Bienvenue sur Nymlerith
COntextE
Voilà vingt ans que les dieux demeurent silencieux. Même le Père de l'Aube, cette immense montagne qui dominait Nymlerith et dont le fanal illuminait les cieux, s'est éteint. Depuis lors, le monde est en proie aux conflits. Pourtant, une lueur d'espoir semble renaître avec l'apparition de nouveaux légataires de l'Œil Divin. On raconte qu'un porteur qui serait capable de gravir le Père de l'Aube pourrait atteindre une forme de divinité. Pourquoi pas vous ?
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Ymir, enfant de la Terre primordiale [Terminé]
Invité
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Invité
Ymir
Palatine Obsidienne
Vos Informations
Age : 1000+
Genre : Féminin
Race :Élémentaire
Métier : Jomsviking
Faction : Halogia
Potentiel désiré : 1000
Œil Divin : Géo (élémentaire)
Étiquette de départ : .
Feat Dans cet ordre : Mudrock - Arknights
Codes du règlement :
Genre : Féminin
Race :Élémentaire
Métier : Jomsviking
Faction : Halogia
Potentiel désiré : 1000
Œil Divin : Géo (élémentaire)
Étiquette de départ : .
Feat Dans cet ordre : Mudrock - Arknights
Codes du règlement :
Description Physique
Subitement, voilà qu'une masse s'agite. Deux rubis s'éclairent, tandis que remue un corps plus blanc encore que la neige sur laquelle il repose. Le râle de fatigue audible laisse peu de doute sur le fait que quelque chose a été réveillé...mais par quoi ?
Du haut de sa cime, elle l’entend. Cette clameur qui se mêle à la bise. Ces vociférations, entrecoupées de clairons et de sons de cornes, dont les premiers lui sont aussi inconnus que les seconds apparaissent familiers. C’est bien car la présence connaît le sens de cet appel qu’on la voit braver le froid. Pourtant, l’enfer blanc d’Halogia ne semble pas l’incommoder le moins du monde, puisqu’aucune fourrure ne recouvre sa silhouette. Il n’y a pas de doute possible, c’est une Première-Homme qui foule le manteau blanc de ses pas lourds. Sa corpulence est massive, élancée de ramures en kératine. Ou est-ce de l’obsidienne, comme leur charbonneuse lueur le laisse penser ? Voilà bien une fantaisie inédite chez un peuple qualifié de barbare.
Or, ses oreilles ne trompent pas. Celles-ci sont beaucoup trop élancées pour relever d’une physiologie nordique. Elles rappellent les appendices dont s’enorgueillissent les oreilles pointues à la svelte carrure. On peut d’ailleurs constater que cette présence est toute aussi coquette que les princesses du bosquet, ses pavillons d’audition étant sertis de boucles de jais sur toute leur longueur. Voilà que l’étrange être tend à nouveau l’oreille, attirée par un nouveau son de cor. Est-il différent des précédents ? Impossible à dire depuis une perspective externe. Mais sa vision écarlate s’embrase d’une lueur obscure. Et c’est au moment où une bourrasque tente vainement de la repousser que sa toison d’ivoire s’envole. La nivéenne n’a besoin que d’un pas pour se laisser glisser sur l’épaisse couche de neige à flanc de pic. Les armées en contrebas sont trop occupées pour la remarquer.
Occupées à quoi ? À s'entre-déchirer pour le contrôle de ce point de passage bien sûr. La féminine le sait, c’est par ici que ces bipèdes doivent passer pour traverser ses montagnes. Une part de cette cohue semble d’ailleurs fermement décidée à le faire. L’autre part, elle, semble fermement décidée à éconduire ceux d’en face. Intrus et étrangers. Sans distinction, tous le sont à ses yeux. Néanmoins, elle reconnaît un uniforme familier. Seule une poignée des guerriers est emmitouflée de cuir épais, tout comme la gardienne en est partiellement recouverte. Partiellement, car sa ceinture abdominale est parfaitement visible. Exposée, si l’on parle en terme combattant. Le bas de sa silhouette, lui, est entièrement masqué. D’épaisses bottes rembourrées achèvent un pantalon de cuir garni. Est-ce bien de la fourrure de loup ? Qu’importe. L’on remarque qu’elle semble avoir besoin de protection thermique. Alors pourquoi se rit-elle d’Amdusias en n’ayant, comme seul vêtement supérieur, qu’une brassière sans le moindre mérite ?
