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Voilà vingt ans que les dieux demeurent silencieux. Même le Père de l'Aube, cette immense montagne qui dominait Nymlerith et dont le fanal illuminait les cieux, s'est éteint. Depuis lors, le monde est en proie aux conflits. Pourtant, une lueur d'espoir semble renaître avec l'apparition de nouveaux légataires de l'Œil Divin. On raconte qu'un porteur qui serait capable de gravir le Père de l'Aube pourrait atteindre une forme de divinité. Pourquoi pas vous ?
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Deux Lames ne s'opposent pas toujours [PV Eryë]
Mirror of Magic :: Le Continent de Nym :: Les Landes de Meridiem :: Le Bras du Père :: Les Quais Mizutsune
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Sakuya Asano
Deux Lames ne s'opposent pas toujours
Au gré du vent, voici que la fleur de l’Archipel aperçoit pour la première fois les côtes abritant toutes ces nations dont elle n’a jusqu’alors entrevu des représentants que sur son propre sol. Le navire dont elle débarque est d’une conception strictement Kuroïte, dans ce nouveau style décidé par les Huit. Entrevoir l’architecture des quais de Mizutsune fut alors autant une surprise qu’une bouffée d’air frais pour la jeune bretteuse qui entrevit de nouveau l’époque innocente ou elle ne maniait que la plume.
Cependant, la raison de sa venue n’était nullement poétique. Il s’agissait officiellement de repérer les brigands bénéficiant du regard détourné du Gouverneur afin de faire en sorte qu’ils ne reviennent pas gangréner l’extension d’Orochi. Ce par diplomatie ou par force, bien évidemment, puisqu’un Serpent tentaculaire n’avait à craindre des truands désorganisés qu’un regroupement visant leur point faible. En tant que femme de Loi du Prince des Armes, Mangetsu avait été chargée de cette tâche en compagnie d’une poignée de ses fidèles.
La majorité d’entre eux resterait toutefois à bord du bateau dont la garde leur échouait. La combattante avait choisi une relative discrétion, n’étant accompagnée que d’une paire de soldats. Face à de simples pirates, elle n’estimait pas avoir besoin de davantage. Mais la principale raison de cette garde allégée est que ces deux hommes sont des valeurs sûres. Eux n’iraient pas répéter à leurs collègues ni à leur Prince les propos douteux tenus par la Lame. Au-delà de toute mascarade, la sang bleu chercherait bien évidemment des mécontents de la politique tenue par les Huit. Subrepticement, elle leur ferait miroiter une alternative. Puis elle s’étendrait sur l’époque reflétée par l’architecture alentour. Ultimement, elle suggérerait que tous les liens unissant Kuro à l’époque Shogunale ne sont peut-être pas tranchés.
Avant de songer à la manière de procéder, cela dit, il lui fallait des contacts. Demeurer sur la berge, riche d’air marin et d’odeur de poisson variablement frais, ne l’y aiderait pas. D’autant que la fumée de son kiseru risquait de leur embaumer les branchies si elle s’en approchait de trop. Les étals de marchandise s’étendaient pour ainsi dire à perte de vue, se mêlant même aux habitations et aux commerces moins volatiles. Si Orochi constituait désormais l’artère de l’économie Kuroïte, Mizutsune en était sans aucun doute le poumon.
Naviguant entre les stands, le commentaire d’un vendeur en particulier attirera l’attention de la jeune femme. Celui-ci, pas très ouvert d’esprit, commentera qu’il y a décidément de tout dans l’Archipel. Des pimbêches comme des sauvages. La bretteuse ne se préoccupera pas de savoir dans quelle catégorie elle est considérée. Néanmoins, puisque ses oreilles avaient volontairement traînées, elle ne pouvait plus ignorer cette remarque.
« Daigneriez-vous, mon bon sire, vous étendre sur ce que vous entendez par sauvage ? »
Un mélange de surprise et d’appréhension s’empara de l’échoppier. Sakuya ne lui tiendrait pourtant nulle rigueur du commentaire désobligeant, se contentant de lui adresser un intérêt déguisé.
« Voyez-vous… nous sommes à la recherche d’une malfamée coupable de désertion. Pensez-vous que cette personne sauvage puisse avoir vécu sur le pont d’un navire ? »
L’homme demeura naturellement silencieux. Conscients de leurs rôles, les deux gardes de la Princesse se regardèrent, approuvant d’un regard que la manière forte de se mettre à table lui conviendrait sans doute. Leur supérieure les devancera toutefois en faisant sonner sa bourse bien remplie. De suite, sa mélodie parût envoûter l’échoppier comme le miel d’une renarde envoûte le coeur des Hommes. Cela va sans dire, clama-t-il, cette mercenaire rustre aurait sa place parmi les loups de mer. Non content de cette révélation, il se fendra même d’un portrait physique difficile à manquer lorsque quelques pièces alourdiront sa paume.
Sakuya, elle, reprendra sa route vers la destination indiquée. L’une des tavernes locales, pas forcément la plus raffinée selon ses dires. Naturellement, la princesse se moque bien de quelconque méfait que cette « balafrée » aurait pu commettre. Il ne s’agit là que de profiter de leur origine commune pour l’aborder. Plus proche du coeur de Mizutsune, la femme se demanda cependant quelle taverne exactement pouvait paraître raffinée quand toutes semblaient marquées par les affres du temps. Visiblement, leur entretien n’était pas la priorité du Gouverneur, malgré leur architecture ancestr ale.
Ainsi se retrouva-t-elle à en inspecter plusieurs, réitérant plusieurs fois cette excuse de la recherche de fugitive, jusqu’à ce qu’on ne l’aiguille plus précisément. Cette fois, nulle monnaie, mais seule l’autorité d’une garde Princière rapprochée, fut suffisante. Crainte ou loyauté, ce tenancier ne serait pas un pion exploitable par la sang bleu. Au moins aura-t-il servi à ce que le trio armé n’erre pas plus longtemps et trouve le bon débit de boisson. Cette formalité accomplie, repérer la Kuroïte n’en serait qu’une deuxième. Cette femme, dont on ne lui a pas donné le nom, semblait en effet marquée par la vie. Loin d’y accorder plus d’importance qu’un respect implicite, la Lame prendra place à la table de son hôte sans même y avoir été invitée. Puis, ses deux iris chercheront leur homologue dont elles ne se déferaient plus. Les deux gardes eux, ont reçu l’ordre de demeurer à l’extérieur de l’établissement. Ainsi, Sakuya à le champ libre et tandis qu’elle se déleste de son sabre et de son couvre-chef, se présente la première.
