Bienvenue sur Nymlerith
COntextE
Voilà vingt ans que les dieux demeurent silencieux. Même le Père de l'Aube, cette immense montagne qui dominait Nymlerith et dont le fanal illuminait les cieux, s'est éteint. Depuis lors, le monde est en proie aux conflits. Pourtant, une lueur d'espoir semble renaître avec l'apparition de nouveaux légataires de l'Œil Divin. On raconte qu'un porteur qui serait capable de gravir le Père de l'Aube pourrait atteindre une forme de divinité. Pourquoi pas vous ?
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La Promesse des Aconits | Ft. Chiemi Saito
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Zoroastra
- Thème musical:
Qu’emportons-nous sur notre dos ?
Lors de notre voyage perpétuel, notre errance inlassable sur les chemins du monde, nous avançons sans nous en soucier. Regarde donc l’horizon : l’avenir est radieux ! Tant de promesses éclairent notre route, tant d’espérance baigne de lueur la silhouette des montagnes ! Quel usage à être pessimiste et se poser d’étranges questions quand on a encore le monde à explorer et à aimer ? Ce qui est sur notre dos, si nous ne le voyons pas, alors cela cesse d’exister ! Pourquoi se poser la question de ce qui est derrière nous quand c’est vers l’avant que nous marchons ? Le plus sage est certainement de préserver notre énergie, de continuer d’avancer, un pas après l’autre, gravir chaque colline, dévaler chaque pente, arpenter chaque sentier, encore et toujours. Et un jour, qui sait ? Peut-être gravirons-nous la plus belle et la plus haute des montanges ! Alors le monde sera à notre portée, le bonheur se trouve devant nous : si ce n’est pas devant que le regard se porte, on finit bientôt par tomber. Alors, ce qui est derrière, pourquoi s’en préoccuper ?
Qu’emportons-nous sur notre dos ?
Mille et une breloques d’un temps oublié, cliquetant et s’entrechoquant dans un bazar réconfortant, et éreintant tout à la fois. Tout un bizarre pesant de choses oubliées, et pourtant toujours bien présent. Des casseroles vétustes au fond abîmé, des désirs rapiécés par quelques fils de laines, des ustensiles rouillés dont plus personne ne se sert, des images sans visages, des couvertures miteuses qui grattent, offertes par une vieille dame depuis longtemps dans la tombe. Des songes poussiéreux, des débris douloureux, des remords sans fondements, coulant dans le fond du sac dans un jus amer de regrets et de larmes isolées. Combien de choses étranges et cocasses viennent alimenter notre barda ? Le remplir jusqu’au goulot, gonfler sa panse pesante comme à une tique bouffie, gorgée de rouge ? Et l’immonde parasite s’installe confortablement, son regard vitreux drogué à la mélancolie et à la rancune, continuant de téter tout ce qui peut l’être, aspirant jusqu’à la moelle la substance même des souvenirs.
Et nous détournant le regard, continuant d’avancer avec ce poids absurde sur les épaules, ce monstre réconfortant que l’on porte toujours partout avec nous, qui fait peut-être finalement partie de nous. Il vivait toujours là où il avait toujours vécu : derrière nous.
Alors, pourquoi s’en préoccuper ?
Dans un bois silencieux parcouru de brume, quelque part sur une île, loin de son foyer natal, une âme elle aussi continue d’avancer. Le pas léger, son pied nu arpentant le sol boueux, elle progresse entre les arbres et les bosquets, prêtant l’oreille aux quelques chants d’oiseaux, aux bruissements entre les branches, aux murmures de la forêt. L’endroit diffère tellement de ses terres d’origine qu’elle s’émerveille du moindre ruisseau, s’attardant sur l’écorce de chaque arbre, se penchant sur chaque insecte étrange dont elle n’a jamais vu que des illustrations dans de vieux livres abîmés.
