Mirror of Magic
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MiRror of Magic
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forum rpg inspiré Genshin Impact • nc18
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Voilà vingt ans que les dieux demeurent silencieux. Même le Père de l'Aube, cette immense montagne qui dominait Nymlerith et dont le fanal illuminait les cieux, s'est éteint. Depuis lors, le monde est en proie aux conflits. Pourtant, une lueur d'espoir semble renaître avec l'apparition de nouveaux légataires de l'Œil Divin. On raconte qu'un porteur qui serait capable de gravir le Père de l'Aube pourrait atteindre une forme de divinité. Pourquoi pas vous ?
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Au Creux des Maux - feat Zoroastra
Fiche de présentation :
https://mirrorofmagic.forumactif.com/t133-l-alembroth-ahriman
Oeil divin :
dendro
Citation :
❝ La Voie se trouve où mes pieds foulent la terre, l'Horizon où se porte mon regard, le Trône où je m'assieds. ❞
Étiquettes :
1. ŒIL DIVIN : DENDRO
2. ACUPUNCTEUR
3. ARTS MARTIAUX
4. REGARD CLAIR
5. SORCIER
6. DIVINATION
Âge :
42 ans
Race :
Elfe (Uranie) - "Humain" (Arhiman)
Métier :
Devineresse - Thaumaturge
Feat :
Frieren - Bouddha
Potentiel :
1336
Messages :
14
Date d'inscription :
07/02/2024
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Constitution :
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Dextérité :
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Intelligence :
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Sagesse :
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Ahriman
Ahriman
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Ahriman
Dim 11 Aoû - 19:48


Au Creux des Maux


~ MUSIQUE ~


Si à l'Orient se trouve le Phare Argenté, à l'Occident se trouve le Phare Smaragdin.
Bien des légendes courent, rampent, ou encore volent à ce sujet.
L'Oasis des Miracles pour certains, Le Creuset des Effacés pour d'autres.
Et pourtant, c'est bien par le nom de Jardin Austral que le vent du commérage moud son grain.

L'interminable soupir des confins épuise sa complainte lancinante à la lisière grandissante, dévoré par le silence. Plutôt que d'un souffle sépulcral, c'est un souffle de vie qui parcourt le bois.
Timidement baigné par la lueur spectrale que la brume taisait, le Jardin pleura l'absence de son ciel d'une rosée matinale sur sa flore aux teintes crépusculaires.
À l'intérieur, des silhouettes portant le Linceul circulent au détour d'une voie tentaculaire, guidés des pavés émergés d'une roche antique. Dernières traces irrésolues d'un passé englouti, comme des maux noyés par l'encre déversée sur sa feuille.
Désormais vaisseaux d'un cœur défrichant la désolation, voici le Sanctuaire d'une nouvelle ère, voici là où tombent et abondent pommes et noix.

Accueillant les membres de Notos, l'association indépendante peuplant le Jardin Austral.
Ses membres se chargent principalement d'offrir l'Enseignement, la Spagyrie du Gardien. De leur initiative, certains tentent d'harmoniser la faune et d'enrayer la famine, d'autres de traiter les mutations, quand des derniers organisent des chasses de choses pour le moins "exotiques".
Qu'ils soient d'anciens paysans, mystiques, porteurs de vision, exilés, prisonniers, ou encore autochtone, ses membres sont reconnaissable par l'étoffe indigo, surnommée le Linceul. Etoffe autrefois couvrant contre le rayonnement lunaire, souvenir d'un âge proche mais déjà aux prises de l'oubli.
C'est dans ce rassemblement que le cœur des Hommes prit racine.
De là éclot la philosophie de la Catharsis, se coagulant vers où porte l'Eveil.
Un équilibre entre vie et mort, sans aucune discontinuité, seulement une alternance d'état. Equivalant à la ronde du Soleil et de la Lune, intemporel aux yeux des astres quand ces premiers s'éclipsent.

Au détour du sanctuaire, une conversation, ou une augure, arriva à terme.
Vous n'avez toujours rien trouvé à propos de ce culte des Anciens alors qu'il nous manque même l'Ecaille Onyx ?
Lança la Sybille, haussant un sourcil, puis après un instant de silence, celle-ci exprima une mine quelque peu contrariée face au silence ingénu de son interlocuteur.

