Mirror of Magic
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MiRror of Magic
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Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse ft. Zoroastra
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Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse ft. Zoroastra Hiueurj
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Sosuke Darui
Sam 10 Aoû - 16:11

Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse

Les bois murmurants nous faisaient peur, enfants.

Ils étaient hantés de sinistres spectres, ou parfois simplement de bandits... Les histoires que l'on se racontait variaient, et celles des adultes n'étaient pas différentes. La seule chose que nous savions, c'était que les villes étaient un refuge contre les horreurs que la brume abritait. Toute une vie d'enfant à croire en cela, jusqu'au jour où nous avions découvert que celles qui se cachaient derrière un sourire étaient pires. Un temps, il y avait vécu.  Il s'était abrité d'une bande de voyous qui cherchaient à prendre ce qui lui appartenait, mais qui étaient trop lâches pour braver l'inconnu. Plus tard, il m'y avait emmené, m'avait montré l'endroit où il avait vécu... Mais tout cela était fini.

Aujourd'hui, il revenait ici sans but apparent, et marchait lentement à travers les bois, le regard attentif, et pourtant dans le vague. Il cherchait, au coeur de cette brume qu'il connaissait comme une mère, quelque chose de nouveau, d'étranger, quelque chose qui apporterait des réponses à l'une de ses questions... Il y'avait quelques semaines qu'il les entendait. Des voix, parasites, intruses, qui cherchaient à attirer son attention dans ses rêves. Plusieurs fois, il s'était détourné, avait poursuivi les voix, mais n'avait jamais rien trouvé. Alors, il s'était contraint à écouter, plutôt que chasser. Les mots n'avaient jamais été clairs, les images non plus, pourtant, au fil des nuits, une intuition profonde s'était forgée en lui. Ce qu'il cherchait, ce qui le hantait, se trouvait ici.

Et il était presque sur que c'était précisément ce que cette chose voulait. Darui n'avait jamais su gérer la frustration, et cette fois ne ferait pas exception. Il était bien déterminé à la trouver, et à la faire taire, d'une façon ou d'une autre. Pourtant, il était venu sans arme. Le torse simplement recouvert d'un happi sombre portant le mon Sosuke, à peine attaché, portant un hakama noir parmi tous ceux qu'il possédait, et les pieds nus, ne semblant craindre ni les ronces ni la boue. On aurait pu le prendre pour un dément errant là, à demi-endormi, si tous ne savaient parfaitement qui il était, lorsqu'il avait quitté le domaine et Kuro.

Et pourtant, il ignorait maintenant où aller. Même ses sens ne percevaient rien de plus que la brume et le silence. Crier, appeller la chose qui l'avait convoqué ici ne servirait à rien, car le brouillard étoufferait sa voix aussi sûrement qu'elle effaçait l'horizon, alors il continua d'errer, en silence. Enfin, une fois profondément enfonçé dans les bois, il s'assit dos à un bambou, ferma les yeux, et laissa sa conscience dériver à la lisière du sommeil. Si cette chose était là, elle parviendrait sûrement à le contacter ainsi...

Et si elle cherchait à le piéger, il était prêt à l'accueillir.
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❝ Alors j’ouvre un œil, je rampe et lèche l’eau croupie… Et mes ennemis tressaillent : car de me voir boire, il comprennent que je suis de retour. ❞
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Zoroastra
Sam 10 Aoû - 17:45
Theme musicale:

Un pas après l’autre, ses pieds nus foulent la terre humide et sombre. Ils s’imprègnent de l’humus fertile qui semble vouloir retenir son avance, qui s’agrippe faiblement à la plante de ses pieds, comme une supplication, une demande sincère pour elle de ralentir, de s’arrêter. De ne pas aller plus loin sur ce sentier tortueux, emprunté bien des années auparavant. Comme si quelque chose dans la nature elle-même l’implorait de ne pas poursuivre sa quête folle. Et pourtant, pourtant rien ne l’arrête : ni les hommes, ni les mers, ni les horizons. Elle continue son avance implacable d’un pas si léger, presque innocent, toujours le sourire étirant ses lèvres fines, toujours la braise couvant dans ses yeux. Toujours, un pas après l’autre.

Depuis la libération de son segment, elle a parcouru bien du chemin : quittant la Cité d’Argent à bord de l’embarcation d’un prince en exil pour rejoindre le reste du monde, elle était arrivée en Orochi pour découvrir l’archipel. Après quelque temps à arpenter les ruelles, à se familiariser avec l’endroit si différent, son attention fut attirée par une rumeur : celle d’un guerrier sans pitié et sans don divin qui portant terrifiait tous ceux que les dieux avaient gratifié, dans leur grande générosité. Il ne lui en fallut pas beaucoup plus pour se mettre en quête de sa rencontre.

Œuvrant au couvert des ombres jusque dans les recoins reculés de la conscience, elle observa ses rêves se façonner et s’effondrer les uns sur les autres. Et quelle beauté ! Le spectacle la ravit tant qu’il l’ému : cette souffrance, cette crainte, cette peur si profonde, qui contrastait si férocement aux éclatantes effusions écarlates qui parsemaient sa psyché figée dans un instant éternel de violence. Elle sentit son cœur se serrer à cette vision si sombre, mais aussi ses lèvres s’étendre d’un sourire empli de joie – un rictus carnassier, affamé.

Alors, dans l’ombre de son esprit, elle déposa son murmure. Au creux de ses songes, elle insuffla le sien. À l’éclat des éclats, elle disposa son ombre. Et au coin d’une pensée, une idée vint à germer. Un rendez-vous, un appel, lointain, dans la brume. Un appel du destin ou peut-être de la folie, résonnant à travers le bois, au cœur du brouillard. Une ombre nouvelle, comme une ancienne légende, un conte pour enfant, pour les tenir sages et effrayés. Ou bien une promesse, une question sans réponse, qu’il fallait à présent découvrir, révéler.

Patientant, au creux humide et mort d’un vieux noyer, la sorcière attendait en rêvant. Elle ressentait à travers les effluves des songes la douce fragrance monter à ses narines. Il répondait à son appel, elle était comblée. Il se posa, silencieux, patient, étendant son rêve à son tour, comme un phare dans le brouillard et la nuit. Et le sourire aux lèvres, la sorcière quitta l’arbre mort.

Un pas après l’autre, ses pieds nus foulent la terre sombre et humide, entre éveil et rêverie. Elle s’avance calmement, dans le silence du brouillard et de la nuit, faisant bruisser l’humus frais de ses foulées légères. La brume lui donne l’air d’un spectre, d’une entité fugace, errant entre les mondes et les plans de l’existence. Présent et pourtant si désespérément lointain, ou peut-être si proche, juste là au creux de l’oreille. Est-ce réel ou un rêve de plus ?

Quelle différence ?

Car finalement…

Elle le trouve.

C’est tout ce qui compte.

Une voix résonne alors, comme un murmure d’une grande douceur, planant, glissant entre les nappes de brume. Il n’émane d’elle aucune menace – du moins pas de menace directe – mais seulement l’étrange impression d’un spectre n’appartenant pas à ce monde.

« Bonsoir, Darui. Je suis heureuse que tu sois venue. »

L’entité marque une pause, avançant d’un pas de plus hors de la brume, à distance respectable de son interlocuteur, les mains en évidence, en signe de paix. Elle ne porte que quelques modestes frusques, ne semble pas garder sur elle la moindre arme apparente. Son regard si particulier reste plongé dans celui du Kuroïte. Son corps semble lui donner une trentaine d’années, mais quelque chose dans ses yeux trahit cette apparence modeste.

« Mon nom est Zoroastra, et je suis venue te proposer un accord. »
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Sosuke Darui
Sam 10 Aoû - 22:51

Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse

« Bonsoir, Darui. Je suis heureuse que tu sois venue. »

La voix était sirupeuse. Elle évoquait à Darui les pêches enduites de sirop qu'il appréciait manger, après les avoir volé dans les cuisines du domaine, les soirs de réception. Cela faisait partie des rares privilèges d'être Sosuke. Avant cela, ces mets n'étaient destinés qu'aux clients, aux bourgeois, et aux nobles dans leurs demeurs inaccessibles. Il les mangeait lentement, savourant tout ce qui lui avait été interdit, et auquel il n'avait eu accès que parce que sa haine l'avait porté jusqu'ici. Il les mangeait lentement, et les souvenirs de tout ce qu'il avait vu et du faire le harcelaient. Alimentaient sa haine. Il détestait le sirop.

Il ne rouvrit pas tout de suite les yeux, préférant inspirer lentement pour se calmer. Qui que soit cette femme qui avait cherché à l'attirer ici, qui s'était insinuée dans ses rêves, elle voulait visiblement parler avec lui. Il avait envie de se débarasser d'elle, de protéger à nouveau ses rêves, et de ne plus jamais penser à cette histoire absurde, mais devait se contrôler. Néanmoins, il pouvait sentir son corps se préparer. Les muscles de ses cuisses se contracter, se préparer à bondir, son épaule droite chauffer légèrement, se préparant à soulever la masse, sans doute négligeable, de la sorcière, en l'attrapant directement par la gorge. Cela ne prendrait qu'à peine une seconde. Il broierait sa trachée, puis ses doigts. Il n'aurait plus qu'à l'abandonner à la mort.

Il força son corps à se détendre, et rouvrit les yeux, alors qu'ils étaient déjà fixés sur la silhouette encore à demi dans la brume. Mains en évidence, pas assez de vêtements pour dissimuler une quelconque arme... Mais si elle pouvait pénétrer dans les rêves, c'était sans doute une mage. Dans ce cas, il fallait effectivement se concentrer sur sa trachée et ses doigts... Mais quelle pouvait bien être sa magie ? Pouvait elle s'en servir en combat ? Pouvait elle le neutraliser, si il dormait ? Voire le tuer en songes ? Auquel cas... Pouvait il se permettre de la laisser réchapper à cette rencontre ?

Lentement, il bascula vers l'avant, se retrouvant accroupi sur le sol plutôt qu'assis, le bout des doigts de la main droite touchant le sol, tandis que son bras gauche reposait sur ses genoux. Dans cette position, il ne lui fallait qu'un instant pour être sur elle, et il la pensait assez maligne pour s'en douter. Il ne cherchait pas à la provoquer, simplement à lui rappeler une chose simple : elle n'était rien d'autre qu'une proie, jusqu'à ce qu'il en décide autrement.