« Pardonnez mon intrusion, mais votre apparence ne trompe pas. Je me nomme Mangetsu, Lame Princière. Je suis venue ici afin de rappeler aux brigands souillant Mizutsune qu’ils n’y ont pas leur place. Aussi misais-je sur la bonne volonté d’une autre Kuroïte pour m’aiguiller. Je sais que vous n’êtes pas étrangère à ce milieu. »
Elle avait ici misé sur l’autorité que lui confère son statut afin d’obtenir des réponses. Cependant, elle était consciente que la plupart des criminels de Mizutsune ne souhaitaient rien avoir à faire avec les autorités d’Orochi. Et puisque ces premiers constituaient autant d’alliés de choix potentiels, Sakuya choisira de miser sur une autre approche, le temps de cerner le profil auquel elle s’adressait. Son regard de prune chercherait soigneusement le premier membre du personnel à sa portée, qui se verrait confier la tâche de lui servir un thé, et d’apporter à la Vengeuse ce qu’elle désirerait. La bourse de la noble viendrait reposer sur la table, déliée, afin de signifier qu’elle prenait en charge l’addition dès à présent. Pour peu que son invitée se mette à table facilement.
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Ft. Sakuya
Voilà maintenant plusieurs jours que la Kuroïte se prélassait aux quais de Mizutsune, là où elle n'avait aucune réputation, enfin, c'est ce qu'elle croyait. Elle qui aime faire profil bas, plusieurs personnes l'ont déjà remarqué et, cela ne lui plaisait pas. Du tout.
Eryë profite de cet instant calme pour se reposer à la première taverne dont elle croisa le chemin. Comme à son habitude, un bock de bière blonde et bon marché l'accompagne, plusieurs cigarettes, ainsi qu'un petit bol de morceaux de viande séchée. L'Épéiste pensait pouvoir passer une journée tranquille, loin de toute discussion, et vraisemblablement, elle se trompait lourdement.
Installée avec flegme à sa table, dans un coin de l'établissement, avachie sur sa chaise, les cuisses croisées et les pieds déposés sur la table, elle était en pleine dissociation, fixant le vide de son unique œil en volant parfois une gorgée de sa chope, une cigarette se consumant à ses lèvres lentement, un petit nuage de fumée s'échappant du coin de ses lèvres par moment.
Elle ne s'intéressait à personne, et n'écoutait guère les conversations alentours, occupée à profiter de l'ennui. C'est bien là une chose dont elle n'avait pas goûté depuis longtemps : ne rien faire. Si bien qu'elle ne remarquera pas la seconde Kuroïte qui s'engouffre dans l'établissement. Haute en couleur, une égale en capacités et d'un charisme bien plus imposant.
Ce n'est qu'à son intrusion qu'elle tourne le chef dans sa direction, d'abord perplexe puis curieuse, la jaugeant un instant en penchant le chef de biais, sa prunelle la dardant à travers le carreau rouge de ses petites lunettes rondes tandis qu'un énième nuage de fumée s'échappe de ses lèvres sans artifice.
Eryë la laisse se présenter sans un mot, froide, calculatrice ; si elle pouvait probablement se défendre en combat singulier, la Kuroïte avait un terrible point faible : le parler. Alors, dans une tentative de la perturber, elle ne répondra que d'un petit rictus à peine étouffé, un autre nuage de fumée s'échappant de ses lippes, dans la direction de la « Princesse déchue ».
Eryë
Mangetsu, uh ? Votre nom m'est familier, oui. Le bras armé d'un Prince-Marchand. Son exécuteur. J'ai quitté l'archipel pour un nouveau départ, et vous voilà déjà à venir quémander mon aide ? Je vais vous décevoir grandement, jeune fille. Je n'en sais pas plus que vous. Et, à en juger par vos suivants, je doute que vous ayez besoin de mon aide pour intervenir, à moins que… ?
La Kuroïte adresse à sa compatriote un sourire en coin, narquois et faux en tous points. Elle ne peut rivaliser avec ses mots, alors elle le fera avec des émotions qu'elle sait imiter et créer, cherchant à créer une faille, lui faisant faire une erreur qui sera vitale dans sa situation.
Eryë
Ne tournons pas éternellement autour du pot. Votre temps est précieux, et le mien est d'or. Que voulez-vous réellement ?
Bien qu'elle soit en face de quelqu'un d'important, de très important en vérité, même si la bretteuse n'en savait rien, elle ne change pas d'attitude, gardant les cuisses croisées et les pieds sur la table. Néanmoins, elle viendra se défaire de ses verres rougis. Un signe de respect ? Un gage d'égalité ? Qui sait.
Eryë écrase sa cigarette sur le coin de la table, consumée depuis bien longtemps, avant d'en allumer une seconde, ou dans son cas, une bonne dixième, usant d'un briquet à essence légèrement rouillé qui reposait non loin du paquet de petites tiges.
Eryë
Je ne vous offusquerai pas de vous en proposer une. Mais servez-vous au besoin.
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Deux Lames ne s'opposent pas toujours
A la grande déception de l’ambivalente, la femme lui faisant face écartera rapidement toute fausse utilité qu’elle aurait pu avoir dans leur échange de circonstance. Cependant, face à toute l’étiquette dont peut faire montre la Princesse, la mercenaire semble déterminée à ne rétorquer que de sourires en coin et de bouffées de tabac qui l’auraient effectivement incommodée si elle-même ne fumait pas la pipe traditionnelle. Pour peu que ce soit là le but de ces moqueries, Sakuya ne perdrait pas son calme religieux. D’une part car cela ne lui ressemblait pas de s’emporter, d’autre part car ce plaisir ne saurait être accordé à une tierce personne se payant ouvertement sa tête.
