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Plonger dans les ténèbres pour voir la lumière - Ft Zoroastra
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Ferdinand Von Adalbert
Ferdinand Von Adalbert
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Ferdinand Von Adalbert
Mar 30 Juil - 12:15
Plonger dans les ténèbres pour voir la lumière
Savoir plonger dans les profondeurs pour mieux remonter à la surface
Chaque pas qui le menait vers les profondeurs du temple en ruine était toujours plus lourd que le précédent. Comme si les ténèbres qui se présentaient à lui étaient finalement un poids qui se rajoutait à chaque pas. Une situation ironique d'ailleurs, alors que le guerrier s'était défaussé de son armure. De son épée. De son heaume de la honte. Sans son matériel de guerre, sans ses protections, pour le combattant à nu, pourquoi se sentait-il écrasé comme si rien n'avait changé? Non, ce n'est pas ça. Cela avait changé, mais c'était pire maintenant.

Pourquoi avait-il choisi de la rencontrer, elle? Obscure figure d'une nation étrangère. Un nom, un surnom, un titre qui se murmurait. Qui se nommait dans des situations particulières. Est-ce que Ferdinand avait accès à une sauveuse? Ou, au vue de sa situation, à une faucheuse? Pourtant, ce n'était pas la peur qui faisait battre son cœur. Non, plus depuis qu’Élisabeth n'était qu'un pantin sans vie. Qu'est-ce que pourrait craindre l'homme qui n'avait déjà plus rien à perdre si ce n'est échouer dans sa lamentable quête? Au pire disparaîtrait-il dans les confins du monde. Dans les méandres de l'obscurité. Sortant de ce monde comme il avait vécu, tel un incapable.

Cela ne faisait pas si longtemps qu'il rodait à Lucarion, ce bon fils de Meridiem. Rejeton d'une famille qui avait trop honte de lui. Porteur de maux et problèmes, est-ce qu'il n'était finalement pas plus à sa place sur ces terres? C'était bien quelque chose qui le frappait à présent. Mais, si peut-être certaines personnes pourraient voir ceci comme une fin, aux yeux de Ferdinand, ce n'était qu'une continuité d'une quête qu'il devait mener à bien. Sauver son aînée coûte que coûte. Forcé à s'adapter à une nouvelle terre sans sous, juste en possession d'un équipement qui, chaque jour passant aurait bien besoin de réparation, il vint à force de temps et de recherche à comprendre les murmures d'une société si différente de sa patrie natale.

Est-ce que ses suppliques ont été un facteur suffisant pour qu'on puisse enfin le guider? Est-ce que c'était ses yeux qui manquaient de vie et en faisant donc le parfait imbécile à envoyer les Divins savaient-où? Ou simplement car à travers sa voix, on pouvait voir la sincérité de cette dernière étincelle qui continuait d'alimenter avec difficulté le brasier s'éteignant d'une âme en peine? Toujours est-il qu'une personne à une autre, on lui donnait de l'aide. Qu'il comprenait bien souvent avec peine. Comme si tout était une épreuve à suivre, déjà rendue difficile par l'apprentissage de tout un nouveau monde. Ce nom, ce titre qui revenait si souvent. C'était là, son ultime espoir. Si tant est qu'une lumière pouvait exister encore pour sa sœur.

Et c'est aux abords de la capitale qu'on vint à le guider. C'est aux abords de ruines qu'on vint l'emmener. Si sa vie n'était pas déjà une tragédie, l'ironie de trouver de l'aide dans un lieu aussi brisée et sombre que son âme l'aurait probablement amusé. Mais à cet instant, il ne faisait qu'avancer pour rejoindre une nouvelle personne. Encore une autre, mais toujours aucune trace de la Sorcière. Pourchasser les chimères, c'était bien souvent une preuve de folie, une preuve que l'on tendait la main vers l'inexistence. Mais ici, le guerrier espérait de tout cœur que celle-ci soit faite de chair, de sang, d'os... Et de puissance.

A peine l'entrée du temple quitté aussi bien par le divin que ses ouvriers franchit, une nouvelle forme d'arrêt. Laisser un intrus débarquer ainsi, arme en poche et armure? Et puis, pourquoi le laisser lui avancer, et pas d'autres? Dans cette situation, il était hors de question. Au mieux il devait partir, au pire... Mieux valait ne pas le savoir. Alors, soupirant, l'exilé déposa son fourreau rempli aux pieds de la personne qui lui faisait face. Prenant son heaume brisé, regardant le manque de reflet de ce métal sombre avant de le jeter aussi, et de se défausser de son armure. En tenu de voyageur basique, sali par la vie, il n'avait plus rien de menaçant si ce n'est les cicatrices visibles de sa vie de combat. Si ce n'était sa stature, celle d'un combattant presque fantomatique. Mais là encore, ce n'était pas assez. Pourquoi lui?

Oui, en effet... Pourquoi lui?