"Qu'as tu vu, Sorcière ? Tu t'es permis de t'introduire dans mes rêves, et je ne t'y autoriserai plus. Et tu ne repartiras d'ici que selon mon bon vouloir... Je ne répondrais à tes questions qu'après que tu aies répondu aux miennes. C'est bien naturel, non ? C'est toi qui voulais me voir..."
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Zoroastra
Dim 11 Aoû - 12:17
Thème musical:

La brume tourne paresseusement autour de la scène. Les murmures se sont tus un instant. Le silence dépose une hermine étouffante sur le bois et semble couper du reste du monde cette parcelle de réalité. Le temps semble suspendre sa course, la ville si bruyante et lumineuse semble si lointaine. Il n’y a rien au dehors. Juste cette bulle d’un rêve brumeux, flottant hors du temps, perdu au milieu d’une forêt sauvage et méconnue. Et dans l’écrin de ce songe, une ombre de puissance en quête de réponse et de paix était venue rencontrer une intruse souriante.

Il n’émane de la sorcière aucune animosité, aucune violence ni visible volonté d’en découdre. Oh bien sûr, elle perçoit le changement de posture de son interlocuteur : le fauve prend ses appuis, à tout moment pourrait fondre sur elle et lui arracher la gorge. Elle devine, presque ressent chacune de ses fibres musculaires se tendre, se crisper, se charger d’énergie qu’il pourrait relâcher d’un bond pour se retrouver sur elle et mettre un terme brutal à la conversation. Elle a conscience de tout cela. Et pourtant elle reste si calme, si sereine. Elle ne prend pas même une posture défensive et écoute les mots du guerrier qui instaure ses règles, ses conditions. Mais plutôt que de chercher à négocier, le doux agneau obtempère.

Aucune peur n’émane d’elle, ce n’est donc pas par crainte qu’elle se soumet. Elle sourit, acquiesce et, simplement, s’assoit à même la terre, dans l’humus frais, là, à la lisière de la brume. Ses jambes en tailleur ne lui laisseraient aucun moyen de résister à un assaut, ses muscles détendus ne préparent ni riposte ni tentative de fuite. Elle se pose simplement à la même hauteur que le Kuroïte, dans une posture absolument inoffensive, passive, presque soumise. Et pourtant…

Pourtant, l’on peut bien voir dans son regard luisant qu’il ne s’agit là ni de supplication ni de naïveté. Au contraire, elle semble très bien connaître la position dans laquelle elle se trouve. Simplement, elle ne s’en offusque pas et accepte humblement de prendre la place que son invité lui demande de prendre, comme si cela était le plus naturel à faire.

Assise, en tailleur, à quelques pas de lui, à la lisière de la brume, sa respiration est si calme qu’elle semble se fondre avec la brise imperceptible qui traverse la scène. Et dans son dos, quelque chose de saint et de subtil semble émerger, cette étrange impression qu’elle vient d’ailleurs et que, quoi qu’il arrive, elle finira toujours par y retourner.

Sa voix s’élève de nouveau, un soupir doux et tranquille qui pourtant respire d’assurance et de calme traverse la scène entre deux lèvres marquées d’un simple sourire. Elle acquiesce simplement tandis que ses paupières se closent.

« C’est bien naturel, je répondrai à toutes tes questions. Sois sans craintes. »

La sorcière lève à nouveau son regard si étrange vers celui de son interlocuteur, et celui-ci se voile d’un étrange sentiment difficilement déchiffrable. De la compassion ? De l’intérêt ? Il y avait dans ses yeux quelque chose de magnétique comme un appel lointain – terriblement lointain, venant des profondeurs de la terre.

« Quant à ce que j’ai vu … De la souffrance. Beaucoup de souffrance. La tourmente de la violence, tournoyer d’une rage folle. J’ai vu des visages déformés de douleur et de terreur hurler dans un silence glaçant, implorant pitié, jamais exaucé. J’ai vu le sang couler abondamment, en gerbes écarlates, fleurir où que le regard se pose. Je l’ai senti dans ma bouche, le gout métallique, l’odeur âpre dans mes narines. Une quantité impressionnante de sang. J’en suis venu à me demander ce que tu cherchais à noyer avec tout ce sang… Et au-dessus de tout cela, j’ai ressenti la présence obscure d’une peur profonde, sans émule, quelque chose d’invisible et dont la présence était pourtant étouffante : présente dans chaque visage déformé, chaque coup éclatant, chaque perle carmine flottant dans le temps. Et dans cette tempête de violence, de souffrance et de peur, il n’y avait qu’une attache de calme et de sérénité : seulement un visage doux et rassurant qui semble toujours pourtant s’échapper. »

À mesure qu’elle parlait, le sourire de la sorcière s’effaçait, ne laissant plus qu’une mine indéchiffrable dans la pénombre d’une capuche. Elle prend une posture plus confortable, étirant légèrement sa nuque, une posture plus nonchalante aussi, sans doute. Mais son regard, lui, restait immobile comme deux phares lointains guidant les bateaux sur le rivage.

« Tu pourrais m’attaquer, moi, l’odieuse intruse qui pénètre ta vie sans m’y faire inviter ; briser la nuque à ce corps fragile entre tes mains expertes d’un claquement de doigt : je ne te résisterai pas. Mais cela n’arrêtera pas le rêve. Les cauchemars persisteront. Et tu perdrais tes réponses. »
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Sosuke Darui
Lun 12 Aoû - 10:50

Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse

Elle est peut être la première personne depuis des années, hormis Kira, à ne pas être pétrifiée par la peur en l'approchant.

Pourtant, il ne semble pas vraiment apprécier cela. Sa position ne change pas, il ne tremble même pas légèrement... Il reste un prédateur, et elle sa proie. Il se méfie d'elle, il se méfie de son calme, et il se méfie de sa façon de se rendre vulnérable. Elle savait, simplement, qu'elle survivrait. Il n'avait aucune raison de croire le contraire, elle ne le défiait pas, ne prétendait pas vouloir l'affronter, et il ne sentait pas sur elle la pourriture d'un légataire... Mais cette assurance l'énervait profondément. Il ignorait exactement comment se l'expliquer, mais il sentait qu'il n'avait aucune envie d'être en sa présence, ou qu'elle lui parle. Elle était une intruse. Tout comme lui. Sa place n'était pas dans ce monde, et il avait le pouvoir d'y mettre un terme... Alors pourquoi ne bondissait-il pas ?

Un reste de curiosité, sans doute.

Mais si ses premiers mots le laissent indifférents, très vite, elle s'engage sur une voie dont il souhaiterait détourner le regard. Alors qu'elle termine son laïus, ses machoires se serrent, ses cuisses se gonflent de sang, et il sent l'appétit se faire toujours plus fort, plus féroce. Elle n'a aucun droit... Aucun droit à parler de tout cela. Elle n'est qu'une créature qui se mêle de ce qui ne la regarde pas, qui ravive en lui d'obscurs sentiments, les ramenant à la surface alors qu'il comptait bien les garder enfouis, sans même s'en rendre compte. A nouveau, il compte. En trois mouvements à peine, sa trachée sera écrasée à jamais. Un de plus, et elle ne sera plus qu'un corps inerte.

Et pourtant, j'aimerais tellement le retenir...

Et pourtant, ce sont des mots, qui viennent combler la distance entre eux. Lents, clairement articulés. Un ton de menace, où persifle sa colère, mais aussi une retenue.

"Tu parles de peur... Mais tu n'es pas foutue de comprendre quoi que ce soit... Tu parles d'elle, sans avoir la moindre idée de qui elle est... Tu parles de cauchemar... Mais tu te trompes."

Il se relève lentement, avec souplesse, et marche dans sa direction, laissant son bras gauche trainer sur le côté, jusqu'à la dépasser, glissant ses doigts sous sa capuche pour la lui retirer, spectral dans sa démarche comme dans son autorité.

"Lève-toi, et suis-moi. Je n'aime pas cet endroit. Et pendant que l'on marche, réfléchis à ces questions, car ce sont elles qui sauveront ta vie. De quoi aurais-je peur ? Quelle est ma quête ? Et, plus important encore... Pourquoi ne t'ai je pas encore tuée ?"

Sans rien rajouter, il continue à marcher, visiblement sans but. Il ne s'assure même pas qu'elle le suit, certain qu'elle le fera. Ses pas le mènent à travers la brume jusqu'à une pente douce, qu'il suit sans peine, alors que le brouillard se densifie sans discontinuer. Naturellement, ses pieds trouvent les rochers qui lui servaient d'appui, les premières fois qu'il est venu ici, une mémoire musculaire aiguisée par les années et l'exigence. Cela fait bien longtemps que ses pieds n'ont pas foulé ce sol traître, et pourtant, il pousse un léger soupir de détente.

Peut être qu'il la tuera ce soir. Mais avant cela, il a besoin de l'entendre. Quelqu'un d'autre ayant vu ce qu'il y'avait en lui. Il rentre au premier endroit qu'il a considéré comme étant chez lui, et peut être au dernier. Et son coeur se serre, autant qu'il se détend.
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Lun 12 Aoû - 22:45
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Sa voix, comme une flèche empoisonnée, transperce l’air les séparant et rejoint les tympans de la sorcière. Elle ressent à l’intérieur vibrer la colère qui lui hérisse les muscles, comme une tension électrique prête à la foudroyer sur place, ne laissant d’elle que de la cendre, faisant disparaitre son insupportable sourire. Elle l’irrite, elle le sait, elle attise chez lui quelque forme de dégoût peut-être, une crainte irrationnelle, quelque chose de grouillant et de rampant, sans doute la voit-il pour l’heure comme un insecte dangereux, un serpent venimeux dont il ferait mieux d’écraser la trachée avant de se faire mordre. Pourtant, il n’en fait rien, il l’écoute toujours, et plus encore, relance la conversation. Et cela arrache un soupir d’aise à la voyageuse, son sourire serein toujours aux coins des lèvres.

