Mirror of Magic
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MiRror of Magic
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forum rpg inspiré Genshin Impact • nc18
Bienvenue sur Nymlerith 
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Voilà vingt ans que les dieux demeurent silencieux. Même le Père de l'Aube, cette immense montagne qui dominait Nymlerith et dont le fanal illuminait les cieux, s'est éteint. Depuis lors, le monde est en proie aux conflits. Pourtant, une lueur d'espoir semble renaître avec l'apparition de nouveaux légataires de l'Œil Divin. On raconte qu'un porteur qui serait capable de gravir le Père de l'Aube pourrait atteindre une forme de divinité. Pourquoi pas vous ?
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Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse ft. Zoroastra
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Oeil divin :
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Citation :
❝ Alors j’ouvre un œil, je rampe et lèche l’eau croupie… Et mes ennemis tressaillent : car de me voir boire, il comprennent que je suis de retour. ❞
Image :
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30/06/2024
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Zoroastra
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Zoroastra
Dim 15 Sep - 16:16
Thème musical 1:

Et le fantôme que je suis, n’est pas… tout.

Un silence pesant balaye la scène comme une vague de fond, une pression marine surgissant des profondeurs d’un océan infini, écrasant dans son étreinte étouffante, annihilatrice de toute conscience, la moindre pensée, le moindre souffle, la moindre étincelle. Tout semble recouvert d’un filtre obscur, sans lumière : le monde est sombre, morne, et même les feux follets originels perdent de leur couleur, de leur vivacité. Plus de chaleur. Le monde est terne, et suffoque sous l’intense sensation qui pèse sur sa poitrine. Le souffle est court. Saccadé. Morcelé. Autant que la pensée, fracturée, qui miroite, se déploie et s’effondre sur elle-même. Un millier de questions. Des doutes, des remords, des incertitudes, des craintes. Une humanité perdue qui ressurgit. Emergent de l’esprit pris dans l’étau, la contrainte.

Est-ce ce qu’elle est alors ? Un fantôme sans passé, un spectre sans avenir, une illusion sans espoir. Une chimère ?

Aucune voix ne répond, elle est seule, terriblement seule. Pendant un instant, elle ne ressent plus aucune présence. Ni celle de Darui, ni la conscience assoupie de l’océan, ni les rêves éphémères de chaque étincelle. Rien ne l’atteint, rien ne traverse la force obscure impénétrable qui enveloppe son esprit comme un cocon de noires idées. Elle est seule.

Elle reste là, à genoux, dos à l’autre fantôme. Comme par reflexe, elle prend lentement sa tête entre ses mains, applique une pression sur ses tempes, semble vouloir empêcher son cerveau d’exploser dans sa boite crânienne, de faire éclore son crâne comme un bourgeon. Son souffle est court, ses yeux clos, son cœur bat bien trop vite, comme pour rattraper le millier de battements manqués lors de sa transe précédente. Comme pour rompre sa cage thoracique, s’extirper de sa poitrine, se libérer et s’échapper loin de ce corps maudit sans lumière, trouver un semblant de clarté.

A-t-elle voulu tout cela ? A-t-elle déjà réellement choisi ? Pourquoi continuer de se battre contre l’impossible ? Contre un destin bien trop grand pour elle ? A-t-elle seulement déjà eu le choix ? Elle est seule. Perdue. Isolée.

Folle.

Comment pouvait-elle espérer autrement réussir à vaincre les dieux eux-mêmes ? Comment pouvait-elle espérer faire la moindre différence ? Sauver tout un monde d’un destin imposé et injuste, il fallait au moins être un dieu pour y parvenir ! Ou bien il fallait juste cela pour s’attacher autant à des idées aussi stupides et y croire avec autant de conviction : la folie. Elle ne ferait jamais aucune différence, elle se berçait d’illusion. Malgré une éternité de combat, la tâche est simplement bien trop grande. L’effort, démesuré. Elle ne pouvait en rien mener une guerre contre le monde entier. Elle n’en avait pas la force, pas le talent, pas la capacité. Au fond, le véritable mensonge était peut-être celui qu’elle se racontait à elle-même chaque jour ? Peut-être la Chimère n’était rien de plus que cela : une chimère. Elle pourrait simplement…

Accepter.