Oubliez cette dernière affirmation. Cette brassière, particulièrement moulante, mets une grande superficie en valeur. Tout comme son fendard d’ailleurs. Tout cela aura eu le mérite d’attirer l’attention du groupe de guerriers le plus proche de l’endroit où la spectatrice achève sa glissade. Bavent-ils à sa vue ? Le froid environnant les en empêche, mais leurs yeux ne s’en privent pas. Une bâtarde issue de l’agression d’une magnifique sylvestre par un rude barbare, pensent les frêles vêtus de lin. Il faut dire que leur visite impromptue combine le charme des premiers avec le gabarit des seconds. C’est justement riche de ce gabarit que la féminine élève sa dextre, dans laquelle repose un colossal marteau d’armes depuis le début de la scène décrite.
Au vacarme ambiant, se rajoute alors des cris d’effroi. Les soldats habillés de tissu, courageux mais pas téméraires, titubent à la vue de l’aplatissoir. Certains manquent de trébucher en fuyant, d’autres chutent lamentablement, séant en premier, dans la neige. Face à l’envoyée de la nature, cette seconde catégorie ne peut que bégayer des choses incompréhensibles. De culture purement Halogienne, la présence semble ne pas saisir les échanges tactiques de ces Meridiens. Le prochain son stimulant son audition, en revanche, est bien plus simple à comprendre. Le bruit de la chair écrasée entre le fer forgé et la neige tassée. L’écho d’os brisés par un titanesque impact. Enfin, bien malheureusement, le liquide carmin qui entache immanquablement sa belle sculpture charbonneuse.
Qu’à cela ne tienne, elle en créerait un nouveau, exempt de souillures. Plus tard, puisque son vacarme a attiré l’attention. Des Halogiens suffisamment proches, bien sûr, mais aussi de tout le camp Meridien. Ce dernier, stupéfait, ne tarde pas à s’écrier par l’une de ses innombrables voix braillardes.
« Sus à l’engeance ! Ces barbares pactisent avec un démon ! »
Le dit démon réprime un bâillement. Parait-elle véritablement être mauvaise aux yeux de ces étrangers ? Elle n’avait pourtant fait que défendre son territoire, apportant ainsi un prompt renfort aux hommes du Nord. Les seuls qu’elle a toujours connus, au terme d’une errance. Une errance ayant pour but de trouver un climat lui convenant. Ceci mené à bien, elle aura observé la population locale. Bien sûr, l’élémentaire aura fait en sorte de correspondre à la physiologie des natifs. Voici pourquoi son corps est naturellement sculpté au pinacle de la forme physique, sur tous les points. Mais l’esthétisme lui tient malgré tout à cœur. Voilà pourquoi elle a jugé bon d’adopter ces oreilles élancées que portent ceux du Bosquet. L’unique touche la différenciant des plus robustes Premiers-Hommes n’est que fantaisie, pure et dure.
Description Psychologique
Parmi les élémentaires arpentant Nymlerith, Ymir n’est sans doute pas la plus civilisée. La Géomancienne, donnant crédit malgré elle aux idées toutes faites, préfère amplement le mode de vie épicurien des Halogiens pour qui le moindre plaisir est savouré autant qu’il fut ardu à obtenir. Et pour de tels individus, l’excès survient d’autant plus facilement lorsqu’on leur offre de succulentes opportunités.
Présentement, on peut se demander quel motif la pousse à faire virevolter sa masse d’armes autour d’elle, broyant autant d’os et d’armures que le fer forgé ne rencontre de résistance. On serait après tout en droit d’attendre d’une élémentaire assez de sagesse pour ne pas se comporter comme une ivre de guerre, une assoiffée de sang. La réponse est simple : l’interruption de sa sieste, la profanation de son sanctuaire. Cela constitue deux motifs de façade, dont elle considérera l’expression comme suffisante si quelconque mortel vient la questionner à ce sujet. Naturellement, la vérité est plus complexe. Comme dissimulée par un voile ayant chuté sur son esprit au gré des siècles de vie passés inaperçus. Naturellement que ce tempérament capricieux et désintéressé n’est qu’une façade mise en place par la manieuse terrestre pour tenter de préserver son esprit du monde qu’elle voit évoluer bien plus vite qu’elle-même.