Viennent les paroles acerbes et les accusations à son encontre : il gonfle les muscles et se fait plus menaçant, prédateur terriblement mortel certes, néanmoins animal mû par l’instinct, délimitant clairement la limite à ne pas franchir trop vite pour elle. Il lui montre qu’à tout instant, il pourrait mettre un terme à cette conversation si le cœur lui en disait, d’un coup de griffe, un coup de croc bien placé. Et la sorcière ne se voile pas la face : elle le sait pertinemment. Même si elle le voulait, elle n’aurait aucun moyen de gagner ce combat-là, pas contre le Père du Sommeil. Ce n’est de toute façon pas celui qu’elle veut mener, Zoroastra est sans doute trop paresseuse pour cela.

Bien sûr que non, elle ne pouvait pas comprendre. Qui le pouvait ? Elle reste silencieuse. Elle écoute et l’observe toujours sans qu’il n’émane rien d’autre d’elle qu’une impression de vide : quelque chose venant d’ailleurs, des profondeurs de la terre ou de la noirceur du ciel, à la fois apaisant et inquiétant, un paradoxe vivant attirant autant qu’il peut repousser.

Et tandis qu’il se redresse avec aisance et s’avance vers elle, elle relève les yeux, la simple curiosité luisant dans son regard. D’autres auraient eu à cet instant précis un frisson de peur, un vieil instinct de survie les intimant de fuir à toute jambe, s’éloigner le plus loin possible de cet émissaire de mort ne connaissant ni remords ni pitié. Et pourtant, ce dernier pouvait bien le sentir, dans son regard, son attitude, son sourire, jusque dans sa musculature : Zoroastra était détendue, apaisée, sereine. Tout juste levait-elle vers lui un regard intrigué. Tout juste, lorsqu’il ôte sa capuche, dévoilant sa chevelure cendreuse et son doux visage, hausse-t-elle un sourcil, un sourire amusé sur les lèvres. Elle se plie à son jeu, penche même la tête en avant pour l’aider dans son mouvement. Et nonchalamment, elle exécute sa volonté et se redresse paresseusement, comme un chat s’étirant de sa sieste. Elle époussette les quelques feuilles mortes écrasées contre ses vêtements avant de lui emboiter le pas, le suivant comme un spectre dans le bois brumeux.

Zoroastra écoute attentivement ses questions, sans sembler s’offusquer de la menace évidente. Elle réfléchit un instant, l’air pensive, avant de répondre d’une voix plus naturelle.

« J’ai vu ces visages : ils t’observaient fixement. Chacun d’eux, avec horreur certes, mais tu ne leur laissais pas le choix. Et même ceux pris de cours, par surprise ou de dos, devaient prendre conscience de ta présence, de ton existence silencieuse, avant de sombrer dans le sommeil. Il n’y avait que son visage à elle, les yeux clos, s’éloignant inexorablement malgré ta course, qui ne t’observait plus. Te laissant… Seul. »

Son regard se fit un peu plus absent, sa voix plus lointaine, comme un murmure dans la forêt, un écho dans la brume omniprésente.

« Seul dans cette obscurité, ce silence écrasant, sans espoir ni accroche d’aucune sorte, sans plus personne pour guider ton chemin, te tendre la main, sombrant peu à peu dans le néant croupissant au cœur de toi-même. »

Un léger sourire sans joie s’étira au coin de sa lèvre, son regard dans le vague se focalisant devant elle.

« C’est cela que tu crains après tout, n’est-ce pas ? Être seul, perdu dans le noir. Avec toi-même, tes souvenirs, tes démons. Et c’est pour cela que tes cauchemars sont si persistants, car lorsque tu fermes les yeux, Père du Sommeil, tu es à l’égal de tout un chacun : seul, en proie aux songes. Tu perds le contrôle de ton esprit, ta volonté ne t’est plus d’aucune aide, ta quête, d’aucune utilité. Tu es seul, dans ton esprit. Les souvenirs, les cauchemars s’éveillent alors. Et alimentent un peu plus chaque nuit la folie que tu redoutes. »

Tandis qu’elle avance dans la brume, son regard se lève vers les cieux voilés de grisaille. Les branches menaçantes semblent être autant de mains squelettiques tendues vers le haut ou vers leur marche, autant d’appels à l’aide sans personne pour y répondre, d’être décharnée perdue dans la solitude de cette forêt. Implorant dans le silence qu’une autre main y réponde. Zoroastra reprend alors, d’une voix légère et pourtant si lourde, comme le mercure coulant au fond d’une fiole de verre, prêt pour la prochaine étape de l’art alchimique.

« Ta quête alors en devient une conséquence naturelle : la stagnation, c’est la mort. Le repos, c’est la mort. Car lorsque tu restes sans activités, sans rien pour occuper ton esprit morcelé, cette démence noirâtre grimpe un peu plus sur les bords de ton cerveau. Alors tu cours, tu chasses, des individus toujours plus dangereux et puissants, pour stimuler d’autres instincts, de préservation et de combat, pour simuler du mouvement, te donner l’impression d’avancer, de t’éloigner toujours de ce qui semble te poursuivre, et ne pas porter ton regard sur ce qui te ronge perpétuellement dans les profondeurs du silence autour de toi. Une course infinie en avant, pour ne pas rester sur place. »

Sa voix s’emplie de quelque chose de mystérieux, presque de mystique, vibrant comme une force magnétique, vrombissant des entrailles de la terre en un souffle méphitique mêlant la fragrance de la rose sauvage et l’odeur âcre du charbon incandescent. Mélange étrange de douceur et de souffrance.

« Et pourtant, ce n’est pas assez, et tu en as certainement déjà conscience. L’eau noire continue de s’infiltrer, la démence de grignoter, et peu à peu, parcelle après parcelle, souvenirs après souvenirs, tout se dissout dans le néant silencieux. Et c’est peut-être pour cela que tu n’as pas encore cherché à m’éliminer, n’est-ce pas ? »

Son sourire réapparait, subtil et serein, tandis qu’elle répond à la troisième question comme elle le ressent et le pense.

« Peut-être qu’une part de toi interprète cela comme de la curiosité. Qu’après tout, que risques-tu à échanger avec moi et me laisser te suivre ? Tu ne me crains pas, tu es le prédateur et je suis la proie, il te suffirait peut-être de… Trois ? Quatre mouvements ? Pour mettre fin à ma présence à tes côtés ? Alors autant satisfaire tes questions et en apprendre plus. J’attise cette curiosité, personne d’autre depuis bien longtemps n’a pu apercevoir ce qui se cachait dans tes rêves. Personne d’autre depuis longtemps n’a pas été tétanisé par la peur par ta simple présence. Je t’intrigue, et tu veux en apprendre plus. Mais peut-être aussi qu’il y a autre chose que cette curiosité, quelque chose comme une étincelle… D’espoir ? »

Une étincelle cristalline passe dans son regard où couve une braise silencieuse, brûlant d’un feu spectral éthéré, trahissant quelque chose de profondément étranger, différent.

« Me tuer, ici et maintenant, ce serait continuer seul sur cette même route que tu sais être vouée à l’échec. M’arracher la gorge et me faire taire, m’abandonner dans cette forêt loin de tout, ce serait abandonner un autre morceau de toi-même, un peu plus te laisser être grignoté par la folie, et te retrouver à nouveau seul, dans le silence. Mais j’ai pu voir dans tes rêves, là où personne d’autre n’avait encore vu. J’ai pu me glisser dans tes songes sans que tu ne puisses m’en empêcher. Et tu as répondu à mon appel, et plutôt que de me faire taire, tu me poses tes questions. Alors, si dangereuse et perverse que je puisse être, peut-être suis-je capable de plus ? Peut-être suis-je en mesure d’apaiser ces songes ? De repousser un peu plus loin ce qui ronge ton esprit ? Ou au contraire, de t’aider à arpenter cette voie à laquelle tu te refuses. Car si tu le souhaites, sur cette route, tu ne serais plus seul. »

D’un air rêveur, Zoroastra porte son regard devant elle, visualisant sous ses yeux quelques scènes du passé. Sa voix résonne comme un mantra ou comme un appel dans le désert, dans laquelle vibre sourdement un brasier lointain et pourtant irradiant déjà, comme le cœur d’une étoile.

« Je viens d’un pays lointain, où la misère, le mépris et la démence sont tout ce que nous connaissons. Je suis née dans sa cendre et sa poussière, j’ai grandi dans son limon obscur et suintant, survivant quoi qu’il advienne à l’horreur et au désespoir. Et là-bas, sur cette terre désolée privée de tout, je me suis efforcé de planter les graines de l’espoir et du renouveau. À présent, je continue mon pèlerinage de liberté et d’équité à travers l’entièreté de Nymelrith : je porte avec moi leurs rêves, ainsi que le mien. Et je continuerai ma route, quoi qu’il advienne, étendant notre feu d’Halogia à Lucarion, de Kuro à Qalish. Alors les dieux trembleront du haut de leur piédestal doré, car à me voir avancer, ils sauront que c’est pour eux que je viens. »

Son regard s’apaise tandis qu’elle soupira d’un souffle brûlant, comme pour extérioriser un instant le feu qui brûle dans sa poitrine et reprendre son calme. Elle regarde autour d’eux, reprenant cette posture nonchalante qu’elle avait un instant plus tôt : comme si la sainte de l’abysse n’avait jamais existé. Sa voix se faisant plus tranquille, elle se contente simplement de demander :

« Ce lieu a une importance particulière pour toi ? »
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Mer 14 Aoû - 12:07

Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse

Ses élucubrations l'agacent, et alors qu'il traverse la brume, il songe plusieurs fois à lui dire de se taire, sans jamais le faire.

Il ignore ce qui cause cette réaction, en lui. Est-ce le fait qu'elle se trompe ? Est-ce le fait qu'elle voit juste ? Alors qu'il dépasse une souche où il se souvient avoir dormi, enfant, et sur laquelle il laisse son regard s'attarder, machinalement, comme pour se rattacher à quelque chose de familier, il soupire doucement, si légèrement qu'elle ne l'a peut être même pas entendu. Alors que leur route prend une pente douce, il note les changements d'inflexion de sa voix, et ne peut empêcher un frisson de parcourir sa peau. A n'en pas douter, cette femme est dangereuse pour le monde... Tout comme lui. Et alors qu'elle semble enfin se calmer, il s'arrête au milieu d'une clairière.