Oui, cela semblait si simple, si évident. Accepter. Abandonner son combat éternel, sa quête impossible. Oublier, vivre paisiblement dans l’ignorance et le mensonge. Laisser les armes sur le sol et partir, loin de tout. Vivre uniquement pour elle-même, explorer le monde, découvrir ses plaisirs, ses joies, sa beauté, sa lumière. Profiter comme tous les autres de la brise légère parcourant les collines verdoyantes, des vents côtiers chargés de l’embrun marin, de la fragrance des champs de fleurs sauvages. Gouter chaque plat inconnu, chaque fruit exotique. Ecoutez chaque histoire. Vivre uniquement pour elle-même, oublier ce qu’elle n’a peut-être pas choisi. Si de toute façon sa quête était vouée à l’échec, quel mal ferait-elle ? Elle pouvait simplement accepter le visage de ce monde comme la nouvelle réalité, faire le deuil de l’ancien, et chercher le bonheur où elle le pourrait. Loin de tout. Fuir. Oublier. Accepter.

Les mensonges.

L’injustice.

La colère.

L’ignorance.

La souffrance ?

Thème musical 2:

Un autre sentiment s’éveille alors des profondeurs de son être. Comme un souvenir oublié.

La douleur ne disparait jamais.

Une étincelle, comme une braise couvant qui jamais ne se meure complètement.

Et je pense que c’est une bonne chose.

Elle remonte des profondeurs de son âme, de la noirceur de son cœur.

Je chéris cette souffrance. Je la partage avec toi, avec tous ceux que j’ai rencontrés.

Etincelle devenant brasier, illuminant l’obscurité de sa gorge, de sa trachée suintante de limon, incendiant ses poumons atrophiés par la pression.

Elle me rappelle ce pour quoi je lutte. Elle me rappelle à l’essence même de mon existence.

Explosion surgissant des profondeurs de l’âme suintante ravive le brasier dormant dans son être, remonte sa moelle épinière d’un signal électrique venant ranimer son cerveau endormi, assailli de cauchemars, lui permettre d’ouvrir les yeux pour ne plus jamais les refermer, incendier son aura d’un feu nouveau.

Ce qui fait de moi ce que je suis, et ce que je dois accomplir.

Alors, devant ses yeux à nouveau grands ouverts, elle les voit apparaitre dans le vide obscur qui l’entoure : les regards. Les milliers de regards. De haine et de tourmente, de rancœur et de folie. Les yeux larmoyants de ceux qui n’ont que la poussière à avaler. Les yeux injectés de sang par la rage d’être le prix à payer. Les yeux vides et vitreux de ceux à qui l’espoir fut interdit. Elle revoit les milliers de regards s’étant posés sur elle au cours de son périple, les bouches édentées entonnant leur lancinante supplique, les corps émaciés affaiblis et corrompus, les dos rompus, les volontés brisées, échouées sur les côtes du continent maudit. Ils sont là, sous ses yeux, implorant, suppliant, que leur calvaire prenne fin, que la mascarade s’achève, que la vérité reprenne sa place, que la justice soit faite.

Je chéris cette souffrance. Je l’alimente. Je la fais vivre. Chaque fois que je porte mon regard sur l’extérieur. Chaque fois que mes pieds foulent la fange et la crasse. Chaque fois que mes oreilles recueillent une complainte. Chaque fois que mes bras accueillent un souffrant. Cette souffrance hurle à l’unisson avec le monde. Et même si son message m’est parfois douloureux, à moi aussi, je lui porte toujours mon attention : car elle me rappelle qui je suis. Elle me rappelle ce que je dois accomplir. Pour moi. Pour eux. Pour le Monde.

Et face à cet incendie qui prend vie devant elle, en elle, face à tous ces doutes, ces craintes, ces appréhensions, face aux milliers de questions qui gravitent, tournoient et s’effondrent en myriade fractale autour de son esprit : une seule question émerge. Une seule pensée qui a guidé ses pas jusqu’ici, comme un phare dans la nuit sans étoile, qui l’a menée jusqu’au bout du rêve : trouver le cœur du monde, se baigner dans son abysse, y trouver ce qu’elle cherchait. La seule question qui mérite d’être posée :

Si je ne le fais pas, qui d’autre le fera ?

Thème de Zoroastra:

Elle n’a connu que Lucarion. Elle est née dans sa fange, a rampé dans sa poussière jusqu’à s’étouffer dans la cendre, laissant la pierre rêche poncer sa peau jusqu’à l’os, loin de la lumière d’un quelconque créateur bienveillant. Elle a grandi dans la misère, la pauvreté et la rancœur de tout un peuple, reclus et isolé, traité en pestiféré par le monde entier. Tout ce qu’elle a connu de ce monde n’était que désespoir, folie et souffrance. Aucun salut, aucun répit ne leur était permis, ils devaient souffrir, perpétuellement, pour permettre à ce monde vide de sens de tourner. Tout ce qu’elle a connu, c’était l’ombre nécessaire à ce que la lumière puisse éclairer l’extérieur : le prix à payer pour faire perdurer ce mensonge odieux.