Portés par les secrets, des individus tatoués d'écailles s'éclipseraient à travers la lisière, quand ces derniers ne butinent aux blasphèmes des Confins. Révérant ceux qu'ils nomment les Anciens. Qui, selon certaines tablettes des Confins, régnaient à l'âge d'or de Lucarion ; liant Terre et Ciel, Lune et Soleil, Feu et Glace, Humain et Elémentaire.
Quoi qu'il en soit, le convoi vers Noxa partira le lendemain, portant avec lui l'espoir d'un avenir pour les Carians. Tandis que dans l'ombre des ruines, un autre destin se jouait, un destin à saisir avant qu'une nouvelle menace s'éveille du passé.
Et c'est dans une dernière et profonde inspiration, que la devineresse se tourna vers les ruines centrales, prête à affronter les défis qui les attendraient.

Au Creux des Maux - feat Zoroastra GGv7XGz



~ MUSIQUE ~


En marge de ce tumulte, une présence rôdait dans ces bois, le mirage même de ces lieux. Emprunte du sourire carnassier de la bête, elle mêlait la stature d'un premier homme avec le charme d'un elfe.
Cet être leva un bras comme pour se présenter à l'arbre le surplombant de ses branches aux arcs brisés dignes d'arabesques, formées d'un véritable réseau d'entrelacs. Le fruitier lui-même dessinait une œuvre aussi harmonieuse que le bouquet fétiche d'un fleuriste.
Guidée par la grâce de sa douce fragrance, la main tendue se glisse le long d'une verdoyante des plus chatoyantes. Le feuillage gras est balloté à travers ses doigts d'un frémissement audible et apaisant. Le membre plonge d'un tâtonnement délicat, au point de se fondre complètement dans la robe glissante. C'est alors que -d'un mouvement plus ferme- l'emprise se referme.
Arrivé au bout, il assouplit sa poigne pour y faire serpenter le bras en mouvement retour, glanant du bout des doigts les fruits mûrs. Et comme finissant d'un baise-main, ce flâneur relâcha la branche dans un moment de gratitude, présent en main.

Séant à son habitude, le Voyageur regagne sa tendre solitude d'un pas vagabond ; arborant une mine grave, teintant son regard d'une nostalgie inattendue. Un poids sur les épaules, un poids sur les paupières désormais closes.
Tandis que la nature enlace de ses mystères le contour de l'ombre du gardien.
Les reliefs du tronc digèrent une ambre étrangement similaire à, oui, un œil !
Alors que des fragments d'ivoire se perdent dans le froissement des racines soupirant un écho disloqué des torsions tortueuse. De véritables sarments aux extrémités cachées, comme retenues ou retenant quelque chose, sous la nappe terrestre parsemée de ses trésors inavoués.
Bien qu'il existe ici de véritables végétaux marchant sur la tête, ce ne sont pas des branches qui fleurissent sous terre, mais un bourdonnement s'époumonant de sa voracité. Une pulsation viscérale remontant la sève, luisante à la pénombre et à l'œuvre du frémissement des perches harmonisées comme d'une ruche.. oui, ses mouvements n'étaient pas dus au vent.

Et dire qu'il ne fallut que d'une seule graine pour faire germer l'idée à la forêt.
Paumée, noyée dans le cycle sempiternel de la mémoire.

Une idée ridicule.
Uranie affairée, entre une grosse livraison pour Noxa et le Culte Draconique.
Subséquemment, après des siècles, Ahriman fini par se faire rattraper par sa disciple.
Fiche de présentation :
https://mirrorofmagic.forumactif.com/t228-ecce-homo-zoroastra
Oeil divin :
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Citation :
❝ Alors j’ouvre un œil, je rampe et lèche l’eau croupie… Et mes ennemis tressaillent : car de me voir boire, il comprennent que je suis de retour. ❞
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Au Creux des Maux - feat Zoroastra 6064fc7f5244d45042d42208155f180a
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Zoroastra
Zoroastra
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Zoroastra
Mer 21 Aoû - 12:10
Thème musical:

Une idée ridicule.

