Bienvenue sur Nymlerith
COntextE
Voilà vingt ans que les dieux demeurent silencieux. Même le Père de l'Aube, cette immense montagne qui dominait Nymlerith et dont le fanal illuminait les cieux, s'est éteint. Depuis lors, le monde est en proie aux conflits. Pourtant, une lueur d'espoir semble renaître avec l'apparition de nouveaux légataires de l'Œil Divin. On raconte qu'un porteur qui serait capable de gravir le Père de l'Aube pourrait atteindre une forme de divinité. Pourquoi pas vous ?
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Déesse factice [Ft. Zoroastra]
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Recluse Brune
Déesse factice
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Une nouvelle nuit à contempler la solitude commençait.
Le temps avançait inexorablement dans une direction qui continuait d'inquiéter la Recluse Brune, tel était le songe lui venant à l'esprit alors qu'elle peignait ses longs cheveux obscurs en s'observant dans le reflet de son miroir. Comme pour tenter de fuir l'inévitable, elle vint baisser les yeux sur l'immense mèche qu'elle tenait d'une main et brossait de l'autre, sans tenir le compte de combien de retours furent déjà orchestrés sur ce lot de cheveux.
Le premier réflexe face à la frustration fut de relâcher son peigne sur la commode lui servant à cataloguer tous ses produits de beauté. Un regard profond coulait sur le miroir. Qu'était-elle devenue ? C'était une question qui, jamais n'aurait-elle pu l'admettre, la blessait de se poser.
Loin étaient les jours d'idylle où la moindre imperfection dans son quotidien était gommé dès son apparition, quand on lui offrait au jour le jour une nouvelle garde-robe, allant des pieds à la tête et passant par toutes les couches nécessaires à orner la grande dame. Loin était son passé de Prêtresse d'Ul'Atarax. Était-ce mal d'avoir gardé l'appréciation de ces moments ? D'aujourd'hui, continuer un chemin tortueux pour toujours bénéficier d'un fragment de luxe dans sa vie.
Son regard pencha vers le bas, dans le reflet de ce corps audacieux, de courbes dangereuses qui auraient suffit à justifier des guerres entre maisons, forts et pays, dans le seul but de se l'accaparer. Qu'auraient-ils dit aujourd'hui d'elle ?
En guise de pyjama, la grande dame revêtait un assortiment de lingerie semblable à une robe et d'un sous-vêtement associé. Le tout s'assemblait dans une texture proche du velours quoi qu'un peu plus fine.
Sa poitrine était couverte du haut d'une robe en dentelle carmine, un peintre suspicieux aurait adoré détailler les décorations de dentelle noire de part et d'autre des flancs de son corsage qui étaient laissés ostentatoirement visibles d'une coupe laissant paraître la moitié de ses atouts siégeant non loin.
Personne n'oserait détailler encore plus ce que portait la Recluse, car plus d'un rêveur avait un jour nourrit l'espoir vain voir cette femme dans un habit aussi léger, mais pour la nécessité de l'exactitude des faits rapportés, une culotte de dentelle noire simple serait là en accompagnement sous la robe qui était tenue serrée sous la poitrine de la femme par une lanière noire de tissu habilement ceinturée pour faire tenir la forme à l'habit.
Il était bien hors de question pour une femme de sa stature de dormir dans moins qu'un habit coutant au moins une année de salaire à un artisan moyen.
Elle se fit la réflexion de se trouver belle. D'en sourire, de se satisfaire de la simplicité de sa petite victoire sur le monde : personne n'avait réussi à lui retirer sa beauté surnaturelle. Une pensée égocentrique qui vint apaiser ses songes le temps de quelques minutes avant de se redresser et de s'orienter vers son lit.
L'avait-elle fait fabriquer par les meilleurs artisans de la région ? Oui. L'avait-elle payé ? Absolument pas. Et de sa commande, les travailleurs n'avaient reçu qu'un sort d'envoutement puissant pour répondre aux moindres désirs de la sorcière. Un désir qui était indispensable, se disait-elle au moment de s'installer sobrement dans ce qui était un lit à deux places, moelleux à l'excès sans pour autant faire disparaitre la silhouette de la femme dans un ravin trop mou.