Et malgré ce bain perpétuel de larmes, de sueur et de sang, dans lequel elle avait plongé corps et âme, c’est toujours la compassion qui guide ses pas. C’est toujours l’amour qui étreint son cœur, qui alimente son feu intérieur.

Alors, elle l’observe : la sorcière nait de la crasse de ce monde, étouffée par la vie, aveuglée un instant par la soi-disant lumière qu’on lui avait refusée tout au long de son passage sur cette terre. Elle l’observe, éreintée par une existence de souffrance, la misère d’un monde qu’elle porte sur son dos. Et son sang bout dans ses veines à cette seule pensée, à cette injustice qu’elle revit à travers l’âme de celle venue se perdre dans cette mer onirique, loin de ce qu’elle ne peut plus même appeler sa « terre natale ». Mais plus que la colère, c’est un sentiment de fierté qui envahit son être lorsqu’elle la voit, malgré l’immense poids pesant sur ses épaules, tenter de se lever, se redresser, et garder la tête haute dans le dos, le regard perçant, brûlant d’une détermination nouvellement forgée, dans la souffrance, la douleur, dans l’espoir sans bornes qu’aucun appellerait la folie.

Brûle.

Elle se redresse douloureusement comme une démente, une exilée brisée, une bête affaiblie, une marionnette à laquelle on aurait abruptement coupé les fils, essayant malgré tout de se redresser par ses propres moyens, et manque de tomber plusieurs fois. Ses genoux lui font mal, son dos la fait souffrir, chacune de ses respiration semble être un effort surhumain venant brûler ses poumons à vif, sanguinolent de sang noir : un blasphème craché à la face de la nature. Les ombres elles-mêmes se tiennent en émoi devant ce spectacle : elles cessent de s’agiter, leurs bouches ne poussent plus de cris, leurs regards arrêtent de trembler, et toutes observent en silence la débâcle de l’émotion, la tourmente infernale du renouveau, l’espoir d’une renaissance dans la souffrance et la vérité, l’éclosion d’une nouvelle fleur.

Brûle.

Et enfin, elle le sent, battre dans sa poitrine à tout rompre, sous les sanglots et les gémissements intériorisés, sous chaque coup de burin de son pied qui frappe sur le sol, sous chaque complainte qu’elle a un jour recueillie : son cœur boursouflé et vivant frappe à tout rompre entre ses côtes, impulse le mouvement de vie, s’alimenter de sa douleur, hurler sa rage, et infuser son feu dans chaque veine, chaque muscle, chaque cellule qui le compose. Il percute jusqu’à l’air autour de lui en vagues de chaleur qui viennent à leur tour trouver échos sur la peau de la sorcière au regard scintillant de braise ardente, d’un feu infernal plus que jamais régnant sur son abysse intérieur.

BRÛLE.

Oui, brûle, ténébreuse entité : laisse le feu couler en toi, donner vie à ta chair, animer ton âme, dévorer tes paupières pour que plus jamais tu ne puisses fermer les yeux sur le vrai visage du monde. Car tu es là, Zoroastra, tu observes avec amour les âmes perdues comme la tienne, prêtes à te retenir si tu trébuches, et ensemble, avancer, faire un pas de plus jusqu’au cœur de l’abysse et la fin de ce mensonge hideux qui masque la souffrance, mais qui ne parvient pas à retenir cette braise en toi. Suis-là. Et laisse ce feu dévorer le monde.

« Je n’ai pas de passé comme le tiens auquel me raccrocher. »

Sa voix résonne comme un brasier lointain, un incendie émergeant de l’horizon, une odeur âcre de cendres portée par un vent inconnu. Elle garde son regard plongé vers l’infini de l’océan, sans trembler, sans faillir, droite et stoïque face à la marée.

« Pas d’instant heureux, pas de joie perdue, pas de souvenirs destitués : tout ce que j’ai, tout ce que je porte, c’est cette souffrance dans mon cœur. »

Un sourire étire les lèvres de la Sorcière : un sourire doux, un sourire fou, un sourire fier. Elle porte la main à sa poitrine, à son cœur brûlant, bâtant, pulsant de vie.

« Et elle me convient. Elle me rappelle d’où je viens, et où je dois me rendre. Pour moi, et pour tous ceux que j’ai rencontrés dans mon existence. »

Zoroastra lève les yeux vers les cieux changeants, vers les astres infinis et les sphères absurdes voguant dans le néant au-dessus de leurs têtes. Et pendant un instant, le brasier dans ses yeux répond au scintillement constellé du ciel nocturne infini.