« Je ne requiérait pas votre intervention, seulement vos informations. Admettons que vous soyez tout aussi fraîchement débarquée que moi-même sur le continent. Oh, bien sûr, j’ose espérer vous n’avez pas menti afin de cacher des truands….la patience de mon Prince est quelque peu limitée. »
Si cela ressemblait à une menace froidement assénée par sa fonction, le coeur de la sang bleu lui n’en pensait pas un traître mot. Seulement, tout en demeurant maîtresse de ses émotions, elle affectionnait de participer à ce genre de jeux ou l’on testait ouvertement sa patience. Jusqu’alors n’avait-elle jamais perdu, mais peut-être qu’une femme partageant sa culture saurait enfin la défaire. Gracieusement, ses lèvres se délesteront de son kiseru avant que sa main ne saisisse tour à tour un fagot de tabac miniature ainsi que le moyen de l’enflammer.
Ce petit jeu n’aura d’égal à la brièveté de son moment que la futilité de son existence. Quand bien même elle n’avait cédé à aucune sorte de provocation, elle devrait reconnaître un atout à la main de son interlocutrice. Celui d’avoir forcée la sang bleue au silence, et donc au gaspillage du temps nécessaire à ce qu’elle n’adopte une approche édulcorée de sa prochaine déclaration. Afin de ne pas être désarçonnée, la Princesse devait concéder partiellement la véritable raison de sa visite en Mizutsune.
« Bien puisque vous le souhaitez je serais plus directe. Vous me connaissez, alors vous n’êtes pas sans savoir que mon Prince possède sept rivaux querellant son territoire. Étant son bras armé, ni moi ni mes hommes ne peuvent décemment espionner leurs manœuvres. Vous, en revanche, une fine bretteuse ayant tourné le dos à son passé.. »
L’ambivalente s’accorda un court répit, le temps de soulager ses poumons encombrés par le tube qui se consumait entre ses lèvres.
«… pourrait sans problème feinter la loyauté envers les ennemis de mon Prince afin de le renseigner sur leurs actes à venir. Voici la raison m'ayant motivée à venir vous trouver. Naturellement, vous seriez financée et protégée autant que nécessaire. Quoi qu’à vous voir, je ne considère pas que vous préserver soit nécessaire. »
Puis, une nouvelle interruption sera l’occasion de savourer son thé qui avait suffisamment refroidi. Le temps que son interlocutrice digère cette première requête, car la noble déchue n’entendait pas encore relâcher le fil de la conversation.
« Seulement, me voila plongée en pleine perplexité. Vous dites rechercher un nouveau départ sur le continent. Notre temps est précieux, mais auriez-vous l’amabilité d’en expliquer les raisons à une femme partageant vos origines ? »
A son tour, afin de répondre au geste de la brune, la demoiselle aux mèches de parme, tâcha de se montrer aimable, exploitant cependant toujours la faiblesse que constituait son aisance avec les mots. Plus particulièrement avec leur excès.
« Vous savez, ces murs là ne possèdent pas d’oreilles. Je ne suis qu’une Lame au service de mon Prince. Si vous êtes l’une des nombreuses âmes qui préférait l’ère Shogunale au règne de notre organisation, je veux bien me faire l’objet de vos doléances. Bien qu’il doive garder sa poigne ferme face à ses rivaux, mon Maître sait récompenser ceux qui le servent avec loyauté et assiduité. »
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Ft. Sakuya
Eryë ne perd son sang-froid et s'amuse elle-même des réactions qu'elle suscite, se joue-t-elle de son interlocutrice ? Sans aucun doute. En revanche, il semble effectivement qu'elle ne ment pas sur son arrivée récente aux quais de Mizutsune, puisqu'elle était encore présente sur nombre de contrats... peu orthodoxes il y a de ça quelques semaines à Orochi.
Elle ne parait prendre aucun parti et aidera tantôt l'un des Princes, tantôt son rival, tant que celle-ci est payée : elle n'est pas une politicienne, ou une loyale militaire. C'est la lame libre qu'on paie, et tout le monde sait que sa loyauté n'a d'égale que la profondeur de la bourse de son client.
Eryë
Jeune fille, restons courtoises l'une envers l'autre. Vous êtes loin de vos terres et... même Mizutsune est dépaysant face à Orochi. Je me fiche bien de la patience de votre Maître. En revanche, je ne mens jamais.
La Kuroïte esclaffe un nouveau rictus en coin et se penche en direction de la table pour reprendre le briquet à essence prêté jusque-là qui... disparait dans le... rien ? Eryë l'ayant laissé tomber sans qu'il touche le sol. Encore quelque chose de louche. Serait-elle dotée de sorcellerie en plus de ses compétences de bretteuse ? Peut-être, qui sait ? Un tour de passe-passe.
Elle vient cependant hausser un sourcil à sa nouvelle demande. Espionner les Princes ? Les sept qui plus est ? Non, quelque chose cloche dans sa demande, Eryë le sent. Elle n'est personne, mais a déjà exécuté des missives pour chacun d'entre eux. Elle n'est pas assez personne pour passer inaperçue et ne possède aucun homme pour s'en charger.
Elle laisse cependant la Lame Princière terminer son offre, la Kuroïte se contentant de la fixer d'un air grave de son unique prunelle d'or en fronçant l'unique sourcil visible, l'autre caché par des pansements lui barrant le tiers du visage. Finalement, c'est d'un rire franc qu'elle répond à sa demande. Un rire nerveux cette fois. Est-elle en train de tomber dans un piège ? En tout cas, celle-ci commence à en douter.
Elle termine rapidement sa cigarette avant de se désaltérer de plusieurs longues gorgées de sa chope de blonde qui reposait jusque-là sur la table, à ses côtés. Pour une fois, peut-être la première depuis longtemps, l'Esprit Vengeur de Port-Liberté se sent prise au piège. Elle pouvait avoir en face d'elle un fervent allié du gouvernement actuel, ou le prochain espoir du Shogunat. Elle reprend donc après un long moment d'hésitation, gardant un silence lourd durant ses songes.