Et ses coussins, Ah ! Ses coussins. Elle aurait tué pour les garder. Peut-être l'avait-elle vraiment fait ? Impossible pour elle de dormir sereinement si moins de six coussins ne cerclaient sa tête, et qu'un traversin remplissait une place absente à ses côtés.
Ses yeux vinrent alors se fermer sur le monde cruel,
dans le fol espoir de trouver mieux dans celui des rêves.
« Bonne nuit, le Monde. Puisses-tu voir un autre jour se lever. »
dans le fol espoir de trouver mieux dans celui des rêves.
« Bonne nuit, le Monde. Puisses-tu voir un autre jour se lever. »
Un rêve. Tout le monde rêve de quelque chose. Est-ce que les dieux rêvent de nouvelles réalités à façonner ?
La Recluse Brune n'en était pas une. Pas encore.
C'est pourquoi je rêve d'un monde parfait. D'un monde sans Ul'Atarax. C'est pourquoi je fais le vœu d'un monde sans peine et sans souffrance, d'un lac qui s'étend à perte de vue, avec des montagnes où aucune ne présente le Père de l'Aube. C'est pourquoi je désire du plus profond de mon cœur un monde sans...
Sans dieux. Nul autre que Moi.
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❝ Alors j’ouvre un œil, je rampe et lèche l’eau croupie… Et mes ennemis tressaillent : car de me voir boire, il comprennent que je suis de retour. ❞Image :
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Au royaume de Songes, les Rêveurs sont rois.
Ici s’étend tout ce que je possède, en conscience et en esprit, de la racine de mon être à la voûte de mon âme. Observe derrière mes paupières s’étendre mon royaume, de l’orient à l’occident, du levé au couchant. D’une pensée, d’une inflexion de mon esprit, je trace la route de l’astre solaire, j’ordonne à la danse des étoiles, la lune obéit à mon souhait, la marée répond à mon appel, la terre s’élève et s’incline selon ma volonté. Je peuple la lande de mille entités herbeuses, d’arbres fruitiers attrayants, d’animaux fabuleux, de présences galopantes, de rivières enchantées pleurant leur joie en cascade d’azur. Vois-tu au lointain s’éclipser le vol des oiseaux, anges de la nature, messagers des messagers ? Ils portent ma parole et planent sur mon souffle vers l’horizon où je les guide. Entends-tu sous tes pieds grouiller la vermine, frémir sous ton poids, trembler dans ton ombre ? Ils œuvrent à mon grand œuvre, prêtent leur force à la mienne, et espèrent de la chute venir la manne promise.
Observe derrière mes paupières s’entendre mon royaume, car ici repose ce que je suis, ce que tu es avec moi : rien de moins, rien de plus qu’un rêve. Un rêve beau et pur qui se vit et qui s’anime d’une volonté, puis de deux.
Ici s’étend tout ce que je possède, en conscience et en esprit, de la racine de mon être à la voûte de mon âme. Observe derrière mes paupières s’étendre mon royaume, de l’orient à l’occident, du levé au couchant. D’une pensée, d’une inflexion de mon esprit, je trace la route de l’astre solaire, j’ordonne à la danse des étoiles, la lune obéit à mon souhait, la marée répond à mon appel, la terre s’élève et s’incline selon ma volonté. Je peuple la lande de mille entités herbeuses, d’arbres fruitiers attrayants, d’animaux fabuleux, de présences galopantes, de rivières enchantées pleurant leur joie en cascade d’azur. Vois-tu au lointain s’éclipser le vol des oiseaux, anges de la nature, messagers des messagers ? Ils portent ma parole et planent sur mon souffle vers l’horizon où je les guide. Entends-tu sous tes pieds grouiller la vermine, frémir sous ton poids, trembler dans ton ombre ? Ils œuvrent à mon grand œuvre, prêtent leur force à la mienne, et espèrent de la chute venir la manne promise.