Il n’en avait pas fallu beaucoup plus pour faire pousser la forêt, pour laisser le verger s’étendre et gagner en vigueur, perdu, là, loin de tout. Pour qu’il engraine, branche après branche, racine après racine, un peu plus de ce lopin de terre miteux où la cendre règne sans partage. Qui penserait trouver ici, au pays de l’ombre où jamais rien ne pousse, où la terre sèche garde si jalousement la griffe sur ses trésors enfouis, un jardin si généreux ? C’était une idée si bête, naïve, presque infantile, non ? Pourtant, cela se jouait parfois à juste cela, une idée. Germant dans les recoins sombres et fertiles d’un esprit indolent et curieux, posant trop de questions : juste un fruit tombé un peu trop loin de l’arbre, se laissant pourrir piteusement sur le sol, avant que de cette bouillie faisandée, ne fermente la graine s’enfonçant profondément, si profondément, dans le limon sombre et nourricier. Mais une fois qu’elle prend racine, il est déjà trop tard, n’est-ce pas ? Elle reprend aussitôt sa course lente, sa danse imperceptible, et pourtant en rien n’arrête sa progression. Et bientôt, émerge à la surface, une branche timide et ravissante, un bourgeon délicat, une fleur impossible, une fragrance oubliée : voilà un nouvel arbre qui nait ! Loin du jardin, loin de son foyer. Dans d’autres obscurités, là où les fruits, gorgés de jus, d’une essence similaire, ont un gout différent.

Une idée ridicule, c’est tout ce qu’il fallait, pas vrai ?

Un premier mouvement. Un regard innocent et curieux. Une question de trop posée. Un savoir interdit, refusé. Tout juste un premier souffle subtil, presque imperceptible, pour transporter les graines loin de l’arbre nourricier. Une fois cela fait, plus de retour arrière possible, il était trop tard. Car le jardinier empli de toute la sagesse du monde le sait mieux que quiconque : personne ne peut rattacher à sa branche un fruit une fois celui-ci déchu, fût-il tombé là où aucun arbre ne devrait être planté. L’ordre naturel aurait de toute façon voulu qu’ici rien ne pousse, car aucune plante ne pouvait survivre en dehors du jardin. Pourquoi donc s’en préoccuper ? Il n’y avait bien que la tristesse qui pouvait tenir la part belle à l’indifférence, de voir ainsi une si belle denrée gâchée. Pourtant, si, contre toute attente, la graine venait à survivre et à germer, là où aucune autre n’y était parvenue, qu’adviendrait-il ? Allons, ne soyons pas fous : en voilà une ridicule idée.

Et pourtant, les idées saugrenues et étranges, c’était bien là l’apanage de fous, ou bien des âmes innocentes. Qui pouvait en vouloir à ces petites têtes pour ainsi fomenter ce qui leur semblait tout naturel ?

Dans l’ombre d’un jardin par ailleurs mouvementé, dans l’écrin calme d’un recoin de souvenir, une âme vieille comme le monde arpente le fruit de son labeur. Quelle joie de voir ainsi sortir de la terre ce qu’elle pouvait extraire du sol à la sueur de son front ! Quel plaisir de récolter le fruit délicieux de son dur labeur ! Et surtout de le partager avec autrui, rassasiant l’affamé, l’invitant au festin, s’annonçant. Ainsi, dans la sérénité de son modeste royaume, le vagabond se laisse aller à la rêverie.

Pourtant, quelque chose cloche, quelque chose ne tourne pas rond. Il le sent dans ses pieds, les racines soudain frémissent. Les arbres chuchotent d’un murmure inquiet, les branches doucement bruissent d’incertitude. Quelque chose vient troubler la quiétude du bosquet. Des pensées étranges, parasites, d’étrangères idées, voletant ici et là comme des mouches blanchâtres, boursoufflées, des parasites voletant sur les doux flots oniriques. Elles vrombrissent dans l’air, invisibles à l’œil humain. Elles se posent sur les troncs d’arbre et sur les feuilles bleutés, tachetant comme une maladie l’étrange végétation qui frissonne de leur présence. En concentrant son esprit sur l’une d’elles ou sur une autre, il émerge quelque chose d’inattendu : d’absurdes questions, ayant pu être posées par un idiot, ou peut-être par un enfant.