Indolente, ingénue, elle retombe presque un instant en enfance, quand dans son jardin inexploré tout était encore propice à l’émerveillement. Elle grimpe habilement dans les arbres, observe d’un œil curieux la forme des feuilles et des fruits, elle attrape entre ses mains la terre grouillante de vie, de mille et un petits habitants étranges qui s’affolent en tous sens sous son regard grand ouvert. D’un bond, la voilà qui traverse un cours d’eau, elle en observe les quelques carpes qui remontent son courant. Un sourire sincère sur les lèvres, le regard pétillant à nouveau, elle s’autorise seulement un instant, un court moment pour se laisser aller : oublier sa quête, sa vocation, son long pèlerinage, pour apprécier juste un instant encore les beautés méconnues de ce monde nouveau pour elle.
De ce dernier, tout ce qu’elle a connu n’était qu’une terre stérile, morne et sombre, et des vieux grimoires ayant pris l’eau lors de la traversée catastrophique d’une mer impossible. Elle avait pourtant tant amassé de connaissances et de savoir, de descriptions scientifiques, d’illustrations méthodiques, griffonnées sur le vélin moisi. Elle s’était enquit d’apprendre auprès des sages et des savants et de tous ceux venant de l’extérieur, à quoi pouvait ressembler le monde par-delà sa mer sombre. Et malgré ces longues années et toutes ces connaissances accumulées, rien n’aurait pu la préparer au plaisir de l’expérience. Sentir l’humus frais entre ses orteils, la fragrance délicate de l’herbe verte chargée de rosée, le murmure imperceptible de la forêt, le craquement de l’écorce et le chatoiement des pelages et des plumes d’animaux qui ne furent pour elle que des dessins.
Mais voilà que, dans sa démarche et sa découverte de choses qu’elle connaissait sans réellement connaître, une autre touche de couleur attire son attention : un petit bouquet de fleurs logé au pied d’un grand arbre. Elle s’accroupit devant ses pétales chatoyants comme elle n'en avait jamais observé, un air curieux marquant ses traits. Il lui semble qu’elle a déjà vu quelques pages mentionner cette fleur-là, dans un traité d'alchimie ou d'herboristerie, mais elle ne parvient pas à s’en souvenir convenablement. Il lui faudrait fermer les yeux et méditer, regagner ce qui se cachait derrière ses paupières, quelque seconde tout au pluse pour trouver une réponse. Mais pour l’heure, ce n’était pas important, ce n’était pas ce qu’elle voulait : tout ce qu’elle souhaitait, c’était observer le monde de ses yeux, l’expérimenter d’elle-même. Et apprécier le fait de ne pas savoir et de découvrir.
Alors, la sorcière tend ses doigts tachetés de poussière et marqués de tatouages sombres vers la plante endormie contre le grand arbre.
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Chiemi Saito
La Promesse des Aconits
Elle tente tant bien que mal de passer outre ces souvenirs étouffants, marqués par l'effroi et l'écho de ses propres cris ; ces soirs passés à verser des larmes en cherchant à comprendre pourquoi, sans jamais réellement avoir de réponse. Elle avance dans l'obscurité la plus aveuglante, confuse quant à là où elle se trouve actuellement - Chiemi regarde attentivement autour d'elle mais ne voit rien, rien qu'un vide sombre et inquiétant. Tout ce qu'elle entend ce sont des voix qui s'élèvent, leur ton cinglant agressant ses oreilles réprimande après réprimande : et ces mots prononcés ainsi que leurs orateurs elle ne les connait que trop bien, elle ne les a que trop longtemps écoutés. Maintenant encore elle boit ces paroles insipides, cette boue visqueuse et noirâtre qui la ronge de l'intérieur ; elle ne sait pas pourquoi mais elle le fait. Des mains la tirent vers le bas et elle a beau se débattre, bientôt elle est submergée et c'est comme si elle se noyait dans une mer sans fond, un abysse qui l'aspire sans lui laisser la moindre chance de s'échapper. La peur au ventre elle cherche désespérément la lumière, creusant vers les cieux pour échapper à cette angoisse qui la hante depuis des années et qui l'empêche de complètement tourner la page. Mais rien n'y fait, elle suffoque malgré elle.