"Je... Pitié... Je ne compte plus les jours où je cherche de l'aide. Pas pour moi. Mais pour une personne importante à mon cœur. Je n'ai pas d'autres buts dans ma vie que de faire revenir ma sœur d'un sommeil sans fin... Je... Je serais capable de faire n'importe quoi pour ça. Ma vie n'a pas de sens de toute façon si ce n'est celui-ci... J'ai juste besoin d'aide. Ma famille possède de l'or. Ou s'il faut donner quoi que ce soit, chercher quoi que ce soit, faire quoi que ce soit... Je le ferai, mais pitié... Ne me refusez..."

Sous le regard de ce qui lui faisait face, Ferdinand devait faire bien de la peine. Ou plutôt faire pitié. L'avait-on compris? Souhaitait-on l'aider? Si le temps qui défilait lui faisait petit à petit perdre espoir sur le fait d'avoir un jour un coup de main, la personne du temple vint à disparaître ensuite, marchant dans les profondeurs. Laissant alors seul notre protagoniste silencieux. Dans un profond soupir, il vint d'ailleurs à se masser les yeux, puis les sinus, se demandant s'il avait réussi à convaincre... Ou non. N'obtenant une réponse qu'après une terrible attente de plusieurs minutes. Après deux longues années de recherches infructueuses, la patience n'était plus vraiment ce qu'elle était après tout... Mais au moins ici, elle semblait fonctionner. On pointait du doigt la profondeur du temple. Les ténèbres. Et pour celui qui avait déjà l'impression de se diriger continuellement vers ce genre de lieux, il ne fit que continuer, encore.

Et chaque pas qui le menait vers l'intérieur était plus lourd que le précédent. Sentant le poids des ténèbres. Le poids de la peur d'échouer encore. Le poids d'une atmosphère si lourde... Comme si chaque recoin qu'il ne pouvait voir le regardait. Le scrutait. Le jugeait. Comme s'il sentait la vision des Dieux, des morts, ou pire... Sentir la vision d'une fin qui ne lui apporterait rien. Pourtant, au fur et à mesure de sa marche, enfin, il vit une entité. Comme une ombre qui sortait des ténèbres. Difficile à voir, assise au milieu de la partie la plus intacte des ruines. Comme si l'endroit était une prison pour cette Sorcière...

Non, comme si tout cela était son royaume.

Avalant difficilement sa salive, Ferdinand continua de s'approcher, jusqu'à ne laisser que quelques pas, quelques mètres entre les deux personnes. Hésitant, sur la manière de faire, avant d'agir comme il l'avait toujours fait en tant que noble, en tant que guerrier, en tant que protecteur.

Celui de baisser la tête en posant un genou au sol. Décidant cependant de transgresser la règle de laisser toujours la personne qui vous surplombe de parler en première. Décidant que sa quête se devait d'être affichée à haute voix, au moins le début.


"Je vous en supplie, j'ai besoin d'aide. J'ai besoin d'une main capable de réparer ma plus grande faute. Et pour cela je suis prêt à tout donner et sacrifier si cela m'offre la possibilité de trouver la rédemption."

Chaque chose avait un prix dans l'existence. Ferdinand espérait simplement que sa personne, ce qu'il était capable de faire, serait un bien suffisant pour sauver sa sœur. Un bien qui, à ses yeux, probablement même pas la peine d'être regardé.
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❝ Alors j’ouvre un œil, je rampe et lèche l’eau croupie… Et mes ennemis tressaillent : car de me voir boire, il comprennent que je suis de retour. ❞
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Zoroastra
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Zoroastra
Mer 31 Juil - 14:38
Considération musicale:


Les ténèbres.

L’obscurité la plus parfaite.

L’écrin maternel qui enfante le Monde.

L’Abysse insondable.

Dans sa froide perfection.

Grouillant, mouvant, vivant.

Pulsant.

Sur chaque mur vibrant, dans chaque ombre huileuse.

Au coin de chaque regard, au creux de chaque esprit perdu.

Sur chacun des visages de pierres d’anciens dieux, déchus.

Morts.

« Fuis ! Pauvre fou » – semblent ils hurler en silence.

« Fuis, car tu risques ici bien plus que ta vie. »

Toi qui pénètres dans l’Abysse, prends garde à toi.

Car à présent, les milliers d’yeux se tournent vers toi.

Sa conscience t’enveloppe, sa gueule se referme.

Et te voilà, coupé du monde, du faux monde.

Entre.

Entre et rejoins l’Abysse. Plonge dans les eaux primordiales.

Entre, enfant de la terre, rejoindre le cycle, prendre part à sa danse.

Entre.

Abandonne sur le seuil tout ce que tu possèdes, défaits toi de tes effets.

Ton armure, ton heaume, ton arme.

Tes espoirs, tes craintes, tes peines.

Tes promesses, tes blessures, tes rêves.