Dans le registre de la bonne conscience, peu de sentiments se veulent plus importants que la loyauté et l’esprit de fraternité. Ce sont ces deux choses que ressent Ymir lorsqu’elle laisse son regard rougeoyant se perdre sur les immensités immaculées. Le désert à ses inconvénients, mais il lui semble de plus qu’un sol en proie au gel est plus hostile encore qu’un ciel ou le soleil règne en maître. Cherche-t-elle à profiter de ses besoins physiologiques inexistants, ou bien n’est-elle qu’une asociale en quête d’une vie d’ermite ? Définitivement, lorsqu’on la voit festoyer à la même table que ses compatriotes, il paraît impossible de croire qu’elle ne soit pas acclimatée à leur mode de vie.
Pourtant, cet attrait social cohabite avec une certaine affection envers la solitude. La géomancienne ne le sait que trop bien, ces instants éphémères constituent l’essence de l’humanité. Pas la sienne. Tout comme les humains, elle survivra au terme de tout plaisir. Contrairement à eux, deux siècles ne suffiront pas pour effacer sa vie, ainsi que tout souvenir y étant relié. Depuis qu’elle foule ce sol inhospitalier, nul ne saurait dire combien de chasseurs, de guerriers, de commerçants, ont croisé sa route. Il est toutefois certain que l’écrasante majorité d’entre eux se trouvent aujourd’hui à l’état de poussière, quand l’élémentaire n’a pas pris une ride. Peut-être est-ce un des raisons motivant sa considération plus aiguë envers les elfes, dont elle ne croit pas avoir déjà vu l’un d’eux s’éteindre. Mais même eux ont une fin. Dans l’absolu, afin de profiter de sa vie, elle s’est persuadée que son existence aurait un terme. Au fil des siècles, jour après jour, la nivéenne vit chacun d’eux comme le dernier.
Justement, elle vient de prendre une vie elfique, du plat de son arme. Un sinistre écho de calcium émietté qui sera le dernier, pour cette fois. Dans le combat, elle avait fait en sorte de se frayer un passage à travers les chevaliers afin de rejoindre les barbares, ses sœurs et ses frères . Là, alors qu’ils se faisaient de nouveau acculer dangereusement, elle les aura harangués. D’un langage fleuri, elle les aura incités à périr de face plutôt qu’à être assassinés lâchement. Force est de constater que certains d’entre eux en auront eu besoin, pour compenser ce net désavantage numérique. La Première-Homme artificielle était peut-être belle comme une rose, mais elle en avait aussi les épines. Et que l’on s’y frotte ou non, celles-ci étaient susceptibles de nous piquer à tout instant.
Mélange d’arrogance et de sagesse de comptoir, ce cocktail est pourtant le favori de l’élémentaire qui ne se prive pas de le faire goûter à tous ceux qui acceptent sa compagnie. L’ambivalence étant d’une ironie merveilleuse, elle a trop souvent frappé l’esprit de la féminine. Durant ses premiers siècles de vie, Ymir s’est morfondue dans le regret, à maintes reprises, chaque fois qu’elle voyait une vie prendre fin sans que tous les projets liés à cet être défunt n’aient pu être accomplis. Qu’il s’agisse de mort naturelle ou non, cela a immanquablement fini par saper une part de son moral. La dernière fois que cela s’est produit sous ses yeux est un jour bien sombre de sa propre histoire, qui a très certainement influencé la topographie Halogienne de manière indélébile. Ainsi, entre détachement et appartenance, l’esprit a dû affûter son âme par les procédés humains tout en acceptant qu’elle ne serait jamais composée du même matériau.