Cette nuit-là la demoiselle a fait un rêve, un rêve du passé ; et lorsqu'elle s'est réveillée la panique l'a gagnée. Elle s'est empressée d'observer la douce lueur de son œil divin, affixée à son éclat tel un hétérocère à la douce brillance de la lune - un geste destiné à se rassurer, se conforter dans l'obscurité, mais cela ne suffit pas. Ses mains fouinent dans sa collection florale à la recherche d'une plante en particulier, avant de constater qu'elle n'en a malheureusement plus en sa possession : s'ensuit alors une longue nuit loin du sommeil, le rideau de cils ne s'étant jamais rabaissé pour lui permettre de retourner dans le monde des songes. Elle veille jusqu'au lever du jour avant de finalement abandonner et d'aller prendre l'air, revêtue de son habituelle tenue traditionnelle ; elle s'adonne au ménage du temple quelques heures avant de filer vers les bois, son panier bien entreposé sur son dos. Pour elle, c'est un lieu de sérénité et de renaissance, un tendre berceau de passion où elle est entourée des choses qu'elle aime le plus au monde : toute cette végétation, ces couleurs flamboyantes parsemant l'herbe verdoyante... elle en est éperdument amoureuse. L'odeur de mousse lui ravit les narines, et elle se sent enfin respirer, comme si tous ses problèmes s'étaient envolés avec le battement d'ailes des oiseaux.
Petit à petit son panier se remplit alors qu'elle se laisse emporter et s'éloigne dans les fins fonds de la forêt. Est-ce un problème ? Pas réellement ; elle pourrait presque se repérer au milieu des arbres les yeux fermés, parce qu'elle a pris des repères visuels pour retrouver certaines favorites de sa collection. Malgré sa fatigue elle est d'un enthousiasme qui frôle la folie - et voilà que sa panière est déjà à moitié pleine. Elle se souvient d'une plante qu'elle a aperçue lors d'une de ses précédentes visites, qu'elle n'a pas osé cueillir auparavant mais désormais équipée et mieux renseignée, elle est prête. Alors elle se hâte, ses petits pieds la guident dans les allées arborescentes, la tignasse de soie s'accrochant parfois à quelques brindilles dans l'entrain de sa propriétaire. Quelques détours au milieu des arbustes et enfin ses rubis pétillant d'excitation presque infantile aperçoivent les pétales indigo au loin : mais quelque chose d'autre retient son attention. Au dessus des bosquets est penchée une silhouette, rien de bien surprenant jusqu'ici - le problème étant qu'elle tend une main innocente vers cette fleur tant convoitée sans porter de gants, et Chiemi est plus que consciente de ce que cela signifie. Elle s'affole un peu et presse le pas, elle n'a pas le temps de réfléchir et élève un peu la voix afin d'éviter un incident grave. Elle ne se retrouvera pas avec un cadavre sur les bras, pas aujourd'hui, c'est hors de question.
« Ne touchez pas à cette fleur ! »
Ses paroles s'accompagnent d'un vaste mouvement de bras, sa longue manche immaculée parsemée de tâches terreuses s'interposant entre l'inconnue et le poison sur tige. La prêtresse s'inquiète, se demande si elle est arrivée à temps ou si ce n'est qu'une question de temps avant le drame : après tout, une faible ingestion de cette toxine suffit à tuer, et elle est présente dans l'ensemble de la plante. Quelques secondes passent avant qu'elle ne daigne ôter son articulation du champ de vision de l'autre demoiselle et, après avoir constaté que ces doigts candides n'ont même pas effleuré le casque floral empoisonné elle laisse échapper un petit soupir de soulagement. Elle se calme finalement avant de s'éclaircir un peu la voix, un sourire légèrement embarrassé s'étirant sur ses lèvres rosées.