Observe derrière mes paupières s’entendre mon royaume, car ici repose ce que je suis, ce que tu es avec moi : rien de moins, rien de plus qu’un rêve. Un rêve beau et pur qui se vit et qui s’anime d’une volonté, puis de deux.
À perte de vue s’étend comme un tableau les touches picturales d’ocre et de bleu, d’or et de pourpre. Un lointain soleil s’abîme peu à peu à la frontière de l’eau, reflétant dans son vaste miroir sa couronne enflammée. Il éclabousse de sa lueur chaleureuse le paysage parfait encadré de collines fatiguées, faisant danser sur leur flanc des lueurs d’aurore ou de crépuscule comme une hermine royale. Des montagnes majestueuses viennent doucement caresser de leurs doigts gigantesques le ventre rond et paresseux des nuages en pèlerinage, striant le ciel de quelques zébrures, comme des vagues ou l’écume à la surface de l’océan.
D’étranges structures rocheuses semblant avoir été battues par des titans, ou simplement par l’œuvre du temps, s’élèvent vers les cieux en une lointaine forêt de spires ou d’arbres fossilisés défiant le firmament, mais ayant depuis une éternité rendu l’âme dans cette lutte absurde pour un ciel inaccessible. Au rivage du lac sans bord, le souffle doux et régulier perpétue le mouvement de la marée. Des vagues délicates viennent s’échouer sur le sable d’or, effaçant passage après passage les pas s’avançant, ne laissant derrière eux aucunes traces.
Des hauteurs de la falaise ruisselante du soleil couchant, le souffle caresse gentiment la peau, passe dans la chevelure, chatouille tout juste le visage : il est doux, ni trop chaud ni trop froid, juste ce qu’il faut, travaillant de pair avec les picotements de l’astre du couchant. Jusqu’ici, il porte sur son dos le chant joyeux de quelques mouettes, quelques oiseaux parcourant le ciel, sans contraintes ni entraves, libres dans ce royaume sans frontière ni rempart érigé. Survient la fragrance délicate mêlant l’air marin, la rose sauvage et l’herbe séchée vient caresser ses narines. Et depuis les hauteurs de cette haute falaise surplombant l’horizon, donnant en spectacle le merveilleux paysage d’un bord à l’autre de ce que l’œil peut observer, aucune montagne ne se démarque ni ne porte sur son pic une lumière factice venant aveugler l’œil, lui interdisant la joie de contempler…
« Un monde sans dieux. »
C’est alors que quelque chose vient perturber ce délicieux spectacle. Une voix appartenant à quelqu’un d’autre, brisant le silence, venant de derrière elle. Une voix androgyne, grave et douce, au timbre à la fois amusé et nostalgique, transportant dans ses mots une étrange sensation.
Derrière la recluse, une silhouette est assise sur un rocher poussiéreux, près d’un arbuste au bois blanc, mort et sec. Devant celle-ci, un modeste feu de camp crépite depuis nul ne sait quand, laissant s’envoler dans la brise quelque braise mourante venant s’éteindre un peu plus loin.
« Un spectacle merveilleux, n’est-ce pas ? »
Un visage indiscernable, dissimulé dans l’ombre d’une capuche sombre, semble lever le menton vers la sorcière. Un léger sourire semble tout juste donner à ses lèvres une mine plus aimable. De son corps peut-on tout juste deviner les pieds nus, marqués par la poussière, et sur les bras robustes courir quelques étranges tatouages semblant revêtir une symbolique ésotérique. Devant elle, de l'autre côté du petit voyer, une autre pierre à la parroie douce et soyeuse semble servir d'autre siège de fortune, tandis que sur le feu, un vieil attirail métalique supporte une simple théière en fonte de laquelle s'échappe une vapeur parfumée.
À nouveau, la voix s’élève vers elle, toujours aussi légère qu’une plume et pourtant chargée de quelque chose de grave, comme le poids d’un rêve tout entier.