D'un regard, il se rappelle. C'était ici qu'il a vécu. A un endroit si isolé, si perdu, que nul n'allait jamais le retrouver. C'était là qu'il avait appris de lui même à dépecer et découper la viande de ses proies. Et, un peu plus loin, sous l'herbe, il devine encore la silhouette à demi-décomposée du cadre de futon qu'il s'était fabriqué, pour trouver un repère réconfortant dans cet environnement qui le terrifiait. Et une pensée traverse son esprit. Qui était-il, lorsqu'il était arrivé ici ? Etait il déjà le Père du Sommeil ? Ou avait-il pour l'instant échappé au piège de la destinée ? Comme à chaque fois que cette question revenait, il sentit sa colère gonfler en lui, et ferma les yeux pour se contenir. Puis, après quelques secondes de silence, tournant le dos à Zoroastra, il reprit la parole.

"Seul... Seul, tu dis... Tu prononces des mots dont tu sembles ignorer le sens. Ou bien perçois-tu plus que tu ne le devrais, mais ton esprit t'empêche de comprendre, car nous sommes trop différents... Tu penses croire que j'ai besoin que l'on me regarde. Que j'ai besoin d'être reconnu. Mais regarde autour de toi, Sorcière... Vois-tu un public ? Vois-tu une scène ? Vois-tu les restes d'une famille, d'amis ? On ne peut craindre ce qui a toujours fait partie de nos vies. Le regard de ceux que je tue, le regard de ceux que j'effraie... Je n'y trouve rien. Aucune satisfaction. Aucune récompense. Aucune tristesse. Ils ne comptent pas."

Il se retourne, lentement, et observe un instant ses traits. Elle est belle. Peut être même ravissante, plus que toutes les autres femmes qu'il a vues, ou du moins sur lesquelles son regard s'est déposé, pourtant, il ne ressent rien. Tous les visages sont laids, dans l'agonie. Il se dirige vers elle, de pas silencieux, sa main droite remontant lentement, comme un mécanisme parfaitement huilé, tandis qu'il vient la saisir au visage, sa large paume recouvrant sa bouche, son index et son pouce encadrant ses tempes. Il pourrait briser son crâne, il en a envie, et pourtant, quelque chose en lui résiste. Alors, il reprend la parole, sans la relâcher, mais en la fixant dans les yeux, une étincelle de folie au fond du regard, presque dans un murmure.

"Tu commets encore cette erreur... Encore et encore... De croire que mes rêves sont des cauchemars. Je ne fais pas de cauchemar, Sorcière... Je me prépare. Je ravive ma colère... Le repos me donne de la force. Il me permet de faire ce qu'il faut. Il me permet de ne pas m'arrêter... Car si je m'arrête... C'est elle que je trahirai... Celle que tu as vu... Mais ne te trompe pas... Elle n'a jamais détourné le regard de moi. Elle est encore là, auprès de moi. Elle veille sur moi. Je le sais..."

Doucement, il la relâche, avant de porter ses paumes à ses yeux, puis de descendre lentement ses mains sur son visage, comme pour le laver, comme pour revenir à lui-même. Enfin, il rouvre les yeux, et se détourne à nouveau, s'asseyant auprès des ruines de ce qui fut, il y'a plus d'une décennie, un feu de camp. Et il reprend la parole, d'une voix moins fébrile, plus douce.

"Je ne veux pas être accompagné. Je ne veux pas d'aide. J'ignore pourquoi tu es encore en vie... Je pensais que tu aurais peut être une explication, mais il n'en est rien. Tu es aussi ignorante que moi. Alors cesse de parler de moi, et réponds plutôt à ces nouvelles questions... Que te penses-tu capable de faire, au juste ? Tu parles de venir pour affronter les dieux... Mais aussi loin que je puisse en juger, tu n'es qu'une idéologue de plus. Une autre couillonne enchaînée par le destin à un rôle trop grand pour elle... Et ce destin, Zoroastra... Qui te dit que ce ne sont pas les mêmes dieux que tu prétends affronter qui l'ont écrit ?"
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Zoroastra
Jeu 15 Aoû - 19:48
Thème musical:

Il s’avance lentement vers elle, ombre menaçante, Goliath porteur de mort. Le pas calme foulant l’humus sombre, le bras puissant prêt à frapper. Elle ressent le danger sourd émaner de sa présence, elle ressent la violence monter dans ses veines, elle entend presque le crépitement s’éveiller à l’intérieur de son âme. Et elle lui fait face, sans détourner le regard, toujours aussi calme, toujours égale à elle-même. Ses muscles détendus ne semblent préparer aucune riposte, sa posture n’évoque aucune volonté de fuite. Elle reste là, immobile, attendant qu’il l’atteigne, et quand sa main se lève pour saisir son doux visage tacheté de poussière : presque tend-t-elle le menton pour l’y aider, les yeux clos. Elle écoute ses mots, sa respiration est paisible, elle s’imprègne de la chaleur qu’elle sent emmener des profondeurs de son essence.

Elle l’entend dans sa voix, le crépitement de la braise prête à provoquer l’incendie. Elle ressent dans son souffle, la chaleur suffocante du feu qui sommeil dans son creuset. Elle laisse son âme rencontrer la sienne, son aura s’étend peu à peu comme les ailes d’un ange, d’un messager céleste venant d’un autre monde, recueillant ce qui peut l’être de ce feu si doux, si chaud. Alors, sur son visage détendu, en grande partie masqué par la large paume, comme un éclat de joyaux ou un éclair striant les cieux, son œil s’ouvre sur lui. Son regard plonge dans le sien, dans les profondeurs ténébreuses de cette âme morcelée. Elle la voit enfin, cette étincelle lumineuse, cette braise, ce feu brûlant dans les tréfonds de son esprit, de son cœur. Elle n’en détourne pas le regard, au contraire, elle s’y plonge plus encore, elle l’admire avec tendresse et joie : ce qu’elle recherche se trouve juste là, le feu libérateur de l’âme, prêt à naitre et éclore comme un merveilleux bourgeon.

Et tandis qu’elle plonge son regard dans le sien, son propre regard s’ouvre lui aussi, comme un portail vers un ailleurs lointain, comme un soleil mort dévoilant les entrailles de la fusion régnant dans son cœur. Tandis que lui observe ses yeux, l’abysse l’observe aussi. Au fond de son iris à la couleur spectrale, le feu brille de même : une flamme pure et froide, dévorante et fascinante. Une flamme jumelle, répondant à sa propre étincelle, deux braises semblables émergeant d’un feu commun. Un instant durant, cette chose infâmemerveilleuse pulsant au fond de son œil contraste de manière flagrante avec son apparence nonchalante, sa tenue de mendiante en guenille, sa posture si passive et sereine.

Et bientôt, il retire sa main et s’éloigne à nouveau. Les deux âmes, l’une face à l’autre, se referment alors, apaisant le brasier brulant en elles deux. Zoroastra aussi pousse un long soupir, laissant la chaleur interne ressortir dans le brouillard et l’air frais, refermant les yeux, tant de son corps et de son âme, reprenant le pas sur sa réalité. Après quoi, à nouveau son air détendu, elle s’avance dans sa direction, suivant ses traces en écoutant ses questions attentivement. L’air pensive, elle médite sur ses mots un instant, un sourire rêveur marquant subtilement le coin de ses lèvres. Sa voix émerge à nouveau, calme et soyeuse, douce et grave. Une voix dont le timbre semble plus ancien que le corps qui la prononce.

« J’ai longtemps été seule, moi aussi. J’ai grandi sans réelle famille, quitté ce qui était mon foyer en quête de réponses et de justice, et ai erré de très longues années sur ma terre natale, ne pouvant compter que sur moi-même dans la quête, certainement folle, que je m’étais donnée. Mais je suppose que je peine encore à comprendre l’entièreté de l’âme humaine… Je suis loin d’être infaillible. Je suis navrée si ma parole t’a offusqué d’une quelconque manière : il est vrai qu’à le voir sous cet angle, mon hypothèse ne tient simplement pas debout. »

L’ayant suivi vers les ruines de ce feu de camp, la sorcière s’installe de l’autre côté, sur une vieille souche humide rongée par les champions et les parasites. Elle s’y pose paresseusement, son regard se voguant vers le foyer éteint, semblant contempler une flamme invisible, son menton se posant sur son genoux. Sa voix se fait plus basse, comme un murmure presque absent, s’adressant tant à son interlocuteur qu’à elle-même. Et pourtant, il pointe dans le fond de ce murmure la douce chaleur d’une inexpugnable détermination.

« Je suis sincèrement heureuse de voir que tu sais raviver ce feu en toi. Je comprends un peu mieux, je crois, ta démarche, et je t’en remercie. Nous ne sommes pas si différents : nous avons chacun ce feu qui brûle dans notre poitrine, et nous en attisons les braises pour continuer de trouver la force d’avancer. Quoi qu’il en coute. »

La braise à nouveau perceptible dans son regard, bien plus subtilement, mais tout à fait clairement pour qui l’a déjà aperçue une fois, un sourire plus large vient barrer ses traits. La sorcière se redresse légèrement, levant son visage si doux et ses yeux clairs vers le ciel sombre au-dessus de leurs têtes.

« Ce que je me pense capable de faire ? Rien de plus que ce que j’ai toujours fait : permettre au monde de brûler. »

Elle tend une main vers les cieux comme pour recueillir une braise tombante, portée par les vents venant d’un incendie lointain.

« J’ai transporté sur mon dos les souhaits des déchus rencontrés sur ma route. J’ai porté dans mes bras les rêves des opprimés à qui fut refusé le droit de rêver. J’ai pris entre mes mains nues les braises ardentes des âmes errantes et perdues n’ayant plus rien d’autre que l’obscurité vers laquelle se tourner. Et je rassemble dans cette nuit autour de moi ce feu : je l’avive, je l’attise, je lui prête ma force, et je le transmets à mon tour. Je regroupe les cendres de ceux qui souffrent de cette grande mascarade, tous les marginaux, les exilés, les reprouvés, les damnés, les miséreux, les désespérés, et je laisse dans mes pas couver les étincelles d’espérance, de renouveau et de rébellion. Ce que j’ai toujours apporté, c’est le feu, c’est l’espoir. »

Son regard incandescent se baisse alors à nouveau vers le Père du Sommeil. Un sourire serein sur les lèvres, son aura semble se déployer comme les ailes invisibles et embrasées d’un phénix : des flammes porteuses de destructions et de renaissance.