Eryë
Je connais les Princes, et vous le savez. Je ne peux récupérer aucune information auprès d'eux, car chacun sait que je travaille avec leurs rivaux respectifs. Alors... Il n'y a que deux options. Soit, vous êtes une sotte, soit... Vous me proposez quelque chose en rapport avec le Shogun. Je vais être franche : je me fiche de ça. Les Princes me paient, et le Shogunat ne m'a pas défendu quand il le fallait. Qu'est-ce que j'y gagne dans votre quête ? Et ne me parlez pas de mes origines, par pitié, au nom du Père de l'Aube. Où était le Shogunat lorsque j'ai été capturée par Port-Liberté, mhn ?
Mangetsu avait, sans conteste, gagné cette joute verbale. Eryë se laisse emporter et en dit trop, beaucoup trop en vérité. Elle souffle et s'allume une nouvelle cigarette dont le briquet réapparaît du rien. Elle fixe cependant sa voisine lourdement, attendant sa réaction.
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Bien entendu, la jeune fleur ne s’imaginait pas voir sa compatriote accepter une mission si risquée sans demander une contrepartie plus conséquente que la bourse reposant sur la table. Tout de même, la fille du défunt Shogun aurait supposé que ce petit sac de cuir exerce plus de pouvoir que cela. La réputation de cette fine lame lui était partiellement inconnue, mais on lui avait dit qu’elle ne renonçait à aucune tâche suffisamment rémunérée.
En tant que bras armé, son souverain n’étant pas le plus riche des Huit, peut-être aurait elle bien dû la mettre aux écrous afin d’écarter ce risque. C’est que l’aura de cette bretteuse ne mentait pas : sans user de son Electro, même la Lame Princière doutait de réussir à la surpasser en compétence. Ainsi, si les récits sur son aura de vent étaient fondées, non seulement Sakuya devrait exposer davantage sa propre bénédiction, mais elle n’était toujours pas assurée de victoire. Définitivement, cette perspective n’avait que des désavantages.
Ce qui lui déplaisait plus encore, était que leur simple échange l’amenait à abattre toujours plus de ses cartes sans que cela ne paraisse mener la mercenaire dans son giron potentiel. Le genre d’individu dont elle ne peut ignorer que le sang teintera une lame, peut-être la sienne, lorsque serait venu le moment de ramener l’ordre à Kuro. Si elle devait subir ce sort, elle penserait à remercier son paternel pour cette charge de travail qui ne lui incombe que trop tard. Himiko, sa courageuse servante, n’avait fait que présenter ses ressentis sur la société Shogunale à son unique rescapée de sang souverain.
Une société ancrée dans une morale louable, certes, mais beaucoup trop axée sur son intégrité militariste pour que ce même appareil soit efficace. Orpheline en bas-âge, isolée et recluse, la jeune fille n’avait eu que cette figure d’autorité et de confiance pour forger son idée de l’Archipel tel qu’il fut avant de sombrer sous les crocs du serpent. Présentement, cette lacune d’informations jouait de nouveau en sa défaveur. Elle n’avait pas imaginé que les sept autres Princes puissent avoir fait appel à la Vengeuse. Elle avait compté sur un grief de cette dernière envers n’importe lequel des Huit. Peut-être sa plus grosse erreur, elle avait voulu percevoir un semblant de morale en Eryë. Peut-être bien qu’elle avait été sotte, en fin de compte. Sa déception en tout cas demeurait imperceptible, masquée derrière son miroir spirituel.
« Soit. J’ai bien compris que vous n’attendiez plus rien de votre Archipel natal. Moi-même ne suit qu’une vulgaire bretteuse extraite de la vie ouvrière par ma dévotion envers l’un des Princes. Peut-être bien que sans cela, mon sort aurait été similaire au vôtre. Cessons donc de parler de Lame à Lame, parlons de femme à femme, voulez-vous ? J’en suis navrée. »
Son regard, oscillant jusque-là entre la entre rigueur et formalité, se fit grave. Aussi grave que cette lueur d’or qui le contemplait dans l’attente d’une réponse que la jeune femme ne possédait pas.
« Je n’ai pas assez vécu en votre temps pour connaître ce Shogunat que mon souverain décrie. Et puisqu’il appartient au passé, je ne veux rien en savoir de plus que ce que je sais déjà. Cependant, quel est le point commun entre nos deux époques ? »
Cette réflexion imposée à la Vengeuse sera l’occasion pour un filet de thé de réchauffer les amygdales de l’ambivalente. Qu’elle ait trouvé ou non ce que souhaitait insinuer Sakuya, cette dernière livrera ensuite la réponse. Une réponse édulcorée de ce que son aînée ne souhaitait plus entendre.
« Port-Liberté. Autant que je sache, cette piraterie affectant les côtes Kuroïtes n’est pas nouvelle. Elle est un fléau que les Huit eux-mêmes peinent à enrayer définitivement. D’après vos dires, ils sont aussi coupables de votre enlèvement entre autres bassesses. Ils nuisent à ceux qui vous paient. Nombre d’entre eux se terrent dans cette ville ou nous sommes en ce moment-même. Je suis désolée d’être née vingt ans trop tard pour avoir eu une chance de changer quoi que ce soit à cela, peut-être même vous porter secours. Mais par le Père de l’Aube, par Orochi et par notre Archipel, ne peut-on vraiment pas s’entendre sur un ennemi commun ? Ne m’aidez ni pour le Shogunat, ni pour les Princes, ni même pour ce que je pourrais vous apporter. Aidez moi car dans ma quête pour rendre cette terre plus vivable pour tous, vous assouvirez une partie de cette vengeance qui semble vous avoir transformée. »
Quand bien même elle avait conservé une interlocutrice volatile à sa table jusqu’à présent, toutes ces concessions faites représentaient une défaite relative pour la plus jeune des deux escrimeuses. D’autant plus quand le tremblement de sa voix, chétif au début, avait manqué devenir suffisamment puissant pour la forcer au silence. Au fond, n’aurait-ce pas été la plus grande des victoires pour Eryë ?