« Je suis ravie que vous soyez venue, chère Recluse. Je vous en pris : prenez place, faites comme chez vous. »
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Recluse Brune
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La voix. Une voix. « Dans mon domaine ? » pensa-t-elle. La sombre pensée fit écho dans le rêve, l'intrusion fut vécue comme un viol très peu agréablement perçu. D'autant plus dans une tenue pareille, pour une dame dont les courtisans les plus forcenés n'ont su tirer que quelques gloussements, la voilà elle qui était aussi exposée que la plus basse gourgandine.
C'en était trop, la Recluse fit volte-face. Et dans le mouvement, dessina d'un geste de la main une taille dans l'air en diagonale, quelque chose qui fit vibrer la réalité fantasmée autour d'elle. Et en lieu et place de sa lingerie, la vénérable elfe fit reparaître ses atours du quotidien, une longue et lourde robe noire de jais, dans la continuité du geste elle ne manqua pas d'aller replacer sa chevelure convenablement, et de rendre à son personnage toute la dignité dont elle ne souhaitait pas encore se séparer.
La façonneuse d'illusions vint tracer quelques pas en direction du rocher qu'on lui offrait en guise de simple assise. Une nouvelle pensé vint trahir son impatience, mais dans une volonté de rester diplomate, la Recluse vint effacer de son esprit l'idée de remplacer ce décors fantasmé par celui de sa hutte de sorcière. Il était cependant difficile de nier que le moelleux de son si doux fauteuil ne lui manquait pas... Elle préféra alors rester debout.
« Un monde sans dieu n'a de sens en cette ère. Ils courent tous après le pouvoir.. »
Elle pousse alors un profond soupir, lassée de ne pas être elle même très confiante qu'une telle œuvre soit possible. Le monde lui irait mieux déjà, avec quelques certitudes en plus. Avec autre chose que la solitude et des alliés trop peu nombreux.
« ...sans vraiment se rendre compte qu'ils ne se battent pas pour les bonnes raisons. »
Et enfin son regard hautain vint trouver le temps de s'intéresser plutôt à son interlocuteur. Interlocutrice. Ne savait-elle pas trop bien. D'un ton teinté des mêmes couleurs et dans un désir éternel de ne pas perdre la face, de persister à se savoir dans le contrôle de la situation, elle vint affirmer :
« Je suis chez moi. Maintenant, que voulez vous ? »
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Zoroastra
- Thème musical:
Une légère brise vient souffler sur la braise couvant dans le foyer, ravivant quelques lueurs rougeoyantes sous les ustensiles métalliques rudimentaires tachetés de suie, servant visiblement à préparer un thé parfumé que la silhouette vagabonde emporte dans sa modeste besace de toile. Elle semble se concentrer sur sa préparation, n’ayant visiblement pas même relevé la gêne de sa comparse, pas plus qu’elle ne porta un regard quelconque sur ses tenues, légères ou ostentatoires. Tout ce qui semble l’importer en l’instant présent, c’est sa préparation, et peut-être parfois le chant d’une mouette portée par le vent, lui faisant détourner un regard rêveur vers l’horizon nimbé d’or et de pourpre royale, enflammant le monde d’un chaleureux crépuscule. Les quelques rayons de soleil perçant à travers la pénombre projetée de sa capuche révèlent seulement un sourire délicat teinté d’une étrange nostalgie.
Pourtant, malgré son apparente songerie lointaine, elle l’écoute. Attentivement. Elle pèse bien sûr ses mots, les mots qu’elle choisit, devine se dessiner ceux qu’elle n’exprime pas, qu’elle garde pour elle. Elle discerne aussi les pourtours de sa voix, la posture de son langage, l’articulation de ses pensées, l’émotion palpable dans sa parole. Et, d’une façon ou d’une autre, elle y trouve un écho dans son propre cœur, lui arrachant un sourire un peu plus large, dévoilant d’un rictus l’email blanche de sa dentition.
Elle ne s’offusque en rien de sa soudaine agressivité passive, au contraire, elle la comprend bien : elle est ici étrangère. Inconnue voyageant entre les rêves et les équations pour résoudre l’arithmétique complexe d’un problème à la racine de toutes néfastes conséquences. Il y a de quoi lui faire la tête au carré, pense-t-elle en réprimant un gloussement.