Justement, elle aura appris à chérir le plan matériel, tout autant si ce n’est plus que les relations humaines fugaces, de son point de vue. Elle est issue de la Terre, dotée du pouvoir de la manipuler à volonté. Et d’une compréhension de l’importance des richesses éphémères pour les mortels, ce trait aura fini par imprégner plus profondément son âme. La propre sonorité d’écus trébuchants. L’éclat unique des gemmes qu’elle est en mesure de synthétiser. Tout cela lui permet de s’offrir les plaisirs par lesquels son existence est meublée. Plus encore, son lien avec l’élément s’est cristallisé comme un compagnon d’éternité. Et sa montagne, son refuge, regorge indéniablement d’une quantité de matière première inépuisable. Ce sont bien là les seules choses inaltérables qu’elle puisse s’offrir.
De ce vécu résulte une morale oscillant étrangement entre l’amour du risque et le goût de la sécurité. Pour ce qui est de sa tendresse interne, elle ne peut plus la masquer à ses pairs qui s’amusent presque à se la communiquer de génération en génération dès lors que le nom de l’enfant de la terre émerge dans la conversation. L’on peut s’y attendre d’une combattante ayant vu des lignées entières de camarades naître et s’éteindre, mais l’aplomb avec lequel elle mène son devoir suffirait à dérouter les moins convaincus de ses ennemis. N’est-ce pas là un juste retour des choses envers sa terre d’accueil ? Insuffler un peu de sa vitalité sans bornes aux générations qu’elle voit émerger afin qu’ils l’émerveillent plus encore que leurs parents.
Votre Histoire
Une naissance immémoriale. Dans l’éon que représente sa vie, les souvenirs les plus enfouis de la Géomancienne concernent strictement les étendues glacées. Pour Ymir, tout n’a pas commencé en Halogia. En revanche, il est certain que son existence y connaîtra, sinon son terme, le dénouement de sa vie que l’on appelle destinée.
L’élémentaire aurait été en capacité de remodeler n’importe quel panorama afin qu’il convienne à son esthétisque. Mais elle se refusait cette solution de facilité, poussée par une volonté de connaître ce monde. Des sables rouges à la terre cendrée, son périple solitaire l’aura contrainte à élire domicile sur le continent et non sur une île. Une restriction loin de l’incommoder, puisqu’elle laisse volontiers l’exploration outre-mer à ses comparses Hydro et Anémo. L’éclat du Père de l’Aube aura incontestablement trouvé un reflet émerveillé dans les rubis sertissant ce visage lactescent. C’est pourtant à l’approche du finistère oriental que la terrestre posera les yeux, de son point de vue, sur l’unique merveille du monde.
Le Mont Vulkharn. Lorsque l’élémentaire témoigna de sa magnificence, il n’avait pas encore fait montre de sa colère en Nymlerith. Les hommes et les femmes du Nord louaient encore le Feu Éternel. De l’époque où ce peuple vénérait l’ardent et non le glacial, Ymir constitue sans doute l’unique vestige. C’est en tout cas ce qu’elle aime à penser, tandis que le fil du temps tranche de plus en plus la netteté de ces mémoires. La féminine n’est pas érudite, ni vraiment cultivée. Fut une ère où elle conversait à loisir de cette religion avec les Nordiques croisant son chemin. Mais un mutisme nécessaire a fait que ces traditions, poussées dans l’oubli, ont aussi fini par s’émietter dans une conscience inextinguible.
La Géomancienne est née seule et a voyagé seule. Cependant, nombreuses auront été ses rencontres, lors de cette quête de sédentarisation. Incontestablement, elle est l’une des plus puissantes existences capables de commander au sol comme aux montagnes. Bien heureusement, des étendues de terre ne suffisent pas à créer un monde. Ymir aura toujours eu conscience, même avant leur rencontre, que les autres énergies alimentant Nymlerith s’enorgueillissent de maîtres tout aussi compétents qu’elle. Particulièrement quand la fausse Halogienne exerce son don avec une certaine légèreté dans l’âme. Les Méridiens profanant son domicile ont pu en témoigner, la terre tremble, s’agite, se déforme au son de sa voix. Une simple montagne se transforme aisément en tombeau, de par l’usage décomplexé que la terrestre en observe.
Oh, tout cela a rapidement changé, en même temps que la solitude permanente dans laquelle se complaisait la nomade jusqu’à s’établir quelque part. A-t-elle osé braver ce qui était jadis une terre sainte afin d’y vivre en harmonie avec l’environnement et à l’abri du besoin ? Un autre aurait pu, incontestablement, tant il semble logique qu’une vie dotée de bénédiction terrestre échoue aux abords d’un éruptif. Pourtant, elle était dépourvue de ce désir, satisfaite d’un piédestal bénéficiant d’une vue panoramique sur le lointain volcan. Un havre de paix subjectif, qu’elle trouvera en périphérie de l’Allée Bleue.