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Ft. Sakuya
La Kuroïte marque une pause en l'écoutant sans une once d'émotion, tiquant parfois d'un petit mouvement de langue contre son palet, un énième de ses tocs nerveux qui trahissent en vérité sa façade de glace.
Elle émet cependant un petit sourire en l'entendant, crachant de la fumée de ses narines comme elle aime tant le faire.
Eryë
De femme à femme ? Très bien, faisons ainsi. Nos lames divergent vraisemblablement, essayons une autre approche entre deux personnes sensées.
L'épéiste vient alors saisir le manche de son katana si précieux, peut-être plus précieux qu'elle ne le sait elle-même, forçant sur son ceinturon pour en extraire le saya, déposant l'arme face à elle, sur la table, désormais désarmée. Même sans en voir la lame précieuse, le fourreau richement décoré, et le saphir pendant à la garde en disent long. Une ancienne lame du Shogun, perdue, retrouvée et à nouveau perdue, mais maintenant entre ses mains.
Elle laissera ensuite sa compatriote en faire de même, si elle le désire, la laissant finir ses bribes avant de la couper avant le moment fatidique de la conversation.
Eryë
Il est vrai, vous n'y êtes pour rien dans mes mésaventures, vous n'étiez même pas née, votre demande m'a perturbé, voilà tout.
À ceci, Eryë hoche faiblement le chef face à « Mangetsu ». Est-elle finalement si immorale qu'elle le laisse croire ? Probablement, sûrement même, mais certainement pas un bandit sans foi ni loi, uniquement une lame brisée qui ne sait plus qu'agir que par pragmatisme et intérêt.
Elle vient finalement de terminer sa cigarette et, à l'annonce de Port-Liberté, sa pupille ocre s'illumine d'un nouvel intérêt. A-t-elle bien entendu ? Finalement, voilà assurément une alliée de poids, ou bien un ennemi hors du commun.
Eryë
Jeune fille, voilà des mots qui me plaisent et m'effraient à la fois. Port-Liberté est une épine dans le pied de Nymlerith, il est vrai, en revanche… Il faut voir plus grand, plus loin. Voyez-vous, mon objectif est également Port-Liberté, mais je ne souhaite pas sa destruction, mais bien en prendre le commandement. Je souhaite lui… offrir une nouvelle image, celle d'un espoir flottant, un endroit de paix et de prospérité entre les nations, où chacun y aura sa place, d'Halogia à Kuro. Finalement, Port-Liberté ne représentera plus un souci pour vous, et j'aurai eu ma revanche. Trouvons un terrain d'entente sur ces termes, voulez-vous ?
Peut-on seulement faire confiance à cette femme ? Elle qui prône quelque chose de si noble en ayant commis des actes aussi odieux ? Qui sait, après tout, il faut parfois faire de grands sacrifices pour accomplir une destinée exceptionnelle.
Cette fois, pas de rire narquois ni de joute verbale, Eryë semble sincère, mais est-elle seulement capable de l'être, elle qui sait imiter les émotions. Elle observe la réaction de la Lame Princière en s'allumant une énième cigarette, probablement là la meilleure cliente du Prince de la santé.
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A la regarder, là, assise, quelque peu vautrée même, on jurerait voir une de ces mercenaires à la morale influencée par l’état de son portefeuille. Son œil éteint, les quelques cicatrices offertes au regard de la Princesse, étoffent cet à-priori. Ceux que la violence marque, elle les envoûte aussi, les plongeant dans une spirale au fond de laquelle ils se noient immanquablement. Pourtant, alors que leur entrevue avait si mal commencé, voilà que la jeune femme se surprend à déceler son aînée sous un nouveau jour. Jamais la paisible n’aurait pensé voir son interlocutrice déposer son arme face à elle.
Néanmoins, la vassale ne saura qu’en apprécier la signification, avant de reproduire ce geste. Dire que l’initiatrice de cette volonté pacifique était la plus belliqueuse des deux relevait sans doute tant de la vérité que de l’ironie de leur situation. Contrairement à ce qu’on avait prétendu auprès de Sakuya, peut-être n’y avait-il pas qu’une simple avarice d’argent et de sang derrière cette carapace de jais et d’or éraflée. Elle se sentirait presque mal à l’idée de continuer à cultiver ce mensonge qu’est sa servitude envers un Prince auprès d’Eryë. Le masque tomberait sûrement un jour, mais pas aujourd’hui.
« Port-Liberté est hélas le symbole de la piraterie. Un navire si grand que son ombre sert de refuge à quantité de petits équipages pour faire leurs affaires. Bien sûr, comme dans toute société autonome, il y a aussi d’innocents civils. Des sans repères n’ayant connus que ses planches, pour qui tout être extérieur est forcément un agresseur. Je crains que mon Prince, comme les autres, ignore cette deuxième catégorie. Ou choisisse de la sacrifier au nom d’un bien commun le concernant davantage. Néanmoins… je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider à cette fin. »
Probablement que la brune ne saisirait pas toute la portée de cette ultime phrase. La Princesse elle-même ne mesurait pas l’étendue de ce pouvoir qu’elle pourrait mettre en œuvre le moment venu. Depuis le retour du Père de l’Aube, elle avait bien réuni une centaine de partisans à sa prise de pouvoir, mais pas beaucoup plus. Bientôt, il faudrait qu’elle commence à profiter de sa position pour armer ses propres fidèles, en plus d’en rallier davantage à sa cause. Pour l’heure, cependant, sa lame égratignerait tout juste les écailles de l’Hydre. De plus, cet accord, pavé sur la route de leur ambitieux succès, devait encore être cimenté. Alors, la sang bleu interpellera le tenancier afin que deux bols de saké ne leur soient servis.