Sa voix profonde s’élève à nouveau dans l’air doux de la soirée onirique, portée par l’embrun marin d’une lointaine étendue d’eau de mer.
« C’est peut-être à ceux connaissant cette grande illusion de défaire ce mensonge absurde, et offrir à ce monde son véritable combat, ne pensez-vous pas ? »
Un regard brillant d’une lueur mystérieuse perce sous son capuchon, plongeant un instant dans celui de la Recluse, ne semblant ni la craindre ni la défier, seulement l’observer d’égal à égal ou bien attendre quelque chose. Après quoi, la silhouette baisse à nouveau les yeux vers son œuvre comme un alchimiste préparant ses potions. D’une voix plus légère, elle reprend :
« Je suis navrée du peu de confort que je vous offre : je suis plus habituée aux conditions rustiques du vagabondages. Cela dit, vous êtes, comme vous dites, chez vous : alors prenez donc vos aises. »
Sans qu’elle semble avoir bougé ni agi d’une quelconque façon, un rapide coup d’œil vers le rocher libre dévoile que ce dernier a laissé sa place à un fauteuil de bois noble vernis et de coussins bordeaux des plus confortables, jurant certainement avec le décor sauvage de l’endroit, mais au combien plus confortable qu’un rocher.
« Trône ou rocher, quelle importance cela peut-il faire en ces lieux après tout ? Personne ne sera là pour nous juger. Nous sommes ici libres d’être nous-mêmes, n’est-ce pas ? Profitons simplement de ce décors merveilleux et de ce soleil couchant dans l'horizon lointaine. »
La silhouette vagabonde hausse les épaules, tandis que face à elle, la vapeur commence à s’extirper de la bouilloire métallique, accompagnée du doux clapotis de l’eau portée à ébullition. Se saisissant du manche de bois, l’inconnue verse le contenu brûlant dans un autre récipient, dans lequel on devine quelques herbes séchées et feuilles aromatiques, faisant émerger des vapeurs de fragrances délicates et corsées aux saveurs inconnues.
« Pour répondre à votre question toutefois, je ne viens pas en ennemie, bien au contraire. Je… Tenais à vous rencontrer. Personnellement, et dans un environnement neutre. Pour discuter de quelque chose qui, je le crois, nous tient toutes les deux à cœur. »
Finalement, la silhouette porte les mains à sa capuche, rabattant en arrière le tissu masquant ses traits. Elle dévoile ainsi sa chevelure cendreuse et rebelle s’abatant comme une cascade ou une crinière sauvage sur le côté de son visage, ainsi que ses traits trouvant l’étrange équilibre entre la brutalité du naturel et la finesse de l’art façonnée. Elle adresse un sourire serein à sa comparse, son toutefois regard teinté d’un attrait magnétique mystérieux, une étincelle couvant dans la braise d'un feu endormi, attisé par une brise tranquille, une lueur semblable à aucune autre dans les royaumes mortelles.
« Car c’est bien cela que vous souhaitez, tout comme moi, n’est-ce pas ? Un monde sans dieux. »
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La Recluse reste un instant à contempler le paysage, tournant le visage d'un quart en direction des montagnes au loin, laissant aller au vent les quelques pans de sa tenue lui échappant des doigts. Une douce appréciation se forme discrètement dans son esprit, elle qui dans le fond n'espérait pas grand chose de plus qu'un monde paisible où vivre, dans l'idylle d'un rêve qui avait formé une planète sans souffrances et sans peines. C'était simple à imaginer, moins à faire prendre racine dans la réalité.
Enfin ses genoux vinrent alors assez rapidement la guider dans son fauteuil, s'y installant confortablement en laissant voleter hors de ses lèvres un soupir apaisé, mesurant des doigts la longueur de chaque appui-bras, la main droite se sera placée dans une position feignant l'impatience, de l'auriculaire jusqu'au majeur, ceux-ci s'étaient repliés à la première phalange pour se réfugier sous la paume de la dame, et l'index mis en avant tapotait la surface du mobilier en rythme. Le pouce inerte se plaça là où il le pouvait bien sans précision particulière.