« Ce à quoi j’aspire, c’est voir l’ordre de ce monde brûler jusqu’à ses racines. Mettre un terme à cette mascarade, ce jeu où les dés ont été truqués d’avance, et où les hommes sont jetés les uns contre les autres pour être détournés du véritable ennemi. Mon pèlerinage, ma croisade a commencé il y a bien longtemps de cela, et enfin, malgré les obstacles sur ma route, je continue mon avance inexorable. Et je fédère derrière moi tous ceux qui aspirent à transporter le changement. J’ai laissé sur mes rivages cet incendie gagnant de l’ampleur, et j’ai traversé la mer pour le répandre partout en Nymlérith. »

Sa main se lève comme une coupe prête à recueillir le sang cérémoniel ou la flamme du salut, son sourire s’élargit encore et dans ses yeux l’étincelle devient un instant durant brasier ardent.

« Je ne suis peut-être qu’une idéologue de plus, qu’une rêveuse ou même une démente : mais ce feu brûlant en moi, rien ne saura l’éteindre. Je transporte dans mon âme et mon corps ce que j’ai vu dans la profondeur de ce monde, lors de ma descente onirique au tréfonds de son rêve. Et tandis que je répands le feu sur ma route, je cherche à retrouver cette source, car je sais qu’elle sera la clé pour nous libérer de nos oppresseurs. »

Comme pour accompagner ses mots, Zoroastra tandis la main en évidence à ses côtés, et de la griffe métallique armant son pouce, elle trancha sa paume sans sourciller : de sa plaie, un liquide sombre et visqueux semblable à du limon s’écoula lentement, suintant, purulent.

« Vois-tu ? Mon sang est noir. Il est marqué par ce que j’ai vécu. Il est la souffrance que j’accepte, le rappel constant de ma quête, ma première arme contre les dieux. Beaucoup me reste encore à apprendre, et je sais qu’il ne sera certes pas suffisant seul, mais je ne prétends plus l’être : nous nous rassemblons dans l’obscurité que tous craignent et redoutent. »

Portant sa main sous ses yeux, elle porte son attention sur la plaie qui se referme lentement. Son regard se fait plus doux, son sourire plus tamisé, sa voix plus légère.

« Alors, des cendres que nous laisserons derrière nous pourront naître les plus belles fleurs. Un monde plus juste, où tous naîtront avec les mêmes chances, sans qu’aucun faux dieux ne viennent jouer un jeu cruel avec la vie des mortels, ni ne viennent pervertir la course de leurs existences de quelques cadeaux empoisonnés. Un monde plus sûr où personne n’aura à ployer le genou devant personne, où les nôtres pourront vivre en paix et en sécurité. Un monde qui n’aura plus besoin que certains payent de leurs larmes et de leur sang l’injuste prix du bonheur des autres. Un monde dirigé non pas par le divin, mais par l’humain. Voilà ce pourquoi je me bats, ce à quoi je dédie ma vie tout entière : reprendre ce qui nous revient de droit et nous a toujours été nié. »

Sa main toujours devant elle, son regard perçant d’une froideur éthérée se planta à nouveau dans celui de Darui, un sourire étrange grimpant au coin de ses lèvres.

« Quant au destin, je suis aussi prête à y sacrifier ma vie : mon idéal me poursuivra, encore et encore et encore. Et ma seule existence dénuée de leur sainte lumière est la preuve que les dieux ne sont pas tout-puissants. »
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Sosuke Darui
Sam 17 Aoû - 10:21
Thème Musical:

Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse

Brûler le monde. Brûler l'ordre de ce monde...

Ces mots résonnent en lui. Il est aussi convaincu de leur véracité qu'il l'est de sa mission. Il comprend pourquoi elle tenait à ce point à le rencontrer. Ils ont effectivement beaucoup en commun. Le même feu les anime, bien que leur source soit différente. Pourtant, plus elle parle, et plus une différence se fait sentir. Alors, il comprend. Ils ne sont pas semblables. Là où lui s'est enfoncé dans les abysses, elle n'a fait que les effleurer. Y saisir juste assez de désespoir pour être enragée, sans jamais avoir réellement dépassé ce stade.

Alors qu'elle parle, qu'elle s'entaille la main, plus qu'il ne l'a ressenti depuis longtemps, il se sent seul. Elle ignore que le stade ultime de la colère, de la rage, c'est cette étrange lassitude. Cette profonde catatonie, qui dévore son âme bien plus que tout autre démon qu'elle a invoqué jusque là. Il hait tout cela. Il hait son discours, et il conspue  tout ce qu'elle prétend comprendre. Ne voit-elle pas ? Ne voit-elle pas qu'elle n'est qu'un pantin de chair et de sang, une marionnette, dont la rébellion n'est qu'un jeu ?

Et alors qu'elle sourit, en le fixant dans les yeux, il sent quelque chose se tordre en lui. Quelque chose de vicieux, quelque chose en colère... Un serpent qui lui étrangle depuis trop longtemps le coeur.

D'un bond, il se propulse vers un rocher non loin, déchirant le sol comme un pieu, et son poing vient naturellement trouver le centre de l'une de ses faces, s'y enfonçant avant de le briser en deux. La tension retombe doucement, et pourtant, il sent qu'elle a libéré une colère trop longtemps contenue en lui. Il se retourne, avant bras droit tendu vers la sorcière pour exhiber son poing intact.

"Des armes contre les dieux ? Nous ? Un rire cruel, dément, quitte ses lèvres, sans qu'il puisse le contrôler. Ne le vois-tu pas ?

C'est tout le contraire ! Cette force que je possède, cette intelligence, et cette endurance... Je suis béni. Embrassé par des dieux que je hais plus que tout. Ils m'ont donné cette force pour un but dont j'ignore tout, et pourtant... Je suis bien plus que les légataires. Je les massacre... Je les tue, les uns après les autres, je leur arrache leur oeil, peu importe à quel point ils se pensent forts, ils se pensent capables de devenir dieux ! Ils ne sont rien d'autre que des crétins, les inconscients qui pensent avoir gagné quoi que ce soit à une loterie divine...

Ma force, tes pouvoirs... Et ce sang noir dont tu prétends qu'il symbolise ta souffrance... Qui nous les a donnés ? Et surtout... Pourquoi ? La vérité, c'est que nous sommes des jouets. Ceux qui donnent au légataire leur pouvoir nous ont désignés pour être des tests à ce monde. Peu importe à quel point l'on se débat, à quel point on se rebelle. Peu importe ce que nous parvenons à faire, dans ce monde, nous ne le renverserons jamais. Quand bien même tu continuerais ta quête jusqu'à détruire Meridiem, Qalish, Kuro, quand bien même je détruirais tous les légataires... Nous continuerions de servir des dieux dont nous ignorons tout, et qui nous ont donné la force de faire ce que nous faisons."


Doucement, sa voix se calme, s'apaise, jusqu'à ne plus être qu'à peine plus d'un murmure, porté par la brume de façon surnaturelle. Ses gestes s'apaisent, reprenant leur lenteur, leur caractère spectral.

"Je ne suis libre de rien. Tu n'es libre de rien.

A un moment, peut être à notre naissance, peut être lorsque nous avons tout perdu... Nous avons été piégés. Il y'a une plante, qui pousse dans la région... Elle est d'une laideur terrible, et pousse le long des quelques arbres qui parviennent à pousser à Kuro, hormis les bambous... Son odeur est à l'image de son apparence, et elle est écoeurante, infâme. Autant que ce qui nous a forgés à cette image. Une fois qu'une créature assez stupide pour trop s'en approcher y est piégée, elle n'a plus aucun espoir de sortie. Elle sera dévorée par l'abysse, consumée entièrement, et l'énergie qu'elle donnera à la plante lui permettra de croître, encore. De parasiter plus profondément l'arbre qui est son hôte.

Toi et moi... Nous sommes piégés. Tu prétends que notre quête donnera naissance à un monde plus juste, plus sûr. Tu prétends que chacun y aura sa chance... Et peut être même as tu raison... Mais au bout du compte, cela ne fait qu'entretenir le parasite de ce monde. Même si le monde est plus juste, même s'il est plus droit... Nous ne serons jamais libres. Ce monde ne sera pas libre.

L'humanité ne sera jamais libre."
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❝ Alors j’ouvre un œil, je rampe et lèche l’eau croupie… Et mes ennemis tressaillent : car de me voir boire, il comprennent que je suis de retour. ❞
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Zoroastra
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Zoroastra
Dim 18 Aoû - 19:10
Thème musical:

Le silence.

Calme, glacial, écrasant. Rien d’autre ne répond tout d’abord à l’éclatement de rage et de désespoir soudain de l’animal déchaîné, du guerrier sans lumière, de l’enfant apeuré. Un silence lourd, si lourd, pesant comme la gravité d’une lune tout entière sur la scène. La pression dans l’air semble si forte que presque le mouvement de chaque muscle en est affecté douloureusement : le brouillard sombre autour d’eux donne l’impression d’être le fond d’un océan abyssal, pressant indistinctement de tout côté de la chair et de l’esprit ; l’air entrant dans les poumons prend presque le gout âcre de l’écume tandis qu’il se fait comme plus rare en oxygène. Au-dessus d’eux, un astre invisible s’est posé : sa présence éreintante, sa lourdeur absolue en affecte la gravitation. Bientôt pourrait-on jurer voire s’ouvrir à la surface de cette nouvelle lune, comme une plaie béante, les deux paupières suintantes dévoilant le regard inhumain d’une lointaine entité stellaire, infiltrant la scène de son innommable présence.

Et au cœur de ce silence, de cette pression, de cette gravité devenue folle, une sorcière reste stoïque, assise sur une pauvre souche d’arbre en décomposition. Ses jambes en tailleur, comme une position du lotus emprise de méditation, ses coudes se reposent sur ses cuisses, ses doigts fins se joignent sous son menton comme une toile d’araignée sur laquelle repose sa tête. Son visage est bas, dévoré par l’obscurité. Son regard, invisible dans la pénombre. Elle semble patienter, écouter, méditer sereinement malgré l’infernale sensation qui émane d’elle.