« L’on m’avait parlé d’un Esprit Vengeur, porté par sa haine inassouvie, mais je constate qu’une fois de plus les rumeurs déforment la réalité. Ceci me fait prendre conscience que je ne connais toujours pas votre nom, ma chère. Il me faudrait bien ça, si je veux intégrer les petits papiers d’une future dirigeante incarnation de la véritable liberté. »
Conclura-t-elle, définitivement moins formelle lorsqu’elle adresse un sourire doublé d’un clin d’oeil à sa compatriote. Peut-être est-ce là un acte plus proche de son vrai visage, dénué de faux-semblants comme d’une étiquette d’enfant seigneuriale. Ou alors n’est-ce qu’une expression maladroite de son désir de briser la glace avec une compatriote.
« Peut-être, en tant que femme, daignerez-vous me dire à quel genre de nouveau départ vous aspirez sur le continent ? L’heure d’aborder ce gigantesque problème est lointaine après tout.. à moins que vous n’ayez déjà d’autres alliés. »
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Bien que plus douce, la Kuroïte ne se redresse pas et continue de fumer en crachant de la fumée des narines, elle mesure néanmoins toujours ses propos, sans savoir à qui elle s'adresse. Après tout, celle-ci pouvait bien jouer sur plusieurs tableaux à la fois également, ou non.
Elle émet un petit rire à la notion de l'Esprit vengeur, ce titre qui lui colle à la peau depuis des années alors qu'elle hausse lascivement les épaules, les lèvres en coin.
Eryë
Oh, cet « Oni » est bien parmi nous, mais non, ce n'est pas moi. Et pour tout vous avouer, vous ne souhaitez pas la rencontrer.
Bien que vague dans ses propos pour quelqu'un qui ne la connait pas, Eryë vient, en vérité, d'en révéler beaucoup. Elle se saisit de la coupe de saké servie avant d'en voler une gorgée sans perdre plus de temps en cérémonies.
Eryë
Concernant Port-Liberté, ne faites pas de promesses intenables, nous savons toutes les deux que les Princes n'ont aucunes intentions de lever le petit doigt à ce sujet, pas tant que le Haut-Conseil reste tranquille. Et, quant à mes intentions d'une nouvelle vie... Difficile à dire. Qu'avais-je de plus à faire à Kuro ? Perdre mes jours à attendre un nouvel horizon ? Je n'y aurais trouvé aucun allié de poids, pas sans une quantité d'argent qu'il est impossible de trouver en ce bas monde. Alors, je voyage, je visite, je me fais des amis. Et puis, j'avais des comptes à rendre au Père de l'Aube.
Malgré les tentatives de briser la glace de sa semblable, la Kuroïte reste relativement froide et distante, on pourrait y deviner un certain détachement du monde suite à ses... « aventures », ou bien un masque qu'elle porte pour ne plus s'accommoder de quiconque. Il est difficile de savoir, en vérité, sur quel pied danser avec elle, car elle ne donne que peu de miettes à se mettre sous la dent. Joue-t-elle un rôle ou est-elle sincère ?
Eryë
Et vous, vous êtes ici pour combattre seule... Ou devrai-je dire, avec une escorte limitée... Port-Liberté ? Enfin, les malfrats de Mizutsune, uh ?
Subitement, celle-ci change de ton et de sujet, l'œil plissé face à sa partenaire alors qu'elle vole une nouvelle gorgée de saké de la coupelle.
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Deux Lames ne s'opposent pas toujours
Cette couche de glace égratigné, l’on pourrait dire que la jeune fleur fut balayée par une brise qui, sans être aussi mordante que le froid Halogien, tempéra tout de même ses ardeurs. Sans doute s’était-elle trop réfugiée dans son rôle de Lame au fil de leur conversation. Or, au bras droit d’un Prince-Marchand, la brune aura soufflé une vérité au sujet des Huit. Ainsi qu’au sujet de Kuro, bien qu’Eryë ne soupçonnait probablement que la surface de l’iceberg constitué par les réflexions suscitées dans l’esprit cristallin de la bretteuse.
L’immobilisme imposé a l’archipel par les tensions entre les différentes mains du pouvoir. Leur désintérêt à s’engager dans un véritable conflit contre un fléau si vaste que la piraterie, quand ils peuvent l’instrumentaliser, sous forme de corsaires, à leur avantage. Pour finir, le fait que maintenant, plus qu’avant, l’argent illuminait de son éclat la vie de ceux en possédant. Les dépourvus, eux, ne voyaient le Père de l’Aube éclairer que leur situation peu enviable. La course à la divinité était bien loin d’accaparer leurs préoccupations quand ils pouvaient tout juste se nourrir. Sans doute la Princesse est-elle aussi focalisée sur ces pauvres gens que ne l’était son père sur la noblesse d’armes l’ayant trahie. Sûrement que cela causerait aussi sa perte lorsqu’elle n’aurait plus rien à leur offrir, plus aucun rêve à rendre concret. Parfaitement consciente de ce fait, Sakuya s’en moquait.
« Vous avez parfaitement raison. Les Princes préféreront toujours tirer profit d’un fléau instrumentalisable, si celui-ci l’est, plutôt que de le combattre. Les pirates sont de plus ravis de voir leurs coffres garnis par les huit personnalités les plus puissantes de l’archipel. Pour l’organe gouvernant, cette situation est sans doute la meilleure possible. Cela, nous le savons. Mais nous savons aussi que tous les petits villages, toutes les bourgades en dehors d’Orochi souffrent de la piraterie autant qu’ils bénéficient du commerce. »
Son regard rétrécit, alors qu’elle exhala tristement. A un fil de paraître condescendante, la sang bleu ne ferait que s’épandre sur le ressenti qu’elle a pu dresser sur son interlocutrice qui s’obstine à demeurer prostrée dans sa carapace. Peut-être avait-elle tort, mais comme toute humaine imparfaite, elle supposerait avoir raison, au moins en partie. Alors, riche de ce constat, Sakuya décida de laisser son masque se morceler consciemment. C’était après tout ce qu’attendait la Vengeuse qui la scrutait de son unique œil.