« Pardonnez-moi si je vous ai surprise. Cette plante est extrêmement toxique, en ingérer ne serait-ce qu'une infime quantité suffit à faire cesser toute fonction vitale - alors je me suis dit qu'il était impératif d'intervenir au plus vite. Même si la toxine est majoritairement présente dans les racines, on en retrouve également dans la tige, les feuilles et les pétales en moindre quantité. »
Elle meurt d'envie d'en dire plus mais elle reste vague, pour ne pas noyer d'informations suffocantes quelqu'un qui potentiellement n'a pas le même intérêt qu'elle pour les herbes et leurs propriétés médicinales. Son regard traîne l'espace d'un instant sur la main couverte de tatouages avant de se reporter sur la fleur ; elle se dit que c'est impoli de fixer la dextre de quelqu'un sans sa permission après tout. Gracieusement Chiemi s'accroupit et observe avec intérêt la flore, son index tapotant légèrement sur ses lèvres alors qu'elle réfléchit. Ses yeux brillent de mille feux et elle se laisse finalement embarquer à nouveau par sa passion débordante : d'un geste rapide elle attrape la paire de gants accrochés à son obi écarlate et les enfile afin de pouvoir manipuler la plante en toute sécurité. Elle ne cache pas son enthousiasme, prenant soin de très délicatement en décrocher une pour l'analyser de plus près : c'est potentiellement quelque peu étrange après ce qu'elle vient de déclarer, mais elle se pose à peine la question en toute honnêteté - elle est bien trop absorbée par son analyse.
« Quel magnifique spécimen... » Ça lui échappe dans un murmure, murmure qui montre parfaitement que son attention est d'ores et déjà entièrement rivée sur ce splendide petit poison violacé.
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Zoroastra
- Thème musical:
Un cri l’arrache soudainement à ses rêveries vagabondes et ses expériences innocentes, perturbant son voyage sans prétention, la ramenant soudainement à la réalité. Voilà qu’une demoiselle à la chevelure aussi blanche que la sienne se précipite vers elle, lui intimant de ne pas toucher à cette fleur-là ? Zoroastra arque les sourcils en observant la petite dame s’élancer et s’interposer ainsi entre elle et le pauvre végétal, ses cils battent rapidement tandis qu’elle l’observe encore, prise de cours. Avant qu’elle ne puisse rétorquer quoi que ce soit, voilà la jeune femme qui expose sa connaissance avec une passion, une précision et une humilité qui impressionnèrent la sorcière carienne. Et à mesure qu’elle décrit les propriétés de la fleur, l’alchimiste se remémore les vieux livres échangés dans une vie lointaine contre un service ou un sort. La mémoire lui revient quant à cette plante, et face à cela, son cœur s’enorgueillit un instant comme une enfant fière d’avoir pressentie quelque chose de juste. Dommage toutefois qu’elle n’ait pas pu l’expérimenter et le découvrir par elle-même, songe-t-elle un instant.
Silencieuse, elle écoute avec un intérêt non dissimulé les explications de la botaniste, son regard alternant entre ses yeux et le sujet de leur préoccupation mutuelle. Puis, tandis que l’autre s’accroupit elle-aussi pour, semble-t-il, cueillir avec bien plus de précaution qu’elle-même, la fleur vénéneuse, la sorcière l’observe faire, accroupi près d’elle, les yeux grands ouverts sans en lâcher une miette : elle observe sa méthode, la délicatesse avec laquelle elle procède, toute la précaution qu’elle prend, mais aussi elle observe cet éclat luire dans ses yeux, cette fascination sincère et cette curiosité qu’elle reconnait, qui fait délicieusement écho à sa propre nature. Un léger sourire grimpe sur ses lèvres dissimulées dans l’ombre de sa capuche, un sourire à la fois amusé et sincère face à la situation inattendue mais ô combien précieuse.
Portant à nouveau son regard sur la petite fleur indigo, sa voix douce et grave s’extirpe doucement, comme glissant hors d’un rêve éveillé.
« Là d’où je viens, je n’avais jamais vu une telle fleur, si ce n’est dans des grimoires poussiéreux et abîmés dont les pages ont été grignotées par les eaux. En voir une de mes yeux pour la première fois, c’est bien différent. Comparativement à ma terre natale, des plantes si différentes poussent ici ! Tant de nouveautés, c’est une véritable manne pour un esprit aussi curieux que le mien. Je voulais en apprendre le plus possible par moi-même, comme autrefois. Aussi, j’ai certainement laissé ma curiosité prendre le meilleur de moi-même, je le crains ! »
Un rire sincère lui échappe à ses mots, suite à quoi, elle retire sa capuche, révélant un visage anguleux et fin, sa chevelure d’opale et de cendre retombant en cascades rebelles sur un côté de son visage. Toujours souriante, elle porte son attention sur la demoiselle et continue sur un ton à la fois curieux et intrigué.