Finalement, un son vient briser le silence, comme un éclat venant fissurer la paroi de verre d’un miroir factice. Une simple phrase, tombant lourdement sans plus de pitié, résonnant dans l’atmosphère comme chargée de quelque chose d’inconnu, une force de gravitation faisant écho à la lune elle-même.

« Tu te trompes. »

De l’obscurité de sa silhouette, à nouveau son regard luisant d’une intensité inhumaine transperce l’obscurité les séparant. Il n’y a, en cet instant, plus de sourire, plus de douceur, peut-être plus même d’humanité à laquelle se raccrocher. Juste cette sensation faisant frissonner la peau, cette tension électrique, ce poids incommensurable pesant sur le corps et sur l’âme.

« Et c’est précisément pour arracher ce rassurant mensonge à ton esprit que je suis venue te voir, Darui. »

Toujours dans sa position méditative, Zoroastra se redresse lentement. Ses mains se posent sur ses cuisses, son buste prend une stature tranchant grandement avec son habituelle négligence. Son visage ne témoignant d’aucune émotion s’éclaire de quelques rayons lunaires, donnant à sa silhouette l’allure d’une figure d’outre-monde : un spectre, une sainte, un démon. Et toujours, ses deux prunelles crépitent cette fois ouvertement de cette force venant des profondeurs de l’abysse. 

Sa parole résonne à nouveau dans l’air : elle semble se lier à lui, s’enfoncer dans la brume, planter ses griffes jusqu’au tissu de la réalité elle-même qui frémit presque sous sa voix.

« Nous ne sommes pas les outils des dieux, pas plus que nous ne sommes soumis à leur destinée : ce que tu pointes, c’est là le premier mensonge qu’ils ont offert aux hommes. Et c’est, victimes de ce mensonge, que nous sommes les plus serviles : car à accepter que nous ne puissions rien contre eux, nous en avons oublié comment nous révolter, nous ne savons plus que tendre la nuque et servir de sacrifice, ou bénir leur bonté quand ils se montrent cléments. Les chaînes sur nos corps et nos esprits ne sont pas indestructibles, pas plus qu’elles ne sont naturelles : elles reposent sur l’ignorance. Les divins, ces usurpateurs, n’ont fait que prendre une place qui ne leur revenait en rien, dénaturant un monde qui n’a en rien besoin d’eux : ils nous ont appris à les vénérer. Ils nous ont fait croire que c’était là l’ordre naturel. »

Sa voix tonne plus fort alors, comme s’élevant d’une lointaine tempête des profondeurs de son âme, là où reposent un abîme sans fin, sans clarté.

« Mais c’est faux. Tout ceci est une mascarade, visant uniquement à les faire passer pour intouchables : comme tous bons tyrans, ils font reposer leur règne sur la superstition, la peur, le mensonge et l’ignorance. Accepter leur soi-disant toute-puissance, c’est déjà la leur offrir sur un plateau, et c’est précisément ce qu’ils attendent de nous. Ta force ne vient en rien de leur présence, elle vient de toi seulement. Ne les laisse pas usurper ce qui te revient de droit. »

Sa main se tend vers lui sans qu’elle ne le lâche des yeux une seule seconde.

« Ce que tu crois être une fatalité est un mensonge pour te tenir en laisse, t’interdire de trouver une solution, te faire accepter ce qu’ils font passer pour l’ordre naturel. Ils t’ont privé de l’essence même de la révolte : l’espoir. Et dans la peur de ce mensonge omniprésent, tu demeures comme des milliers d’autres, aveuglé par leur lumière éclatante, sans voir qu’autour de toi, que d’autres chemins sont accessibles. Tu gardes le feu brûlant en toi, tu gardes la haine et la colère à leur égard, mais sans l’espoir pour guider tes pas, tu n’es rien de plus qu’un chien errant, aboyant vainement et mordant tout ce qui s’approche d’un peu trop près. »

Les bras de Zoroastra s’ouvrent lentement en croix autour d’elle, son aura toujours fulminante l’entourant, l’auréolant, sans que ni sa voix ni son regard ne semblent s’apaiser un seul instant.

« Tue un porteur d’œil divin, dix, cent ou mille : cela ne changera rien ! Tant qu’ils seront nichés sur leurs trônes d’ivoires, le cycle se perpétuera, et les notres seront condamnés à la servitude ou à la souffrance ! Ta force, ta violence, ta colère, elles peuvent être utilisées contre eux, pour les voir déchoir. Tant que tu frapperas à l’aveugle, tu ne seras tout au plus qu’une nuisance et une perte de temps pour eux. Si toutefois tu frappes avec justesse, alors même les dieux trembleront. »

Depuis sa présence, l’aura semble se déverser en vague comme ses paroles, incandescente, écrasante et glaciale, tandis que dans son dos l’astre invisible semble s’approcher, sa gravité continuant d’augmenter. Et son regard semble s’ouvrir encore, à l’intérieur, comme deux portes infernales vers l’abîme sans fond : un gouffre sans lueur crépitant d’un feu abyssal.

« Je viens d’un endroit que la lumière n’éclaire plus depuis longtemps. J’ai vécu là-bas, sur cette terre maudite, destituée de son éclat par des usurpateurs. Et là où les miens ont sombré dans la folie, le désespoir et ne sont plus devenus que des ombres monstrueuses : observe-moi, regarde dans mes yeux, plonge ton âme dans mon cœur : je marche dans les ténèbres depuis toujours, mon âme dépourvue de toute clarté. Et pourtant, je vie. Et je continue mon avance, inexorablement. En vérité, je te le dis : je suis la preuve vivante que les dieux ne sont pas tout-puissants, et que leur mascarade n’est pas infaillible. »

Enfin, l’aura semble s’apaiser, se fait moins suffocante, les vagues comme des raz-de-marrés deviennent seulement l’écume au bord du rivage. Mais son regard, quant à lui, reste ouvert, toujours comme deux soleils morts logés au creux de ses orbites.

« Mon sang n’a pas été offert par ceux qui usurpent l’ordre naturel, il est le résultat de ce que j’ai vécu dans les entrailles de ce monde, loin de leur lumière criarde et mensongère. Et c’est dans les profondeurs de l’abysse où je me suis plongée que j’ai été transfiguré. Mon sang noir est le résultat de la vraie lumière destituée : il est la réponse de ce monde. La solution qu’il invoque. »

La sorcière tend la main vers lui, son visage si dur et froid semble se faire plus doux un instant, et sa voix aussi, plus sereine.

« Tu assumes que l’on ne sait rien d’eux ? De ces usurpateurs ? Et que sans ce savoir, nous ne pourrons rien, et nous serons condamnés à jouer leur jeu macabre, sagement, docilement ? Et bien qu’il soit vrai que sans ce savoir, notre lutte est sans espoir, tu te trompes une nouvelle fois, Darui. »

À ces mots, la Carienne porte la main à sa poitrine, penchant légèrement la tête vers lui.

« Car ce savoir, j’en dispose en parti. Je connais la véritable essence de ce monde, j’ai vu la vraie nature de cette soi-disant lumière, et de ces prétendus dieux. Je n’ai certes pas ta force, ni surement ton intelligence, mais je n’avance pas à l’aveugle ni désarmée pour autant : mes pas sont guidés par cette connaissance et cette volonté. Et je compte bien libérer ce monde de l’oppresseur et de l’usurpateur, et restituder l'ordre naturel. Pour cela, j’ai besoin d’alliés, j’ai besoin de soutiens. Toutefois, sache une chose : avec ou sans ton aide, je continuerai ma route. Car je refuse de laisser ce monde à l’agonie, je refuse de ployer l’échine et de laisser d’autres, comme les miens, comme elle, payer le prix, de leurs larmes et de leur sang, encore et encore, pour que cette vaste mascarade contre-nature perdure. Et il est encore possible pour toi d'en faire de même. »
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Sosuke Darui
Mar 20 Aoû - 10:22
Thème Musical:

Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse

Un rassurant mensonge...

Quel mensonge pouvait bien être rassurant ? Et quel réconcofort pouvait on trouver dans la vision du monde de Darui ? C'était elle, Zoroastra, qui essayait de se rassurer. Il ignorait quelle vérité elle pouvait détenir, mais, bien que cela l'intéressait, il ne pouvait s'empêcher d'y voir une illusion de plus. Quand bien même tout ce qu'elle aurait vu n'était pas un mensonge, cela ne voulait pas dire qu'elle avait compris ce qui se tramait véritablement. Lorsque les oiseaux revenaient de migration, étaient ils guidés par un don ? Ou se contentaient ils, très cartésiens, de faire le chemin de retour. Certains pensaient peut être même que les dieux leur indiquait où se rendre...

Néanmoins, il était séduit par une partie de ses idées. Si Zoroastra était véritablement une représentation de la nature véritable du monde, la suivre était effectivement un moyen de se débarasser de ceux qui lui avaient enlevé celle qu'il aimait. Il ne croyait toujours pas en la liberté qu'elle promettait, car pour lui, se soumettre à ce monde, ou se soumettre à des dieux, revenait au même... mais si c'était elle qui lui avait donné sa force... Pouvait il être sûr que ce n'était pas elle, aussi, qui l'avait tuée, afin de le mettre sur cette voie ?  Bien sûr que non... Il ne pouvait être sûr de rien. Il enviait Zoroastra, en réalité. Pouvoir avancer avec certitude, confiance totale en sa quête. Il l'enviait, et la haïssait. Pourtant, il ne pouvait contester l'attrait de ses mots sur lui. Et il n'avait que peu de doutes sur le fait qu'elle le savait. Elle cherchait à le manipuler, comme d'autres l'avaient fait avant lui. Comme le père de Kira, après tout...

Pourtant, cette pensée fait revenir une forme de calme en lui. Une sérénité tranquille. L'heure n'est plus à la passion, et à vrai dire, la torpeur qui l'envahit maintenant est bien plus agréable que l'extase brûlante de la colère. Comme j'aimerais pouvoir te permettre de te reposer... Doucement, il se rasseoit en tailleur, passe une main sur le côté gauche de son visage, et pose son coude sur son genou pour servir de soutien à sa tête. Et, sa voix à nouveau portée par la brume, il reprend la parole, d'une voix presque rassurante.