Combien y a-t-il d’arbres dans le monde ?

Est-il possible d’aller sur la Lune ?

Pourquoi les étoiles brillent la nuit ?

Est-ce que je peux m’envoler s’il y a trop de vent ?

Pourquoi les insectes piquent comment ça ?

Bientôt, un autre son vient perturber la myriade de questions : quelque chose d’aigu et de subtil, se réverbérant en écho diffus dans l’air, quelque chose de doux et de rafraichissant. Quelque chose que l’on n’a pas l’habitude d’entendre ici, dans le jardin : un doux rire enfantin. Au coin de l’œil alors, derrière un arbre, une petite silhouette, luisant faiblement, disparait aussitôt. Le silence reprend ses droits, avant d’être de nouveau destituée par un autre rire taquin, plus lointain : voilà la silhouette qui s’éloigne entre les arbres, s’élançant joyeusement sur ses petits pieds nus, entre les buissons et les fourrés. Tout juste peut-on percevoir sa peau blanche comme la craie, sa petite robe lumineuse, miteuse, sa chevelure d’argent brillant sous un clair de lune invisible.

Mais plus on essaie de la rattraper, plus vite disparait-elle avant de réapparaitre un peu plus loin, derrière un autre tronc, comme un rêve fugace inatteignable, un souvenir oublié qui se refuse à la mémoire, une chimère inaccessible. Et sur sa route, les mouches vrombissent de plus belle partout sur les troncs, d’abord subtilement, puis de plus en plus éreintante dans une cacophonie de bourdonnement.

Qu’y a-t-il hors du jardin ?

Le monde est-il grand dehors ? Est-il beau ?

Y a-t-il ailleurs d’autres gens comme nous ?

Pouvons-nous les inviter à venir, ou bien les rencontrer ?

Combien faut-il de graines pour faire un arbre ?

Pourquoi les hommes souffrent ?

Pourquoi ne pas leur venir en aide ?

Pourquoi les dieux ne font rien ?

Peut-on sortir du bosquet, Maître ?


Enfin, la course folle s’arrête. Enfin, le bourdonnement s’estompe.

La silhouette attend là, silencieuse, immobile, elle a le dos tourné. Elle demeure dans une petite clairière reculée, isolée du reste du bosquet, dont les arbres semblent ne pas vouloir s’approcher, restant craintivement à la bordure de ce lieu honni. Au centre de la clairière, sur une petite colline, il n’y a qu’un seul arbre qui persiste. Son large tronc noir, boursoufflé d’écorces ridées, semble avoir vécu pendant des siècles. Ses branches rachitiques s’étendant vers les cieux accusent le manque de soin et d’eau, témoignant du délaissement de la terre, sèche et stérile depuis longtemps, où ses racines s’agrippent fermement à la survie. Le sol autour de sa carcasse témoigne des restes de fruits secs dispersés, échoués dans la poussière, année après année, sans qu’aucun d’eux ne donne à nouveau la vie. Et pourtant, caché derrière quelques feuilles mortes dans les hauteurs de sa silhouette inquiétante, on devine encore quelques fruits à coques poussant faiblement, dans un vain espoir d’un jour satisfaire son rôle ainsi que celui l’ayant planté.

L’enfant de Lune observe ainsi le noyer et les hauteurs ombreuses de ses branches avec envie, son visage invisible derrière sa chevelure. Avec un peu de volonté, peut-être serait-elle capable d’y grimper ? Elle s’en savait capable, tôt ou tard, elle y parviendrait ! Peut-être pouvait-elle lui demander de l’aide ? Il accepterait sûrement, il avait toujours été si attentionné ! Cela semblait parfaitement raisonnable, pour une idée ridicule. Alors, dans un lent mouvement, elle se retourne vers le voyageur à l’âme double, à l’orée du bosquet, s’apprêtant à quémander qu’il lui vienne en aide. Elle lui adressa un doux sourire espiègle, le regard scintillant de vie. Puis sa silhouette disparut sans laisser de trace, comme si elle n’avait jamais existé.