« Dis-moi, si cette fleur est si dangereuse, pourquoi la recherches-tu ? Veux-tu en faire un remède ou bien en retirer le poison pour en faire une infusion d’un nouveau genre ? »
L’ironie perceptible dans sa voix se veut bien taquine, en aucun cas agressive, appuyée qu’elle se trouve par son sourire au coin des lèvres. Mais si elle semble gentiment chercher à rire de la situation, la curiosité et l’intérêt brillant dans son regard semblent quant à eux des plus sincères.
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Chiemi Saito
La Promesse des Aconits
Le soulagement envahit Chiemi alors que la mystérieuse inconnue ne semble pas rebutée par sa démonstration de connaissances non sollicitée. Bien que le tutoiement abrupt la surprend elle laisse l'affaire passer sans réel rejet, tout de même surprise d'une telle familiarité alors qu'elles ne se sont jamais rencontrées auparavant. Elle boit chacune des paroles de son interlocutrice en silence, très attentive à ce qu'elle lui conte et captivée par les sonorités graves de sa voix se mêlant à la brise venteuse. Il est vrai que sur l'archipel de Kuro la végétation est abondante et diverse, au plus grand bonheur de la passionnée des plantes, à tel point qu'elle en oublie parfois que ce n'est pas forcément le cas dans les autres contrées - enfin en tout cas c'est ce qu'elle en a déduit de ses recherches, elle n'a jamais eu l'occasion de quitter sa terre natale. L'envie n'en manque pas bien évidemment : elle n'a simplement jusqu'ici pas trouvé le temps d'aller au-delà des mers ; un jour peut-être pourra-t-elle constater d'elle-même la beauté florale des autres nations.
Avec la capuche désormais abaissée la prêtresse peut enfin entrevoir le visage de l'autre demoiselle, ses prunelles parcourant son faciès l'espace de quelques secondes. Elle observe sa crinière de cendre dont la teinte resplendit à ses yeux, et elle réalise bien vite qu'elle a, face à elle, une personne au charisme indéniable ; et dans le fond, elle l'envie l'espace d'un instant : elle aussi aurait aimé porter sa teinte enneigée avec tant d'élégance, avoir une silhouette aussi élancée. Elle revient très vite sur terre cependant et chasse ces pensées négatives de son esprit, car elles n'ont rien à y faire - elle est telle qu'elle est et elle se doit de l'accepter, jalouser autrui est inutile bien que naturel et qu'elle ne parvienne pas à s'en empêcher. L'embarras la gagne légèrement avant d'être rapidement remplacé lorsque ses intentions concernant la fleur sont questionnées : après tout il est vrai que sans la connaître, ses intentions peuvent être questionnables. Alors la pieuse répond calmement, son attention de nouveau portée sur le végétal dans sa poigne.
« Comme je vous l'ai dit, bien que magnifique cette fleur est pleine de poison ; cependant il ne s'agit que d'une description écourtée. En réalité la corolle possède des vertus homéopathiques lorsqu'elle est traitée correctement - cette plante est en général prescrite pour l'anxiété, les insomnies et les crises d'angoisse par exemple. » Elle tourne alors son sujet entre ses doigts, le regard pétillant. « Fascinant n'est-ce pas ? Une beauté empoisonnée, pourtant capable de devenir un remède et de soigner bien des maux. »
Chiemi est toujours aussi agréable que possible avec son prochain, et c'est d'autant plus évident lorsqu'elle trouve quelqu'un avec qui étaler sa passion - ce qui est le cas ici. Son doux sourire fait miroir à celui de l'inconnue, témoignant d'une candeur qu'elle cultive toujours au plus profond d'elle. Un intérêt légèrement saugrenu et imprévu diront certains, et même si elle s'en cache souvent l'essentiel est qu'elle puisse garder ce petit jardin de merveille pour nourrir son bonheur - elle ne fait de mal à personne et tout le monde aime les plantes après tout, non ? Cette curiosité qu'elle voit pétiller dans ces mirettes de glace, la prêtresse ne la connait que trop bien : une soif de connaissance sans fin, un désir ardent de découvrir l'inconnu et d'en faire l'expérience avec un gant d'innocence. Cet appétit du mystérieux elle le partage, et elle est plus que ravie de confier son propre savoir pour assouvir cette faim insatiable chez une compère.