"Il y'a longtemps... Elle m'a parlé d'un paradoxe.

Elle m'a demandé si je croyais en une vie après la mort. Une vie où tout nous serait pardonné, à supposer que l'on ait été juste et droit. J'ignore... d'où elle avait eu cette idée. Elle prétendait que... Ce qu'elle avait été forcée de faire, ce que j'avais été forcé de faire, tout cela ne comptait pas. Que notre âme, seule, comptait. Elle, tout comme moi, croyait au destin, mais... Puisqu'il y'avait autre chose, ce n'était pas grave. Ce qui était écrit dans la trame du monde se déroulerait, avec nos corps comme pions... Mais nous, nous serions toujours... nous-mêmes. Nous nous retrouverions, après nos morts respectives, dans cette autre vie. J'ai toujours pensé que... ce n'était que du folklore de putain, une croyance pour oublier que la vie était misérable. Mais tu sais, Zoroastra... J'ai réalisé que nous étions tous des putains.

Je n'y crois toujours pas. Pourtant, maintenant que je me retrouve ici, je me rappelle de la deuxième partie.

Lorsque j'objectais que je n'avais aucune raison d'y croire, aucune preuve de tout cela... elle souriait, et me disait que c'était là que se trouvait le paradoxe. Si cette deuxième vie existait bien, personne ne voudrait la quitter pour revenir témoigner de son existence. Et, si elle n'existait pas, bien sûr, personne n'en reviendrait. Dans ce cas là... La preuve de l'existence de cette autre vie et la preuve de sa non-existence sont la même chose. Il est impossible de trancher a priori.

Je déteste les paradoxes... Je déteste encore plus quand ils sont aussi absurdes.

Mais ta vérité n'est pas différente. Si tu dis vrai, alors tu as vu la vérité. Tu sais qui sont ces usurpateurs, comment ils ont pris ce rôle... Tu sais comment triompher d'eux. Tu sais que cette autre vie existe. Et si je dis vrai, ce que tu as vu n'est qu'une autre illusion, envoyée par un autre dieu. Ce monde est tout ce que l'on a, et en changer l'aspect n'en changera pas la nature... Nous ne serons pas libres.

Oui, je déteste les paradoxes...

Mais détourner le regard d'un ennemi ne le fait pas disparaître, et il en va de même pour les paradoxes. Alors, dis-moi. Raconte-moi ce que tu as vu. Parle-moi de la Vérité, et de tout ce qui s'y rapporte. J'ai envie de croire... qu'elle m'attend, dans cette autre vie. Donne moi envie de croire que ta vérité est la bonne."
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Zoroastra
Jeu 22 Aoû - 12:35
Thème musical:

Parle-moi de la Vérité.

Depuis sa plus tendre enfance, Zoroastra avait toujours été animée des questions. Petite, elle parcourait le jardin où elle avait grandi, avide d’en connaître la moindre plante grimpante, le moindre arbuste coloré, le moindre insecte rampant sous un rocher. Rien n’échappait à ses grands yeux ouverts, et souvent retournait-elle vers son maître avec de nouvelles questions, parfois des plus pertinentes, parfois des plus saugrenues, toujours des plus sincères. Sa curiosité insatiable l’avait continuellement poussée de l’avant, à chercher toujours plus de réponses, à tenter encore et encore de comprendre le monde étrange dans lequel elle était apparue, allant parfois jusqu’à se mettre en danger pour satisfaire son seul désir de connaître. Et étrangement, plus elle en apprenait, moins elle comprenait ; plus elle trouvait de réponses, plus ses questions étaient nombreuses. Tout semblait parfois si étrange, si absurde ! Mais n’était-ce pas aussi merveilleux et ravissant ? Elle ne s’en décourageait pas, jamais. Cette soif de connaissance était intrinsèquement liée à son essence, et quoi qu’il arrive, quoi qu’il en coute, pour elle ou pour les autres, elle devait savoir.

C’est cette même volonté profonde qui l’avait la première fois guidée hors de son jardin, désireuse de voir le monde extérieur, d’en connaître ses secrets. Et ce qu’elle y trouva se grava dans sa rétine à jamais. Depuis, elle parcourt le monde, mue d’un nouveau but, d’un nouvel objectif. Une volonté ardente de changement, de justice, s’étant irrémédiablement nichée au creux de sa poitrine. Mais sa soif de savoir ? Elle demeurait à jamais inextinguible. Plus encore aujourd’hui que ce savoir pouvait servir sa cause, il en demeurait infiniment plus précieux. Et dans cette lutte perpétuelle contre le monde, dans son désir absolu d’en connaitre les secrets, Zoroastra se plongea là où aucune âme ne devait se jeter, elle s’abreuva à une source qu’aucun ne devait connaître, à laquelle personne ne devait survivre.

Et pourtant elle était là, terriblement vivante, et plus déterminée que jamais à faire brûler les racines de ce monde et de sa plante parasite. Car au fond du gouffre de l’abysse sans fond, là où plus aucune lumière illusoire ne luit, loin des mensonges de l’extérieur et de ceux voulant maintenir un ordre illégitime, c’est là qu’elle l’avait trouvé.

La Vérité.

Il n’y avait pas de paradoxes, seulement des mensonges, des chimères visant à détourner le regard des mortels de leur indigne condition. Un espoir ne reposant sur rien d’autre que des faux-semblants, une bonté factice, un masque de générosité trop lisse posé sur un équilibre contre-nature maintenu en place par une volonté perverse : c’était avec cela, avec ce pain rassi et étouffant, avec cette eau croupie et trouble, que l’on alimentait l’humanité affamée, attendant d’elle qu’elle accepte l’humiliation et remercie encore ses bourreaux. Car c’était bien là l’ordre des choses après tout, non ?

Alors s’il tenait tant à la voir, s’il tenait tant à savoir, qui était-elle pour le lui refuser ? Elle-même n’avait jamais reculé devant rien pour suivre cette volonté. Ainsi, elle exaucerait son vœu, c’était bien là la moindre des choses. Elle chasserait ses paradoxes absurdes, elle l’arracherait à ses mensonges étouffants, et ferait le nécessaire pour lui permettre de renaître pleinement et de brûler d’un feu neuf.

Dans la brume les entourant, la sorcière acquiesce calmement, silencieuse. Elle sait ce qu’elle doit faire. Un soupir mutique s’échappe d’entre ses lèvres détendues, se condensant dans l’air froid en gouttelettes vaporeuses. Sans un bruit, comme une ombre ou un spectre d’outre-monde, elle se redresse lentement, puis porte à nouveau son étrange regard sur le guerrier plus détendu. Le feu dans ses yeux semble s’être apaisé, pourtant on y devine toujours couver, sous les cendres, la braise d’une détermination sans faille.

Un pas après l’autre, ses pieds nus foulent la terre humide et sombre. Ils s’imprègnent de l’humus fertile qui semble vouloir retenir son avance, qui s’agrippe faiblement à la plante de ses pieds, comme une supplication, une demande sincère pour elle de ralentir, de s’arrêter. De ne pas aller plus loin sur ce sentier tortueux, emprunté bien des années auparavant. Comme si quelque chose dans la nature elle-même l’implorait de ne pas poursuivre sa quête folle. De ne pas y emporter une âme de plus avec elle.

Et pourtant, rien ne l’arrête : ni les hommes, ni les mers, ni les horizons, ni les dieux. Elle continue son avance implacable d’un pas si léger, presque innocent, toujours cette même flamme scintillant dans son regard, toujours cette même faim animant ses entrailles. Toujours, un pas après l’autre.

« Je ne vais pas te raconter ce que j’ai vu, Darui. »

Sa voix se pose sur l’air froid, résonnant autour d’eux comme un souffle entre les dimensions. Elle se tient debout, devant lui, son regard toujours planté dans le sien : sans sourciller, sans hésitation, sans agressivité, sans crainte. Puis, lentement, elle s’accroupit face à lui, à sa hauteur. Son visage détendu a laissé se dissiper l’habituel sourire nonchalant, laissant à la place un visage sérieux à l’émotion difficilement perceptible. Encore une fois, seul son regard trahit l’apparente froideur de sa personne.

« Laisse-moi te le montrer. »

À ces mots, la sorcière tendit simplement une main poussiéreuse vers le Père du Sommeil, attendant que celui-ci s’en saisisse.

Thème musical:

Il y eut comme un grand mouvement, à travers le corps et l’esprit, un tremblement ébranlant le tissu même de la réalité les entourant, semblant secoué jusqu’aux fondations mêmes de la réalité. Le monde autour d’eux se fissura de mille zébrures lumineuses, comme un miroir éclatant sous l’impact de quelque choc titanesque, avant d’exploser en mille fractures en tous sens. Un millier de pensées chaotiques, de songes abscons, de désirs inassouvis, de peurs sans émule, se déversèrent sur l’esprit durant la fraction infiniment courte d’éternité que dura ce grand flash.

Puis soudain, une implosion brutale, et le calme de nouveau, le silence. Juste le bruit de l’eau, des vagues lointaines sur un paisible océan. Zoroastra est toujours là, près de lui, sa main contre la sienne, elle l’observe toujours calmement. Sous leurs pieds coule une eau froide et turquoise aux reflets irisés semblant irréelle. Au-dessus de leur tête scintillent des étoiles lointaines et inconnues, gravitent lentement des astres étranges et impossibles n’ayant jamais existé : autant de possibles ayant pu voir le jour sans que jamais ce ne fut le cas. Un ciel à jamais changeant chaque fois que le regard se pose sur lui, chaque fois que l’observateur bat des paupières en l’admirant. Et autour d’eux, à perte de vue, s’étend le vaste océan sans bord ni aspérités. Seulement quelques vaguelettes et le souffle glissant à sa surface. Ils semblent perdus, eux deux, minuscules, seuls, dans cet autre monde.

Une illusion ? Un mirage ? Cela semblait pourtant si réel. Cela vibrait dans la poitrine, dans le cœur, cela résonnait avec l’âme elle-même. Comme un appel à retourner à la source, comme une douce volonté scintillante. Comme un murmure omniprésent chuchotant le conte immémorial du monde, la conscience endormie de la nature.