« Plus que l’allégeance douteuse du gouverneur, plus que les flous juridiques qu’il cultive, c’est cette situation que je veux combattre. J’ai misé sur vous car j’ose espérer que vous transformerez Port-Liberté. Si le phare de la piraterie cesse de nuire à Kuro pour en devenir allié, nous saurons rallier la plupart des forbans à notre cause. Les autres iront sans doute voguer dans d’autres mers, mais même s’ils restent, peu m’importe. L’important est qu’avec cette menace amoindrie, l’économie Kuroïte fleurira davantage encore. »
Enfin, un sourire illuminera son visage, alors qu’elle murmurerait bassement, craignant que les murs n’aient des oreilles.
« Et quand bien même je sois une Lame Princière… je ne compte pas laisser Eiji Fujiwara s’accaparer les prouesses accomplies par mon bras. Pas cette fois. Je suis lasse de leur guerre intestine qui divise ma terre d’origine. Je lui suis peut-être fidèle, mais lui même à été clair quand il m’a engagée : les intérêts de Kuro doivent primer à mes yeux sur toute forme d’autorité. »
Bien sûr, le Quatrième entendait par là que sa subordonnée ne devait pas se laisser intimider par un de ses rivaux, dans l’exécution d’une tâche que son cousin lui aurait vendue comme essentielle pour la pérennité de l’archipel. Naturellement, la Princesse avait interprété cette consigne d’une toute autre manière. La bretteuse borgne comprendrait donc ici que le véritable ennemi de la sang bleue n’était peut-être pas les brigands dont elle revendiquait naguère une impitoyable traque. Néanmoins, compte tenu des pensées exprimées par la borgne au sujet du Shogunat, se révéler ne lui paraissait pas être une bonne idée. Aussi, la mercenaire Kuroïte devrait se contenter de mijoter davantage si elle venait à se questionner sur l’allégeance réelle de la candide lys.
« Tout de même, une fois vos mains posées sur le gouvernail de Port-Liberté, cet horizon lumineux pourrait-il vous ramener sur vos pas, sur votre archipel ? Vous avez peut-être des comptes à rendre au Père de l’Aube, mais en ce qui me concerne… j’estime qu’il m’a dotée d’assez de clairvoyance pour ne pas reproduire les erreurs du passé. »
De nouveau, la bretteuse se fendra d’un franc sourire, honnête. Au risque de paraître narquois puisqu’elle venait de se trahir à demi-mot. Mieux valait ne pas mentionner les mots « Princesse » ou « Shogunat » avec trop d’aplomb dans une terre soumise au regard des Huit. Ainsi, pour peu que Sakuya ait pu hameçonner l’intérêt de sa compatriote, peut-être que ces révélations lui permettraient de la revoir. Pour l’heure cependant, Eryë en savait trop peu pour que les Huit soient vraiment inquiétés par ce qu’elle pourrait leur dire.
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Eryë se fend d'un nouveau vague petit rire en l'entendant, haussant les yeux au ciel alors qu'elle vient finalement s'installer convenablement sur son assise. Celle-ci termine rapidement sa cigarette avant d'en rallumer une seconde, ou bien est-ce la dixième ? Difficile à dire ce soir. La Kuroïte ne semble pas sur les nerfs, mais aux aguets.
La première réaction qu'elle aura sera de hausser les épaules faiblement, lascivement même, en fixant sa comparse. Elle marquait un point, il est vrai, il n'y avait, en-soi, pas que du mauvais avec Port-Liberté, en tout cas, dans un cas qui n'est pas le sien.
Eryë
C'est un point de vue que je vais avoir du mal à défendre, ici. On ne cautionne pas un millier de mauvais actes, car un brin de commerce se crée avec quelques villages secondaires. En tout cas, moi, je ne le peux.
À nouveau, la bretteuse se fend d'un fin rire en la laissant parler. Jamais elle ne la coupera, ce n'est pas son style, elle préfère prendre le temps d'analyser ses mots, qui ne sont pas toujours des plus travaillés, mais au moins des mieux choisis. Elle penche donc le chef en biais, curieuse, battant du cil de son unique prunelle ocre tandis que de la fumée lui échappe des narines.
Eryë
N'allez point croire que je remets tout en cause, mais, vous ne me connaissiez même pas, il y a de cela, quoi... moins d'une heure ? Et vous aviez misé sur moi concernant Port-Liberté. « Mangetsu », soit vous me cachez quelque chose, et je n'aime pas ça, soit vous changez d'avis selon mes réponses et j'apprécie encore moins.
L'épéiste marque une nouvelle pause pour la laisser finir son « monologue », encore plus curieuse qu'avant. Évidemment, elle n'avait pas toutes les cartes pour comprendre les sous-entendus de la Princesse du Shogun, en revanche, elle est loin d'être une demeurée. Elle lui propose de l'aide tout en mettant de côté son Prince et en revient à la Kuro originelle.
Quelque chose n'est pas clair dans cette conversation, et si Eryë avait un doute jusque-là, elle en est maintenant persuadée. Elle la darde alors, dans un long silence qui se veut lourd, très lourd, sa cigarette se consumant lentement à ses lèvres alors qu'elle ne cligne que du cil, de la fumée s'échappant, là encore, de ses narines. Définitivement, en fonction d'où elle crache sa fumée, c'est un toc différent. Combien en a-t-elle au juste ? En revanche, on ne devine aucune émotion sur son image, de la peur à la colère, l' « Oni » reste de marbre.
Eryë
Vous insistez pour me faire revenir à Kuro, vous acceptez de m'aider à reprendre un navire actuellement imprenable, et vous me livrez des informations à demi-mots, je le sens. Pourquoi ? Pourquoi maintenant et pourquoi moi ? Kuro m'a oublié pendant... trente ans ? Et c'est présentement qu'on vient me quémander de l'aide pour... Pourquoi, au juste ? Vous vouliez parler de femme à femme, alors soyons honnêtes. Vous attendez quelque chose de moi, qui n'est vraisemblablement pas des informations, alors quoi. Votre temps est certainement plus précieux que le mien, alors, mettez cartes sur table, une bonne fois pour toutes.