« Étudier et observer sont deux choses fondamentalement différentes bien qu'elles aillent souvent main dans la main - c'est pourquoi je peux comprendre votre enthousiasme face à la végétation de notre archipel. Cependant il vous serait avisé de toucher les plantes avec précaution, afin d'éviter un malencontreux incident, car les plus esthétiques sont parfois les plus toxiques. »
La jeune demoiselle marque un temps de pause, observant les pétales indigo avec grand intérêt avant de croiser à nouveau le regard de sa comparse. Elle s'esclaffe alors, un léger rire cristallin débordant de ses lèvres rosées ; ce tintement de voix des plus purs qui résonne au milieu des murmures du feuillage environnant. Étonnamment elle se sent plutôt à l'aise en sa présence, un constat qu'elle ne peut expliquer clairement mais qui se justifie certainement par ce terrain d'entente qu'est la biologie : elle n'a pas à chercher ses mots, ils lui viennent peut-être même un peu trop naturellement... mais quel bonheur vraiment. La réflexion s'empare d'elle lorsqu'elle s'aperçoit qu'elle n'a qu'à moitié répondu aux interrogations, et ses doigts emballent avec délicatesse le végétal fraîchement récolté afin de le rajouter à sa panière pleine d'herbes.
« En ce qui concerne votre question sur la raison derrière mon intérêt prononcé pour cette ravissante fleur, il y en a en réalité plusieurs. Tout d'abord par pure curiosité, car c'est une plante que j'ai longuement convoitée après avoir raté ma chance de l'ajouter à ma collection auparavant, puis pour ses propriétés relaxantes : il m'arrive parfois de vivre des nuits sans repos et il vaut mieux prévenir que guérir, n'est-ce pas ? »
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Zoroastra
- Thème musical:
Il y avait quelque chose d’innocent et de doux, comme la caresse d’une plume légère sur une plaie ouverte, engourdie après une éternité à prendre la poussière. Une petite lueur dans l’obscurité d’une forêt d’ordinaire étouffante où l’être humain n’a peut-être pas sa place, du moins c’est ce que tous pensaient. Il y avait quelque chose de confortable et rassurant, dans le creux boueux au pied de ce grand arbre, où poussaient quelques fleurs délicates et vénéneuses. Comme un semblant de foyer, une pause, un répit dans une lutte acharnée, un champ de bataille incessant où le sang est versé jour après jour, noyant la terre du liquide ferreux stérile. Comme le doux baisé d’un parent, protégeant une âme de la pluie, réconfortant l’enfant blessée après trop de tumulte.
Simplement un arrêt. Hors du temps, hors de la course, le plaisir fugace, un peu interdit, de retomber dans un temps oublié, révolu, loin du devoir impérieux, loin de la colère, de la douleur et de la folie. Juste un instant précieux, pour reprendre son souffle, et oublier. Juste un instant.
Oh bien sûr, la tempête continue de gronder à l’horizon. Bien sûr, au lointain, l’incendie fait toujours rage, rougeoyant et inquiétant, charriant ici et là quelques cendres grises sur la peau, et une odeur âcre et désagréable poussant les narines à se retrousser. Cela ne changera pas, peut-être qu’il en sera toujours ainsi, pour l’éternité. Mais pour l’instant…
Il y avait quelque chose d’innocent, de doux, de précieux, dans cet instant isolé qu’elle appréciait comme elle l’aurait pu autrefois.
Un sourire aux lèvres, toujours accroupie dans la boue, ses pieds nus maculés de terre molle, la sorcière carienne écoute avec attention le discours, les intentions et l’histoire de la demoiselle aux cheveux de nacre. Comme à chaque fois, elle épanche sa soif aux mots sortant des lèvres d’autrui, s’imprègne de chaque émotion, chaque inflexion de sa voix est relevée comme la délicate mélodie d’une boite à musique. Elle porte davantage son regard sur elle, sur le scintillement de ses yeux, sur la façon de sourire s’étire, elle écoute son rire cristallin et sincère et, par empathie peut-être, y répond elle-même sans trop savoir pourquoi.