Bien sûr, ce sanctuaire constitue une habitation auto-proclamée. Son errance dans la région a confirmé à la nivéenne qu’elle n’était pas la seule à braver ces conditions climatiques. Pire, ses rencontres ont davantage de mérite, puisqu’ils redoutent sincèrement ce caractère hostile duquel ils se prémunissent. C’est ainsi que sa solitude se retrouvera agrémentée par quelques pèlerins, tout autant surpris de voir une ermite loger ici que cette dernière l’était par ces visites n’en étant pas vraiment. De ces brèves rencontres, l’entité aura pu se forger une représentation du monde de Nymlerith tel qu’il continuait de vivre. Et d’une apparence en adéquation avec son pouvoir, elle aura choisi d’adopter ce physique sous lequel on peut encore la voir évoluer aujourd’hui. Une enveloppe purement magique, dont aucun aspect n’a changé lors des siècles d’histoire traversés.
Seulement, l’histoire n’est pas aussi immuable que ses acteurs à la longévité indéterminée. Et ce qui marquera une nouvelle ère pour les étendues volcaniques les transformera en étendues givrées. Lorsque le souffle de Rakshasa cessa d’être muselé par l’étreinte de Berith, la civilisation Halogienne aurait pu connaître sa fin. Tout comme l’entière population de Nymlerith aurait été durement impactée par la famine, faute de capacité du soleil à illuminer une terre soumise à l’hiver volcanique. Or, on ne relate aucun épisode similaire à cette date, dans aucun livre. Tout simplement, car la colère de Vulkharn fut muselée par les filles d’Amdusias. Un froid mortuaire rampa jusqu’aux flammes qui s’élevaient. Sifflant et crépitant, le feu fit fondre la glace. Mais de ses retombées, le givre étouffera le brasier. De l’affaissement volcanique naîtront les Glaces Éternelles.
Non-contentes d’avoir surpassé la nature que chérit l’élémentaire, ces dernières auront mis ce coup d’éclat à profit. De tribus éparses, divisées par des intérêts territoriaux et culturels, la nation Halogienne émergera sous la forme d’une coalition clanique faisant de fiefs respectifs une unité patriotique. Et parce que cette patrie avait besoin d’un symbole du rayonnement de son pouvoir, la Sainte-Cité de Serendia sera érigée. Et parce que Serendia avait besoin d’une figure dirigeante plus tangible que la Glace Éternelle, le clan Stahlbar prendra l’ascendant sur ses rivaux lorsque le premier Saint-Empereur portera leur nom.
Ymir avait, en quelque sorte, pressenti l’éruption. Les craquements qu’émet sa chère croûte terrestre ne purent tromper ceux sachant les interpréter. En revanche, elle n’en avait anticipé aucune des retombées. Et tandis qu’elle représentait les croyances déclarées païennes, il aurait été logique qu’elle se fasse discrète lors de la purge idéologique effectuée par les Sœurs des Glaces. Sauf que l’élémentaire n’en fit rien, enrichissant même Serendia de sa présence dès lors que la nouvelle de sa fondation parvint jusqu’au fief auto-proclamé. Qu’attendait exactement la terrestre en se révélant elle-même face au loup ? Bien sûr, les rumeurs déplaisantes furent véhiculées de bon cœur lorsqu’enfin, on remarqua qu’elle eut daigné sortir de ses monts. La vérité était d’une candide banalité : ces clans, elle ne les avaient jamais connus que divisés et hostiles entre eux. Alors, fut-ce sous la contrainte, la féminine voulait les voir rassemblés sous la même bannière au moins une fois dans sa vie.