« Je vais vous faire un discours direct, car c'est ainsi que je trouve le plus d'honnêteté dans mes mots. Car loin de cette plaine et de ces monts issus de mes songes, il n'y a qu'un édifice bancal, tenu par des misérables dont peu se démarquent du lot. Nous vivons dans un monde plein de misérables où les puissants se chamaillent un bout de terre, un peu de puissance ou de luxe. »
La Recluse tira un soupir qui ne lui fit pas plaisir. Son admission la mettait mal à l'aise, elle même trouvait cela triste de tenir un discours aussi néfaste auprès des multitudes de graines ayant été semées dans le monde. De quel droit se permettait-elle de juger digne ou non ce champ des possibles, de condamner ad vitam ce qui a été, est et ce qui sera, de les malmener et de marquer leur nom dans l'histoire du sceau du misérable.
« Vous avez certainement conscience de la difficulté d'arriver à un monde sans Dieux. Remarquez cependant que je fantasme un monde où il n'y a que moi, au rang de divine. » une petite pause marquée dans sa diction laissa le temps de considérer l'information, puis elle rajouta : « Je me pense meilleure et capable de mener un monde sous ma protection. Dussè-je pour cela lui être étrangère en tout point et m'en absenter pour l'éternité. »
Le regard ambré de la dame s'aventurait ci et là, jugeant de son propre rêve, rarement aussi consciente dans de telles scènes même si jouer d'illusions pour se promettre de meilleures nuits ne lui était pas un concept inconnu, ce plan-ci n'était pas tout à fait sous son contrôle. Cela nécessitait d'osciller entre l'éveil et le sommeil, entre le pouvoir d'une volonté inflexible et celui de sa magie millénaire. Enfin ses yeux se fixèrent sur son interlocutrice pour apprécier ses traits mais aussi asséner un premier coup :
« Mais êtes vous seulement consciente de l'envergure d'une telle œuvre ? »
Son index se leva dans ce qui parut une éternité. Bien que dans les faits, il symbolisait l'accumulation de la volonté de la Recluse se concentrant sur un rythme de tapotements depuis quelques minutes déjà.
Tap.
Un premier heurt de la série vint diviser la scène en deux, traçant une déchirure dans la trame du rêve à équidistance des deux protagonistes, se permettant de se former avant d'arriver sur le feu, pour le laisser intact. Ce qui ressemblait à une déchirure noire abyssale dont aucune lumière ne sortait remplaçait toute surface précédemment présente, dans une largeur infinie qui s'étendait d'un bout à l'autre du rêve, perpendiculairement à l'axe séparant les deux rêveuses.
Le contour de cette fracture, large d'environs un demi-mètre semblait faire suinter d'un blanc immaculé, effaçant simplement l'existence du rêve là où la texture se répandait. Rien de menaçant. Le geste n'était là que la mise en place d'un domaine personnel, supposément infranchissable, pleinement sous le contrôle de la Recluse. Laissant sa moitié du monde à l'invitée.
Tap...
Tap.
Le septième coup vint tout effacer.
« Je suis navrée. Nous aurons besoin de bien plus que nous deux, si vous voulez mon avis... Mais j'ai quelques pistes à explorer, pour éviter cela. »
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{"prez":"https://mirrorofmagic.forumactif.com/t228-ecce-homo-zoroastra","oeilDivin":"9"}Zoroastra
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Zoroastra
- Thème musical:
Silencieuse, interdite, la sorcière carienne demeure stoïque, les coudes sur les genoux, les mains jointes en positions méditatives sous son menton, retenant sa tête lourde de pensées inconnues, tandis qu’elle écoute la dame des bois attentivement. Son regard demeure dans le vague, posé vaguement sur une théière où la boisson herbacée s’infuse lentement dans la mixture brulante, offrant une odeur épicée caractéristique. Il ne faudrait pas laisser le thé trop longtemps infusé, il en deviendrait trop amer et perdrait de sa saveur. Pourtant elle écoute, oui, elle écoute, attentivement, ce qui est dit, ce qui est tûe, tout est assimilé, analysé dans son esprit étrange, étranger.