Mais tandis qu’elle recueille ses mots, un léger voile passe sur son regard qui s’éteins légèrement, comme troublé par quelque chose. Comme un souvenir lointain ou bien un rappel à la réalité. Sa réalité. Pourtant son sourire reste présent, inexorablement, fermement présent, décorant son visage d’un croissant délicat aux replis amusés. Portant à nouveau son regard vers les fleurs, elle répond d’un air rêveur, un peu absente.
« Une beauté empoisonnée, pourtant capable de devenir un remède et de soigner bien des maux. Je trouve cela poétique, et peut-être un brin ironique. Une leçon de la nature, sans doute, quant à la vacuité de certaines de nos convictions les plus profondément ancrées. Un rappel, aussi, que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. »
Elle tend la main vers l’une des fleurs, sans sembler prendre davantage de précaution et sans plus de cérémonie, cueille l’une d’entre elles. À y regarder de plus près toutefois, il apparait que le bout de ses doigts délicats est à présent noirci, comme formé de charbon brillant. Elle amène la plante vénéneuse devant ses yeux, toujours ce même sourire vide sur les lèvres. Puis, fermant les yeux, elle rapproche les pétales de ses narines pour en humer le parfum et laisser son imagination portée par la douce fragrance.
« Etudier. Observer. Chérir. Rêver. Lorsque l’on est amoureuse du monde, toutes ces choses avancent d’un même pas. Elles nous permettent de dépeindre dans nos esprits une représentation fidèle de ce qui est, et peut-être aussi, d’imaginer ce qui devrait être. C’est à mon sens l’un des devoirs du chercheur, celui en quête de vérité. »
Elle rouvre les yeux et éloigne le bouquet de ses narines, reportant son attention sur la demoiselle à ses côtés, un sourire sincère et doux étirant ses traits.
« Je suis charmée de rencontrer une autre collectionneuse et amatrice de science. Je ne m’attendais pas à une telle surprise en venant ici. Mon nom est Zoroastra, ravie de faire ta connaissance. »
Puis son attitude se faisant plus nonchalante, un tantinet de narquoiserie se dépeint sur son visage.
« Et si cela te convient, tu peux me tutoyer. J’avoue qu’en cet instant, en ce lieu, je préférerai. » Son sourire s’élargit davantage tandis qu’elle ajoute dans un rire : « Puis je n’ai pas besoin qu’on me rappelle mon âge ! »
Dans le lointain, un bruit sourd et soudain attire son attention. Elle redresse les cieux vers le ciel dont la quiétude est perturbée par l’éclatement du tonnerre. Presque aussitôt, une lourde pluie commence à tomber sur la forêt silencieuse. Tout juste, les branches au-dessus d’elles les protègent un tant soit peu, mais bientôt ruissellent entre les feuilles les eaux célestes venues nettoyer le monde. Pourtant, ce spectacle ne semble pas la déranger. Au contraire, elle observe avec des yeux écarquillés les nuées se déverser au-dessus de leurs têtes, comme si ce spectacle lui était inconnu.
L’instant d’après, comme reprenant pied avec la réalité, la sorcière détache son manteau à capuche et le tend à la demoiselle à ses côtés. Celui-ci, bien trop grand pour elle, devrait suffire à la protéger un minimum. En s’éloignant du grand arbre, la pluie tombe en rafales impressionnantes, charriant de la terre l’odeur caractéristique de l’humus frais et de l’orage lointain. La mélodie de chaque goutte résonne dans les bois en une délicieuse harmonie chantant à ses oreilles. Ici, au pied de l’arbre protecteur, elles étaient un minimum à l’abri.
La vagabonde se redresse silencieusement, son regard toujours porté vers les cieux, puis un sourire aux lèvres, elle avance vers l’arbre imposant et se pose sur une racine hors de terre, avant de tourner son attention vers l’herboriste, toujours ce sourire constant sur les lèvres, teinté d’un mélange d’amusement et d’ironie, qui pourtant charrie toujours quelque chose de creux, de froid, peut-être quelque chose de désolée.
« Je crains que les dieux ne nous aient prises au piège. Navrée de t’avoir porté malheur. »
La Promesse des Aconits | Ft. Chiemi Saito