Son passif parlait pour elle : si elle n’était pas une icône de la Glace Éternelle, Ymir était incontestablement un des remparts ayant permis aux peuples du Nord de résister aux incursions chevaleresques. L’esprit de camaraderie avait suffisamment déteint sur l’élémentaire pour qu’elle se sente vraiment appartenir à ce monde. Et cette montagne, ou elle vivait recluse, était sa montagne, son territoire ! C’est donc tout naturellement qu’elle en aura éconduit avec véhémence tout inconnu aux intentions hostiles. Le hasard veut que les premiers de ces inconnus soient des Méridiens en reconnaissance. Ainsi, les circonstances l’ont poussée à se ranger en sentinelle d’Halogia.
Malgré tout, elle ressentirait singulièrement les changements subis par sa terre natale. C’est à l’occasion d’une audience devant le Saint-Empereur en personne que celui-ci fera à la terrestre une proposition capable d’orienter ses actes plus concrètement qu’une existence d’éclaireuse. Le premier conquérant des Stahlbar, pressentit-il que la religion unificatrice n’était pas dénuée de mauvaises intentions ? Toujours est-il que l’homme souhaita établir sa propre faction de guerriers, indépendante de toute figure de pouvoir autre que le Champion du Tournoi Funéraire. Triés sur le volet, recrutés dans la plus grande discrétion, ces hommes et femmes n’avaient en commun qu’un désir d’obédience envers l’Empereur et non la Matriarche. En plus, évidemment, d’aptitudes martiales prononcées et d’une capacité à servir les intérêts naissants d’Halogia sur toute la scène Nymlerithienne.
Probablement, que son existence antérieure aura permise à Ymir de bénéficier d’un classement de choix au sein de la liste des recrues. L’entité serait d’ailleurs à l’origine du moyen par lesquels les guerriers se reconnaissent : un médaillon de bois gravé d’un symbole et d’ancien alphabet Halogien que seuls les initiés sauraient comprendre. Une manière pour la Géomancienne de mettre à profit ce dont elle se souvient de l’ère du Feu tout en immortalisant son essence. Dès lors, cet ordre pourrait prospérer conjointement à la cité qu’il sert, dans un anonymat parfait dont l’unique point faible reposait sur les correspondances. En effet, bien qu’ils soient assez compétents pour œuvrer au nom d’Halogia de façon autonome, leur Empereur devait tout de même leur partager ses connaissances de la géopolitique globale afin d’orienter leurs priorités. Initialement, les messagers des Stahlbar seraient chargés de cette besogne sans distinction.
Mais l’ombre des Glaces planait tout de même au-dessus de leur existence telle une Épée de Damoclès. Les Jomsvikings incarnèrent assez rapidement une force en mesure d’ignorer l’autorité des Saintes. Un groupe capable d’œuvrer non pas au profit des harpies, mais bien du vainqueur du Tournoi. Potentiellement au détriment des religieuses donc. L’essor des guerriers impériaux, s’ils restaient secrets, ne pouvait être totalement dissimulé. Ymir, par son existence purement externe à Serendia, aura réussi sans trop savoir comment à échapper à la vigilance de la Sororité. Ou peut-être n’attendent elles qu’un faux pas de sa part pour l’accabler ? Prudence serait en tout cas de mise. Ainsi, sans cesser de veiller sur la frontière entre Halogia et Méridiem, la Géomancienne se marginaliserait progressivement de ses frères d’armes au sein de la capitale. Il était définitivement plus sage de ne les rencontrer que là où les religieuses étaient dépourvues de regards complices.
Dans un contexte ou les disparitions de certains Joms paraissaient suspicieuses, un événement en particulier sonnera le glas de la pérennité des guerriers impériaux. Un événement, ou plutôt un enchaînement confirmant la validité de la loi de Murphy dans le monde de Nymlerith. Tout d’abord, l’extinction de la lumière Patriarcale, soumettant le continent à un désarroi certain et faisant ressurgir les plus sombres instincts humains. La fausse Halogienne n’avait jamais prêté plus d’attention que cela au Père de l’Aube, son propre guide n’étant plus que l’ombre de lui-même depuis bien longtemps déjà. Endeuillée, elle le sera pourtant d’une tout autre manière. Le clan à l’héraldique lupin, sans doute animé de l’énergie du désespoir, aura tenté de renverser la Sororité. Le nom des Bluthund maculé de sang, c’est tout autant de visages que l’élémentaire sait qu’elle ne reverra plus.