Immobile, telle une statue de marbre, seule la douce brise venant faire osciller sa chevelure rappelle la véracité de sa chair, l’incongruité de sa présence dans ce rêve qui n’est pas le sien, vagabonde onirique s’infiltrant dans les songes sans y être invitée, porteuse de mots féconds, d’étranges idées.
Elle écoute, et la commissure de ses lèvres s’arque légèrement tandis qu’elle relève les yeux vers son interlocutrice alors que celle-ci crache son venin sur le monde des mortels. Elle semble relever quelque chose, quelque indice de distorsion semblant l’amuser fugacement. Pourtant elle ne dit rien, pas pour l’instant, laissant à l’autre sorcière le soin de continuer.
Alors commence sa démonstration, tandis que le rêve se tord et se déforme selon sa volonté, portant son histoire. Elle observe en silence, sans changer sa posture, son sourire s’éteignant, son regard semblant s’ouvrir alors sur autre chose. Comme une brèche, un gouffre vers des profondeurs insoupçonnées, elle revoit l’histoire maintes et maintes fois ressassée. Pourtant, à chaque fois qu’elle en est témoin, son regard change, apparait à l’intérieur comme le reflet d’un incendie lointain, d’une flamme dévorante qui couve au tréfond de son âme : la stoïcité de sa posture contrastant de façon flagrante avec la haine et la résolution sans faille couvant au fond de ses yeux en cet instant précis. Mais point de surprise, elle semble déjà savoir tout cela, tout ce qu’elle ressent, c’est l’ardente détermination de faire ce qui doit être fait. Pour elle, pour eux, pour le monde entier.
Les images s’estompent, et la Recluse de conclure. À nouveau, le regard se pose sur la théière qui termine son infusion, et sans un mot, la vagabonde onirique se saisit de l’ustensile de fonte à l’apparence modeste pour servir en silence deux tasses fumantes, sans tout de suite réagir. Elle pose alors l’une d’entre elle du côté de l’elfe avant de porter la seconde à ses lèvres, soufflant sur la surface encore brûlante, humant le parfum des épices, l’amertume délicate émanant des herbes sauvages.
Une première gorgée glisse entre ses lèvres, dévale l’intérieur de son œsophage tandis qu’elle savoure, les yeux clos.
Finalement, un doux soupir émerge, un sourire tinté de narquoiserie réapparaissant aux coins de ses lèvres, son regard se perdant toujours à la surface parfumée et miroitante dans sa tasse.
« Je vais vous faire un discours direct, car c'est ainsi que je trouve le plus d'honnêteté dans mes mots. Je reconnais l’odeur du doute émaner de vos lèvres lors de cette diatribe. J’ai le sentiment que vous et moi partageons certaines visions, et c’est pourquoi, sans doute, je suis apte à ressentir cela en vous. Êtes-vous vraiment convaincue vous-même des accusations que vous formulez avec cette hargne tremblotante ? Ou avez-vous déjà conscience qu’il ne s’agit là que d’un rassurant mensonge visant à vous détourner de ce combat, ainsi que du véritable ennemi qui vous terrifie, Recluse ? »
Son sourire disparaît à ses derniers mots tandis qu’elle plonge son regard droit dans celui de l’elfe, sans ciller, semblant la sonder sans pudeur ni détour. Après un instant, son regard semble s’adoucir tandis qu’un sourire plus chaleureux s’agrippe ses lèvres, contrastant avec l’étrange lueur froide scintillant au fond de ses yeux si particuliers. Sa voix profonde émerge à nouveau.