La sorcière lâche sa main et se dresse doucement, prenant appuis sur ses genoux, et porte son regard vers les cieux au-dessus d’eux. Son calme répond à celui de cet endroit qu’elle semble bien connaître. Sa parole résonne à nouveau, plus douce que d’ordinaire, mais étrangement absente aussi, mélancolique, rêveuse, peut-être.

« Je te présente l’Alcheringa, la Mer des Songes : c’est ici que reposent tous les rêves de la nature et de ses habitants. Vois-y une sorte de reflet, un miroir de notre réalité : l’un matériel, l’autre onirique, car ce sont les deux faces d’une même pièce. Le temps n’a pas de sens ici : toutes les histoires ayant existé, existant ou ayant pu exister s’entrechoquent, naissent et disparaissent sous la surface de ces eaux. Quant à ce que tu contemples, il s’agit du Premier Rêve du monde. Ou tout du moins ce qu’il en reste. »

Zoroastra porte son attention à nouveau sur le voyageur onirique, toujours cette étrange lueur dans le regard contrastant avec son visage si serein et détendu.

« Tu te demandes peut-être si tout ceci est réel ou bien s’il s’agit d’une illusion que je peux tisser à volonté pour tromper tes sens ? Mais je ne suis qu’une arpenteuse, je n’ai pas le pouvoir de créer ce genre de mirage. Tout ce que je peux faire, c’est transporter avec moi une âme consentante de l’autre côté du Voile. Cet endroit existe indépendamment de moi. Il a toujours existé, et existera à jamais. Et je sais qu’au fond de toi, tu le ressens aussi. »

Elle s’avance d’un pas, se plaçant à son côté, sa voix baissant en intensité, n’étant plus qu’un murmure à son oreille, son regard perdu dans le vague.

« Tu l’entends, n’est-ce pas ? Cette mélodie lancinante, qui entre en résonance et en écho avec ton âme intérieure… C’est le monde qui chante sa complainte. Je ne sers que d’interprète. »
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Sosuke Darui
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Sosuke Darui
Jeu 22 Aoû - 15:39
Thème Musical:

Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse

Elle se dirige vers lui.

Elle semble soudain différente. La sorcière parfois provocatrice, joueuse, piquante et malicieuse a laissé place à une autre femme. Froide, sérieuse, infiniment plus dévouée à sa cause. Voilà le vrai visage de Zoroastra. Elle n'est pas plus monstre que Darui, mais, tout comme lui, est possédée par sa quête... Leurs mouvements se ressemblent, ainsi. Mais là où le premier économise son énergie, se faufile dans l'ombre du monde pour mieux le détruire, pour mieux vaincre, elle se déplace selon sa nature. Discrète, furtive, profondément et à jamais plongée dans l'obscurité. En elle, pourtant, semble se terrer une rage tout aussi intense que la sienne, mais ils sont trop différents, malgré leur similarité...

Alors qu'il tend la main vers elle, la symétrie entre eux semble être plus reconnaissable. Ils sont comme frère et soeur, de parents sinistres, Injustice et Puissance.

Alors que le monde se brise autour de lui, en lui, Darui semble inaltérable. Ses sourcils se froncent, ses muscles se tendent, mais malgré un soupir, il ne bouge pas. Il laisse les tourments et rêves brisés du monde s'écouler autour de lui, ne laissant rien le traverser. Il est doué pour s'isoler du monde. Pourtant, cette fois, il est curieux. Il entrebaille son âme, et laisse quelques songes tourbilloner en lui, incapable de les comprendre... Comme une saveur dont on aurait le nom sur le bout de la langue, ou la sensation d'être regardé par quelqu'un que l'on aime, depuis un coin de sa vision... Ou bien comme l'angoisse incertaine d'un monde effrayant, dangereux. Un condensé des merveilles et des horreurs du monde.

Très vite, tout cela disparait. Alors, il pose les yeux sur l'horizon, puis sur le ciel au dessus-deux. Doucement, alors qu'elle lui lâche la main, il tourne sur lui-même. Il semble absorber la tranquilité, la neutralité de ce lieu, mais plus encore, c'est le calme qui l'attire. Enfin, un monde où il n'a pas d'ennemi... pas de regrets. Un monde où ses sentiments n'existent pas. Ou plutôt... un monde où ses sentiments n'auraient pas eu à exister. Pas de perte, pas de haine... pas de souffrance, de pleurs, d'angoisses. Rien que le vide, extérieur et intérieur. Mais alors que cette douce épiphanie se dissipe, que le poids du monde revient se poser sur ses épaules usées, il arrête de tourner, referme les yeux pour savourer la première et dernière parenthèse de calme complet qu'il ait connu... puis les rouvre, fixés sur Zoroastra.

"Alors chante...

Raconte moi de quoi rêve ce monde, lorsqu'il est libre. Raconte moi ses cauchemars, surtout..."
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❝ Alors j’ouvre un œil, je rampe et lèche l’eau croupie… Et mes ennemis tressaillent : car de me voir boire, il comprennent que je suis de retour. ❞
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Zoroastra
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Zoroastra
Ven 23 Aoû - 16:31
Réponse sous hide pour éviter les spoiler.

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Sosuke Darui
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Sosuke Darui
Jeu 29 Aoû - 11:53
Thème Musical:

Répondre aux murmures, plonger dans l'Abysse

Le spectacle se déroule sous ses yeux, et pourtant, Darui ne ressent rien.

Ses yeux suivent les lumières, les évéments... sa pensée est cristallisée autour des mots de la prophétesse, mais sur son visage, rien ne transparaît. Ses prunelles froides et noires semblent rejeter tout ce qu'il voit, ou plutôt, tout semble y glisser. Pourtant, il ressent une profonde quiétude. Un calme, certes moins absolu que celui qu'il a ressenti en arrivant ici, mais il a la conviction profonde que rien de tout cela n'est un mensonge. Du moins, que rien n'est un mensonge à ses yeux. La prophétesse... Celle qui parcourt ses rêves, qui plante les graines du doute... Celle qui cherche à triompher des Dieux. Et tandis que son histoire se déroule, il ressent en elle à quel point ce combat lui a été imposé, au point de la constituer toute entière.

Tant de surnoms qu'il lui a attribués, sans jamais s'attarder sur elle.

Zoroastra.

Alors que la vérité lui est exposée, ce n'est pas celle du monde qui le préoccupe le plus. Il a vu ce qu'il voulait voir, il a compris ce qu'il voulait comprendre... Et les suppositions sur ce qui arrivera ne l'intéressent pas. A la place, il regarde celle qui anime tout cela, et ses yeux se teintent cette fois. Alors qu'elle exulte, possédée par une volonté qui n'a pas toujours été la sienne, un combat qu'elle mène car tel est son destin, il comprend. C'est une pensée qui lui déplaît, une pensée qu'il aurait aimé ne jamais avoir à subir, et pourtant, une pensée qu'il emportera avec lui, et qui ne quittera jamais réellement son esprit. Son regard revient sur l'apothéose du spectacle, plus pour se détourner de ce trouble que par réelle curiosité, et lorsque tout s'éteint, il ferme les yeux.

Alors, voilà la Vérité...

Il rouvre les yeux, la regarde, haletante, à genoux, tout à la fois exorcisée, et plus passionnée que jamais, et fait quelques pas dans sa direction. En un mouvement, il s'assied dos à elle, pour la soutenir, mais aussi pour qu'ils ne puissent plus se regarder. Et, dans un murmure pourtant clairement audible, dans ce mélange étrange de néant et de lumière, il reprend la parole.

"Narii...

Tel était son nom. Elle était... superbe. Plus belle que n'importe quelle autre femme que j'ai vu. J'aurais pu... me damner pour la voir simplement me sourire.
Par contraste avec le récit qu'il vient d'entendre, et avec sa voix depuis le début de leur échange, pour la première fois, il semble détendu, serein. Amusé, presque, de sa propre candeur. La première fois que je l'ai serrée dans mes bras, j'ai senti... A quel point elle était différente. A quel point j'étais différent, aussi... Nos lèvres se sont rapprochés, nos souffles se sont entremêlés, sans qu'aucun d'entre nous ose... aller au bout. Et pourtant, doucement, j'ai achevé de me pencher. Je l'ai embrassée, et elle m'a rendu ce baiser. Je crois que c'est le moment où mon coeur a cessé de battre pour moi-même, à jamais...

Tout à l'heure, j'ai dit... que l'on avait été piégés. C'est peut être vrai. Et si c'est le cas, c'était sans doute ce moment... Et pourtant...

Je la revois. Portant un yukata crème... On allait prier dans un temple, ce jour là... En demandant aux dieux de nous protéger. Elle marchait devant moi, je trainais derrière... Je ne croyais pas à la protection des dieux, déjà à l'époque... Et soudain, elle s'est retournée. Le tourbillon de sa longue chevelure aile-de-corbeau, ses yeux dorés, sa peau de neige, et une balafre terrible... Et pourtant, tout ce que je voyais, c'était son sourire. Un sourire si pur, si lumineux... Les dieux étaient peut être de beaux enfoirés, mais elle, elle était tout ce que j'aurais jamais pu demander à quelque dieu que ce soit...

Je l'aimais, Zoroastra. Je l'aime encore. Plus que je n'ai jamais aimé quoi que ce soit d'autre, plus encore que la lune aime le soleil... Chaque instant qui passe, elle est là, à mes côtés... Elle m'échappe peut être, dans mes rêves, mais cela n'a aucune importance. Parce qu'elle ne m'a jamais quitté, en réalité.

C'est pour elle que j'ai entrepris... tout cela. Cette quête. Que je me bats. Pourtant, je sais qu'elle ne voudrait pas que cela se déroule ainsi. Il est trop tard, maintenant... J'ai agi ainsi, et je continuerai. Elle me pardonnera... Peut être parce que mes actions auront permis à ta destinée de se mettre en branle, que tu auras révélé ta vérité au monde, fait ce que tu avais à faire... Peut être parce que rien n'a de sens. Peut être, sans raisons, et simplement parce qu'elle m'aime autant que je l'aime... J'ignore tout de l'avenir. Je sais, en revanche, que j'ai eu un passé. Que j'ai été heureux. Et que le fantôme que je suis actuellement n'est pas... tout."


Doucement, sa voix se meurt, et il ferme les yeux à nouveau, adossé à Zoroastra.

Qu'en restera t'il, au réveil ?
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