Naturellement, l’autorité religieuse a été contestée. Un affront qui ne sera pas laissé sans réponse, l’ordre accentuant alors son contrôle sur les institutions Halogiennes. L’Empereur est bien entendu exempt de ces contraintes, au nom d’une tradition chère aux hommes du nord. Mais ses gardes, eux, constituent des maillons faibles exploitables. L’élémentaire ignore la décision prise par ses frères d’armes. Tout comme elle n’a pas pris le temps de s’enrichir de leur vision de la situation. Le fait est que son existence externe à Serendia constitue autant une sécurité qu’un poids difficile à assumer pour une lignée devant encore apprendre à composer avec l’autorité des Sœurs, dans l’exercice du pouvoir. Elle, qui a vu la Sainte-Cité évoluer au fil des siècles, décide subitement de s’éteindre en même temps que le Père de l’Aube, dont l’obscurité semble finalement l’affecter plus qu’elle ne l’imaginait.
Vingt ans de sommeil s’en suivront. Vingt ans durant lesquels la sentinelle d’Halogia aura disparu, purement et simplement, du jour au lendemain. La Géomancienne s’est enfouie sous une couche terrestre, à une profondeur que nul mortel ne saurait atteindre. Parmi son cercle de connaissances, combien survécurent à cette stase ? Combien vécurent lors de son inauguration ? L’amer constat de l’entité serait le suivant : il ne lui restait que peu de contacts, qu’elle avait lâchement abandonné à leur sort. Ces Chevaliers, se réclamant du nom de Lockhart risquent à présent d’avoir une aisance inhabituelle à éprouver les Lodjur, dont Ymir était incontestablement un soutien précieux.
Mais si cette histoire ne s’achève pas ici, c’est bien grâce à la Nuit de l’Espoir. Lorsque le Père de l’Aube a de nouveau illuminé Nymlerith, octroyant à certains élus le pouvoir de commander a divers éléments. La terrestre l’a-t-elle ressenti ? Difficile à dire, tant son esprit fut brumeux au réveil. Force est pourtant de constater qu’elle a essayé de retourner à l’état de stase, sans succès. Lorsqu’elle émergea de la terre, soucieuse de dégourdir un corps n’en ayant pas besoin, elle remarquera le réveil du Père. Prise d’une pesante culpabilité, elle repensera alors à tous ceux l’ayant vue disparaître promptement. Ce sommeil aura permis à son esprit de faire un tri définitif entre les vies côtoyées dans le passé et celles demeurant présentes. Mais la principale interrogation de l’élémentaire concerne toujours Serendia : où en était le clan Feradler, vainqueur du précédent Tournoi ? Barbatos. Le nom lui revint. Et lorsque son fantôme erra de nouveau dans la Sainte-Cité, elle fut soulagée de voir que les vénérables se souvenaient d’elle. Justifier son absence de façon légitime serait une affaire nettement plus complexe. Pour l’heure, toutefois, elle devait vérifier si le Premier Empereur Feradler connait le lien unissant cette ermite à la fonction qu’il occupe. Le pendentif de bois repose toujours autour de sa nuque après tout.
Dans la vraie vie
Pseudo : Tyr
Age : 25, encore et toujours
Comment vous nous avez connus ? : TC de Sakuya !
Un petit mot ? : Est-ce encore nécessaire ?
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❝ Surplombant monts et marées ! ❞Image :
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22/02/2024Force :
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{"prez":"","oeilDivin":""}Fille du Crépuscule
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ATTENTION
Voilà le Staff
Les Cailloux c'est merveilleux
Une femme incroyable, avec de bonnes possibilités d'évolution, et surtout, qui représente super bien, à mon humble avis, les CAILLOUX. Et surtout, ça peut dynamiser Halogia et ouvrir bebaucoup de RPs intéressants. Fortement hâte de voir ça, du coup.
Tu es validé !
Bienvenue à toi sur Mirror of Magic, et j'ai hâte de voir les rps à venir.
Pense à faire ta fiche technique pour pouvoir combattre librement, sinon, tu peux aussi très bien rechercher des partenaires pour tes premières aventures. Mais c'est toujours mieux avec la fiche technique, ça donne plus de libertés concernant tes capacités et puis...
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Ymir, enfant de la Terre primordiale [Terminé]