« Quant à votre souhait, tout ce que je peux vous souhaiter en retour, et avec toute ma compassion, c’est qu’il ne se réalise jamais. » Son sourire s’élargit comme une fleur, une flamme qui éclot avant de faner et disparaitre pour laisser une expression de calme, d’assurance, de maîtrise et de détermination. « Car oui, j’ai pleinement, douloureusement, vivacement conscience de l’ampleur de la tâche devant nous et de sa quasi-impossibilité : pourtant, je ne reculerai devant rien pour l’accomplir. Et je crois du plus profond de mon cœur et de mes trippes qu’en réunissant les bonnes forces, ce rêve peut devenir réalité pour ce monde. »
Elle l’observe à nouveau un instant, mutique, sans retirer son regard du sien, avant qu’enfin elle ne close les paupières pour boire à nouveau le thé parfumé. Une nouvelle gorgée descend entre ses lèvres, un nouveau silence se pose sur la scène où le vent a retenu son souffle depuis plusieurs minutes, où les mouettes lointaines ont cessé de chanter, les vagues ne bougent plus, le rêve tout entier semble s’être arrêté comme pour être plus attentif, terriblement attentif.
Elle repose la tasse avant de continuer, le regard dans le vague, perdu dans la braise rougeoyante du feu de camp, une autre braise inquiétante se laissant deviner au fond de ses prunelles.
« L’histoire que vous me comptez, je l’ai connue moi-même, en d’autres temps, en d’autres lieux, au fond des rêves de ce monde. Nous avons partagé la même vision, ou du moins une très similaire. Nous connaissons la même vérité. Et face à cette révélation, face à la raison même des souffrances de cette terre, de mon peuple et de tous les autres peuples, je n’ai pas eu d’autre choix que de me lever, prendre les armes et me battre : partir en croisade ou en pèlerinage pour brûler l’innommable et l’usurpateur ainsi que toute son œuvre abjecte, dussé-je avec lui ravager Nym tout entière. »
Son regard se relève vers celui de la sorcière des bois, un sourire sans joie, suintant de quelque chose de triste – quelque chose d’immonde – marquant son visage dont le regard se trouve partagé entre une compassion sans bornes, une détermination sans faille et, derrière, loin derrière, dans les tréfonds de son âme, quelque chose de glacial et d’affamé.
« Nous sommes bien plus que nous deux dans cette croisade, chère Recluse. Une légion silencieuse marche déjà dans nos pas, une multitude encore attend d’être relevée de la fange, guidée dans l’obscurité. Tout ce dont ils ont besoin, c’est encore de trouver en eux le feu de l’espoir, celui qui leur permettra d’avancer. Cet espoir, c’est ce que je porte dans ma poitrine et qui brûle mon âme, c’est ce que je veux offrir à ce monde. Et si je suis venue jusqu’à vous, c’est en quête d’alliés dans cette entreprise folle.»
Son sourire alors s'éclaire de cet étrange mélange de cette assurance absolue, et cet espoir confinant à une folie contagieuse. Son regard trouve l'équilibre parfait entre la résolution froide et inébranlable, témoignant de l'intellect nécessaire pour porter un projet aussi fou et la lueur de ce feu intérieur n'attendant que de bruler les mensonges de ce monde. Tout juste une étincelle aspirant à devenir l'incendie le plus vaste que le monde est portée, transporté par le vol ombrageux de milliers d'oiseaux annonciateurs d'un nouveau jour, et du crépuscule finale de ce monde mourant, nécessaire à l'aube future.
« Je connais et admire votre pouvoir, votre sagesse et votre intelligence. Vous auriez pu ployer le genou lorsque la vérité vous a été révélée, accepter et vous soumettre, mais vous ne l’avez pas fait, et cela m’emplie de joie. Je ne prétends nullement vous imposer ma vision, croyez-le bien. Votre force et la mienne, combinées à bien d’autres encore, amèneront peut-être l’impossible à portée de main. Alors, si vous avez des pistes, je vous en prie, éclairez ma lanterne. Je suis à votre écoute, et en retour, peut-être pourrais-je vous prêter ma propre force et mes propres connaissances. »
À mesure qu’elle parle, la braise dans son regard émerge à la surface aux creux d’un soleil obscur brûlant d’une flamme inconnue semblant venir du creux des étoiles au cœur du néant.
« Vous n’avez plus à être seule face à cette ignoble et écrasante vérité : il nous est possible de nous relever, nous tous, et de nous battre pour libérer ce monde, ainsi que nous-même. Et si tel est votre souhait, nous pouvons discuter comment mener cette œuvre ensemble. »
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Déesse factice [Ft. Zoroastra]