Et dans les hauteurs de l’arbre mourant, précisément là où l’enfant portait son regard envieux un instant plus tôt, une autre forme se meut dans l’obscurité. Une autre silhouette, bien plus impressionnante cette fois. Elle est vêtue de guenilles sombres, les pieds nus, elle aussi, marqués par la crasse et la poussière des longs chemins parcourus. Sur sa peau blanche tachetée de cendre, on devine d’étranges lignes ésotériques tatouées. Et sous sa capuche, une chevelure d’argent ruisselle sur le côté, tandis qu’elle reste nonchalamment allongée sur une des branches les plus hautes du noyer, l’une de ses jambes oscillant comme un pendule au-dessus du vide. Elle porte à ses lèvres quelque chose de rond et de juteux : une pomme savoureuse, elle l’observe un instant avant d’y mordre à pleine dent, arrachant lentement sa chair avant d’en dévorer les sucs avec appétit, un large sourire dévoilant une dentition carnassière, bestiale, s’étirant sur la partie dévoilée de son visage. Et ruissèle à la commissure de ses lèvres narquoises, espiègles, un jus noir inconnu de ce qui pousse habituellement dans le verger.

Alors une voix s’élève, empreinte de quelque chose de sombre, d’amusé et d’inquiétant, semblant venir de l’arbre lui-même, ou peut-être de l’air environnant, des mouches devenues silencieuses, de quelque chose de grouillant et d’affamé s’étendant sous la terre.

« Quelle joie de vous revoir, cher maître. »
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❝ La Voie se trouve où mes pieds foulent la terre, l'Horizon où se porte mon regard, le Trône où je m'assieds. ❞
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3. ARTS MARTIAUX
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Ahriman


Au Creux des Maux


~ MUSIQUE ~


Quelque chose de nouveau en lui naissait. Combien de temps n'avait-il atteint par quelque chose ? Par quelqu'un ? Combien de temps n'avait-il été rongé par la curiosité ? Quelle délicieuse sensation, à s'y noyer d'un vertige enivrant, à s'y donner à corps perdu dans une valse d'allégresse.
Bien des forces se muaient en silence dans le Jardin, mais là était une nouveauté digne de se languir à déguster.
Comme touché du frisson intense d'une sinueuse émotion s'éveillant enfin de sa torpeur, le thaumaturge saisit aveuglément cette opportunité -sans délai- d'un simple sourire carnassier.
Le Fantasque, lui-même convié à rêver. En 20 ans, seulement 20 ans.. pour que quelqu'un possède la déraison de venir lui faire cette offre, dans son propre domaine.
Dans un silence parfait et inconscient, la bulle de sa pénitence éclata violemment, comme la foudre liant ou séparant ciel et terre, balayée d'un simple battement de cil.

D'un muet battement d'aile, les insectes proches de lui se muèrent en papillons luminescents.
Ces troublants parasites l'accompagnèrent dans ses tribulations, d'une ronde délicate au rythme des rires juvéniles, guidant peu à peu ses pas.
Se posant sur sa peau, sur son visage, jusqu'à le recouvrir entièrement. Comme d'un arbre en floraison, les souvenirs émergent à la saison.

Révélant l'éphémère vérité de cette apparente paix du Jardin : une beauté qu'on ne peut dénaturer, l'essence même d'un instant précieux, à qui tourner le dos est fatal. Néanmoins, aussi déments peuvent être les phénomènes de cette sinistre féérie, ces fantaisies n'égalent pas celle qui nous échappe à tous.
Car aucune vérité n'est éternelle, mais se renouvelle. Dans un cycle où chaque dilemme affirme nos choix, où chacun est la proie et le prédateur d'un autre, mais surtout de ses propres désirs.
De l'essence à la substance, de la substance à l'essence. Ainsi se coagule l'existence.