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Sakuya Asano
Deux Lames ne s'opposent pas toujours
Au gré des mots coulant dans son esprit, la jeune femme sent ses épaules s’alourdir. De leur binôme, la Princesse est incontestablement la plus bavarde. Pourtant, le corps de son ainée s’exprime tout aussi ouvertement, à sa manière. Que l’on parle de la curiosité formulée par ses gestes ou de l’accablement qui fuse de son regard. Rien de tout cela n’est ce que l’ambivalente souhaitait susciter, mais force est de constater que les picotements parcourant son échine ne sont, cette fois, pas dus qu’au marquage ophidien l’ornant.
À son plus grand déplaisir, son approche se retournait contre elle. Bien sûr, elle ne pouvait clamer haut et fort être la fille de l’ancien souverain de l’archipel. Or, jusqu’à présent, ses vérités détournées n’auront fait qu’éveiller l’Oni dormant dans l’oeil du cyclone lui faisant face. Et tandis que la noble se fait sermonner, l’on devine aisément sa contrariété. Non pas celle d’une enfant inapte à la remise en question, seulement d’une femme qui jauge l’auditoire présent avant de prendre la parole.
Un couple, vénérable et paisible, se trouve être le plus proche de leur propre tablée. Quelques gardes, sur qui elle n’attardera pas son regard, semblent s’exprimer sur l’oisiveté du Gouverneur. L’établissement, modeste, ne permet pas d’accueillir plus d’une trentaine de clients à vue d’œil. Heureusement, le hasard décidera tout de même de sourire à l’orpheline. Elle parviendrait à s’exprimer sans n’être entendue d’un autre que de son interlocutrice actuelle. Une perspective loin de l’enchanter vu les risques encourus.. mais elle n’avait plus le choix. Le regard inquisiteur de la mercenaire la menaçait au moins de voir cette tentative d’approche n’être que du temps perdu. Elle ne peut pas révéler sa vraie identité, certes… mais elle le doit. La bretteuse oubliera toute notion de confiance et de sécurité pour miser sur le respect qu’elle doit à une des victimes du nom qu’elle dissimule.
« Il est vrai, je ne vous connaissais pas assez, il y a moins d’une heure. Je n’aspirais bel et bien qu’à des informations de votre part, faute de renseignements quant à la réelle diversité de vos employeurs. »
Ses iris de Parme dériveront alors vers le paquet qu’assaillent les doigts de sa compatriote depuis aussi longtemps qu’elle peut en témoigner. En voilà une dont elle se saisit afin que les poumons d’Eryë ne soient pas les seuls encrassés, dès lors que la tige allumée prendra place entre ses lèvres.
« Concernant Port-Liberté, c’est une des nombreuses tâches auxiliaires qui m’incomberont à long terme. Néanmoins, vous semblez bien plus avancée sur cette voie que je ne le suis, alors.. vous apporter mon aide semble plus judicieux que tenter de vous ravir le prestige lié à une telle entreprise. »
Et tandis que la fleur inspire une bouffée de nicotine, elle jauge une nouvelle fois l’assemblée du regard. Voilà que l’un des gardes mentionne le début de leur ronde, avant qu’ils ne se lèvent de concert. Très bien. En revanche, le nombre de verres vides jonchant leur table laisse présager le pire quant à la justesse de cette ronde. Le couple âgé, s’il n’a déjà que peu de chances d’entendre les confessions de la jeune femme, ne risque pas vraiment de les écouter. »
« En vérité, je ne vous recherchais pas spécifiquement. Mais ce que je vois, comme ce que j’entends, me font naïvement penser que vous êtes à même de m’aider.. »
Presque d’elle-même, Sakuya viendra hocher la tête négativement. Ce genre de formulation ne convenait plus. Pas pour les résultats obtenus jusqu’à maintenant.
« En fin de compte, je dirais plutôt que c’est à moi de vous aider. Présentons la chose ainsi : je vous aide à vous emparer de ce navire imprenable qui semble vous courroucer. Ensuite, vous m’aidez à affaiblir l’influence des Huit, y compris mon propre Prince, en redistribuant quelques marchandises sans que des roupies n’alourdissent leurs besaces. Je ne vous demande pas une politique d’abordage systématique, seulement de bousculer l’hydre à mes côtés. Naturellement, vous serez payée pour ça. Oh, vous ne rêvez pas.. je ne fais que vous trouver une utilité dans mes plans selon ce que je sais de vous. Mais pourquoi vous ? Tout simplement, car vous regarder me suffit à comprendre que vous êtes une des victimes du laxisme de mon père. Considérez-moi aussi sotte et naïve que mon jeune âge vous en donne l’impression, mais je peux vous certifier que je me bats pour sortir Kuro des griffes des Huit tout en ne réitérant aucune des erreurs du défunt souverain de l’archipel. »
Soutenant à son tour l’œil unique de la Vengeuse, la Princesse se relèverait et quitterait l’endroit, invitant tout bonnement son interlocutrice à la suivre si elle le désirait. Sa destination serait un étal d’armes en retrait, non loin de cette taverne, dont elle connaissait très bien le vénérable propriétaire du nom de Yamashiro. L’homme savait pertinemment qu’il s’adressait, en la personne de Sakuya, à plus qu’une banale amateure d’armes aux finitions plus soignées les unes que les autres. Le placement arriéré de son échoppe permettait justement à la Princesse de converser plus librement quand elle en avait le besoin, soit-ce avec le vénérable ou avec quelconque soutien potentiel à sa cause. Dans un cas comme dans l’autre, la sang bleu aurait besoin de sa sagesse. Sans doute, avait-elle trop parlé pour son propre bien. Si cela venait à résonner aux oreilles des Princes, il faudrait qu’elle songe au meilleur moyen de feinter l’ignorance. Mais avec sa bonne conscience, avec cette honnêteté due à une inconnue de deux fois son âge, ne venait-elle pas de complexifier sa propre entreprise ? La confiance était une chose tout aussi monnayable que n’importe quoi d’autre au sein de l’archipel. La Vengeuse n’y faisait sûrement pas exception. Certainement, qu’elle ne l’avait pas suivie après tout.
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