« Ce n’est pas la voie la plus facile, c’est peu de le dire. Elle est semée d’embuches, elle ne me promet que plus de douleur encore, et le monde entier me hurlera qu’elle est sans espoir. Je suis certainement bien folle, naïve et sotte pour ainsi m’y accrocher. Mais c’est la voie que j’ai choisie. C’est la seule où je me sens moi-même, la seule où je n’ai pas le sentiment de porter un masque. Elle est ma vérité. Et la vérité que je veux offrir à tous ceux qu’elle pourrait aider. »

Toujours la main sur la poitrine, la sorcière carienne baisse un regard aimant, chargée de compassion vers les spectres et les ombres suppliantes qu’elle est surement la seule à pouvoir observer. Elle contemple leur laideur, leurs défauts, leur difformité, leur faiblesse, leur douleur. Et elle fait de leur souffrance la sienne, de leurs aspirations et de leurs espoirs son propre feu. Elle porte dans son esprit, dans son âme, dans sa mémoire et dans son rêve chacune de leurs histoires échouées, en cet instant précis, et jusqu’au bout du monde.

« J’ai rencontré bien d’autres personnes avant ce moment, avant notre discussion. D’autres âmes brisées et esseulées par un monde absurde, une mascarade cruelle, un ordre imposé et contre-nature. Et après tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai traversé, jamais je ne pourrais faire machine arrière. Car ils sont tout ce que j’ai, ils forment tout ce que je suis. Les renier, changer de chemin, abandonner mon combat, ce serait me renier moi-même, et me perdre à jamais. Alors qu’importe combien ce rêve semble absurde et stupide, qu’importe qu’il puisse être sans espoir : tant que je serais en ce monde, je continuerai de me battre pour qu’il s’accomplisse, pour briser ce mensonge, et libérer cette terre. Pour moi. Pour eux. Pour le monde entier. »

Sa main quitte alors sa poitrine, tandis qu'elle s'avance vers les formes invisibles et les cieux étoilées, semblant offrir son coeur sans retenue à son rêve, son idéal, un sourire simple et heureux sur ses lèvres.

« Car si je ne le fais pas, qui d’autres le fera ? »

Lentement, l’obscure entité au regard de feu, au sourire compatissant d’une braise ardente, se retourne vers son compagnon onirique, posant sur lui un regard doux et profond comme un abîme maternel, luisant de deux soleils nichés entre ses paupières fragiles.

« Je te remercie. Pour ton histoire. Cette braise que tu me confies, je la garderai précieusement, dans mon esprit. Je la chérirai et je m’en souviendrais jusqu’à ce que j’éteigne à mon tour. Elle, comme toutes celles que j’ai recueillies par le passé, seront à jamais inscrites dans ma mémoire, et alimenteront mon propre feu. Je n’ai jamais rencontré Narii moi-même… Mais c’est aussi pour elle que je continuerai de me battre, quoi qu’il arrive. Et je suis certaine qu’elle continuera de veiller sur toi, Darui, où que tu choisisses de porter tes pas. »

Son sourire s’émousse, laissant place à une expression plus neutre. Pourtant son regard luit toujours de cette détermination sans faille, propre à son âme. Elle porte à nouveau son regard vers l’horizon, tandis qu’autour d’eux, l’obscurité se fait plus grande. Mais la pression des profondeurs, elle, semble être tenue à l’écart par le doux brasier crépitant émanant de l’âme de la sorcière.

« Je te l’ai dit : avec, ou sans toi, je continuerai ma route. Quoi qu’il en coute, mon choix a été fait il y a longtemps de cela. Et je ne saurais renier ma nature, ni me mentir à moi-même. Si tu souhaites m’aider, à faire brûler ce monde, et empêcher ce cycle absurde de se perpétuer, de faire souffrir plus d’âmes encore : si tu souhaites m’aider à brûler cette plante grimpante et parasitaire qui étouffe notre histoire, alors rejoins-moi. Ici ou ailleurs, quand tu le souhaiteras, je serais toujours heureuse de te retrouver. Et à nous tous, peut-être que nous parviendrons à rendre l’impossible réalisable. Ou bien continue ta route, aussi longtemps que tu le souhaites, où que celle-ci te mène. »

Par-dessus son épaule, Zoroastra porte à nouveau son regard énigmatique sur la silhouette qui se trouve auprès d’elle, et qui a vu un visage que bien peu d’individus ont pu voir en elle.