Un simple fruit, cueilli d'un geste innocent.
Comme à cette époque, où l'inconscience des Hommes les poussa à croquer le Fruit avec voracité. Craignant le cœur de l'étendue végétale plutôt que le leur.
L'image rémanente de ces premières cosses arrachées à l'arbre, mais avec un humain à la place d'Ahriman, des siècles passés, et précisément à cet endroit.
Dont la seule graine, partie propager la fertile ambition de la sylve, revient répandre les siennes à vol d'oiseau. L'écho d'un frémissement intemporel tient la main de l'éternel, l'invitant joyeusement à se perdre lui aussi.
Bien qu'il n'ait que rêvé ce moment passé, il s'en souvient encore comme s'il l'avait vécu. Rappelé par d'autres réminiscences, d'autres stigmates, d'autres spectres au visage effacé.
Lui aussi aurait-il été oublié ?
Il lui suffit de cet instant suspendu pour revenir à ses sens, revenir de cette intense introspection.
D'une inspiration, l'amnésique ouvre ses yeux.
D'une expiration l'éternel, ferme son cœur.
Voici le maître des lieux, d'ici et d'ailleurs.

À l'écoute d'une phrase trop cordiale pour y daigner tendre l'oreille, celui-ci s'exprima d'une tête aux traits hideusement déformés, la langue pendante, vêtu de sa désinvolture habituelle.

Ahriman

C'est déjà la saison des nidifications ?
Allons, tu n'as plus l'âge de jouer à chat perché ma corneille.

Une attitude et apparence dissonantes à l'image que la nostalgie projetait de lui. Son ton joueur était accompagné d'une obscure lueur, attisant l'éclat de son regard perçant.

Moi qui pensais l'instant d'avant voir une réunion de feu follets.. je ne m'attendais pas à ce qu'ils prennent l'aspect d'un spectre.
Lança-t-il yeux clos, d'un vague haussement d'épaules.



Quand -curieusement- dans l'ombre du promeneur égaré, émerge une discrète silhouette qui vient interrompre cet échange.

- L'Emmitouflée Nacrée : Ahriman, peux-tu me dire qui est cette femme ?
Sa voix résonne avec une clarté sévère, contenant à peine son affolement face à cette situation inédite, empreinte d'un mauvais pressentiment. Tandis que son interlocuteur n'ose se retourner vers celle-ci, cachant sa surprise de la voir ici, peut-être était-ce l'œuvre de cette fuligineuse présence, installée confortablement sur cet arbre bien singulier.
- Ahriman : Le début des problèmes.
Rétorqua l'égaré, tant embarrassé qu'il n'ose se retourner vers elle.
Après un bref instant gênant de pause, le vagabond sentit l'impatience poindre dans son dos. Après une légère quinte de toux, il poursuivit.

Cette prodige a compris, et de surcroît, sait utiliser l'astuce pour manipuler l'Onirie du Jardin. En d'autres termes, elle peut manifester les rêves directement dans le Jardin.
Narra-t-il d'une voix modulée, tâchant de rester lucide bien que perplexe, réprimant un sourire en coin d'un spasme.
- L'Emmitouflée Nacrée : Pourtant, n'étais-tu pas le seul à pouvoir faire de telles choses ?
Questionna la jeune femme d'un haussement de sourcil, la tête inclinée vers son confrère, d'insistance.
- Ahriman : Oui.. jusqu'à aujourd'hui.
Rétorqua-t-il en renvoyant le Jardin dans le mutisme, d'une voix aussi insaisissable qu'omniprésente, levant la tête d'un sourcil intéressé en direction de ce curieux oiseau niché sur sa branche. Qui sait ce qui se tramait derrière ce regard serein, que même sa camarade ne sut reconnaître.

Les lieux trésaillaient de cette rencontre, les branches trépignaient d'un craquement à chaque changement dans l'air, et la forêt retenait son souffle à chaque pas. Il ne tardera pas avant que cet effroi se propage à travers les murmures des arbres. Répandant insidieusement cette sueur froide, cette palpitation qui nous pousse à la témérité, ce frisson grisant qui irrigue nos pulsions, nous pousse à l'acte dans une fièvre dévorante. Une brise serpentine circulant à travers la sylve, diffusant son emprise.

Pavée des bonnes intentions, le chemin de l'innocence se perd rapidement dans le sillage de l'idée dangereuse.

Ahriman répond à l'invitation, plongeant en lui-même. Uranie sort de son ombre, désormais les deux sont proches de là où se suspend l'instigatrice de cette perdition.
Une brise fraîche et prédatrice souffle dans le Jardin.
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