« Mais ce choix t’appartient. Nous le savons tous les deux. Et jamais personne ne pourra t’en destituer, pas plus que l’on pourra me retirer le miens. »
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Sosuke Darui
Lun 16 Sep - 11:12
Thème Musical:

Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse

Un instant, elle a flanché.

Il a pu le sentir. Son dos contre le sien, leur âme un instant si proche... La promesse indirecte qu'il pouvait l'aider à être autre chose. Qu'elle pouvait trouver sa voie, avant de devenir à jamais comme lui. Peut être l'amour, pur, sincère, qu'il avait partagé avec moi... Quelque chose avait touché Zoroastra. Puis, elle s'était renfermée. Pire... Ce témoignage, authentique, tendre, avait servi de combustilble à un brasier sans pareil. Elle ne le haissait pas, ne lui en voulait pas d'avoir vécu cela, mais se contentait... de l'Envie.

Elle la consumait. Elle la dissimulait sous de nobles préceptes, peut être justement car elle était privilégiée, par rapport au reste de son peuple, car elle possédait le pouvoir et la beauté, l'intelligence et la force... Elle culpabilisait de ses propres talents, de ce qui la constituait elle. Elle se haïssait d'être meilleure, sans doute car on lui avait fait ressentir, d'une façon ou d'une autre, qu'elle était différente. Alors, par un excès d'humilité, elle aurait voulu être comme eux, elle aurait voulu ne plus être seule. Et, puisqu'elle ne pouvait pas devenir à leur image, ils devaient devenir à la sienne... Son pêché mortel, son Envie, ne venait pas de son infériorité, mais de sa solitude. Peut être était-ce pour cela que le récit de Darui achevait de la briser encore un peu plus...

Mais tout cela, Darui l'ignorait. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il ne connaissait rien d'elle, et ce qu'il ressentit dans son dos l'attrista, plus que cela ne le révolta.

Si elle ne le fait pas, qui d'autre le ferait ?

En silence, il la laissa finir sa diatribe. Elle avait fait ses choix, et il ne pourrait jamais infléchir sa trajectoire. Tout cela était vrai, il le ressentait aussi profondément qu'il lui était possible de comprendre quelqu'un. Tous deux étaient si similaires, en réalité... Mais leur folie avait pris des directions trop différentes. Pas tout à fait opposées, mais qui ne se recouperaient jamais. Alors, ils ne seraient jamais alliés, autrement que par coïncidence, par chance... Tant pis. Lorsqu'il sentit qu'elle tournait le visage vers lui, pour le regarder, il en fit de même.

Sa peau était pâle, ses yeux superbes... le tracé de ses lèvres était une oeuvre d'art, et, si son coeur avait continué à battre, peut être aurait-il pu la sauver. Tout aurait pu être si différent, si Darui ne m'avait jamais rencontré... Et sans que leurs regards ne se séparent, il prit à son tour la parole, dans un murmure.

"J'ignore ce que Narii aurait voulu de toi... Mais cela importe peu. Trop peu...

Peut être que je t'aiderai, sans le vouloir, parce que mes actions mettront en mouvement tout un pan de la destinée qui te sera favorable... Peut être que nous serons ennemis. Peut être que nos chemins ne se croiseront plus jamais... Peut être même que tu n'existes pas, ou que je ne suis qu'un songe qui a tenté de te ramener à une autre réalité... Mais il n'y a qu'une seule chose dont je suis sûr, Zoroastra...

Comme moi, tu présumes que le monde repose sur toi... Comme moi, tu veux le sauver, à ta façon, mortifère, brutale, à jamais incomprise par les autres... Ceux qui pensent te comprendre ne sont que des idiots utiles, des criminels en puissance qui s'achètent une conscience en prétendant te suivre, sans jamais développer la moindre critique, la moindre objection à tes mots... Ils pervertissent notre message, nos voies, par leur simple existence. Peut être ne t'en rends tu pas encore compte... Mais crois-moi, Zoroastra, toi à qui je ne donnerai plus aucun titre... C'est ainsi que je serai ton plus fidèle allié.

Lorsque le jour viendra, que tu seras épuisée, vaincue, ou au contraire, victorieuse... Quoi qu'il en soit, et peu importe combien de personnes voudront te garder en vie... Tu ne seras pas plus satisfaite que moi lorsque je détruis un oeil de plus... Lorsque je venge celle que j'aimais... Il n'y a pas de salut, pour nous... Simplement une fin... Lorsque tu t'en rendras compte, mais que tu seras si aveuglée par ta colère et ta haine pour y mettre un terme, alors que tu n'as plus d'espoir, ou que trop de monde dépendront de toi pour te permettre de disparaître...

Quoi qu'il en soit, je serai là. Je te délivrerai."
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