Défais-toi de tout tes masques, et entre.

Entre.

Trouver La Vérité qui t’attend.



Dans les tréfonds du temple en ruine, les statuts de saints et autres idoles ont été depuis bien longtemps mises à bas. Elles gisent là comme des cadavres jonchant le sol, corps de pierres brisées et démembrés, leur tête ayant roulé loin de leurs épaules. Sur leur peau grise, les ombres semblent ramper, se lover contre leur sein à la rigidité cadavérique, gouter au sel perlant de leurs pores, consumer avidement l'essence même de ce qui était autrefois objet de culte et à présente simple roche inanimée. Au cœur de ses ruines, dans le creuset le plus obscure de ces ombres sempiternelles - dansant en silence, trop lentement pour que l'œil ne puisse le voir, autour de l'épicentre de la pénombre animée, comme dirigée par la force de la gravitation – au cœur de ce lent ballais obscur, l'esprit innocent repose, et rêve.

On lui a donné bien des noms, à l’extérieur, dans le monde de la matière. La Sorcière, qui prend et corromps entre ses griffes tentatrices le cœur des hommes. La Pèlerine, qui portant sur ses épaules le poids de la folie et la misère du monde. La Chimère, qui murmure à l’oreille des Oiseaux et guide leur envole. Des noms choisis par le mépris, dictés par la peur, l’espoir, par l’ignorance. Des noms que, malgré tout, elle garde entre ses mains, non sans une certaine tendresse, comme autant de bijoux parant l’hermine de ses vocations. Elle serait ce que le monde lui dicte d’être, ce dont, après tout, il avait besoin. Car tel est son rôle : être une réponse.

Dans les tréfonds du temple en ruine, là où les ombres dansent et où son rêve se tisse, quelques échos lointains viennent perturber sa transe. Des bruits de pas, se réverbérant sur les parois au silence assourdissant. Elle concentre un instant son attention : les pas transportent quelque chose de pesant, d’hésitant. Elle devine dans ce tempo erratique quelque long voyage, le souffle court, le regard hagard. Elle tente d’harmoniser son esprit à sa danse mais y peine, elle semble si discordante – le pauvre enfant perdu, qui n’a nulle part où aller. Tant d’âmes en Lucarion ont connu ce triste destin, dans cette nation que le monde extérieur traite comme son dépotoir.

Son cœur se sers à cette pensée. Qu’importe… L’heure n’est pas à la révolte, ce temps-là viendra plus tard, à présent fallait-il accueillir une nouvelle âme en peine venue rejoindre les ombres : ici au moins trouvera-t-elle sa place, sans personne pour la rejeter.

L’homme approche et, déjà, pose le genou à terre, baisse la tête, et commence à implorer. Face à lui, la sorcière nimbée d’ombre semble être la seule statue encore intacte dans ce temple. Parfaitement immobile, les yeux clos, simplement posée en tailleur sur le sol comme une idole païenne d’une religion depuis longtemps oublié. Si immobile en réalité qu’on ne devine pas avant qu’un rayon d’argent lunaire ne caresse sa peau, les rampants et les nuisibles qui grouillent sur ses chairs. Faune d’ordinaire invisible, malaimé et réprouvé, sans autre raison que leur subjective laideur, par le reste du monde. Ils trouvent la sécurité et le réconfort, la joie même peut-être dans leur minuscule mouvement erratique, juste là sur les épaules et le visage de Zoroastra.

Le silence est tout d’abord le seul à répondre à la complainte du chevalier en exile, un silence lourd, si persistant qu’il semble par effet de contraste faire bruisser les murmures d’autres mondes, vibrant à travers les membranes des ombres et de leurs rêves. Ou bien n’est que le travail de l’imagination ?

Enfin alors, les lèvres de - la sainte – la sorcière – la pèlerine – la chimère – s’ouvrent dans un grincement inaudible. La foule d’arthropodes se retire alors pour rejoindre l’invisible, tandis que dans un souffle émerge sa réponse, qui parcoure la pièce comme un murmure omniprésent.

« Sais-tu combien de pierres composent cet édifice ? »

Le silence étend de nouveau son hermine, mais se montre moins étouffant à présent. Il se meut, il respire, et entame sa marche ondoyante autour de la scène qu’il coupe du reste du monde et qu’il observe sans un son. Il prend son temps, observe la réaction du jeune homme, venu imploré de l’aide, face à la question invraisemblable. Et face à lui, l’aura de l’être obscure, comme une fleur discrète, ouvre peu à peu ses pétales qu’elle déploie dans l’obscurité, comme si sa conscience regagnait peu à peu son corps engourdi.

« As-tu compté le nombre de pas t’ayant mené à ce lieu ? »

La voix est plus audible, articulée : la conscience regagne la matière et l’aura ouvre ses ailes invisibles autour de sa silhouette, comme un ange, un messager venant d’un royaume lointain pour dispenser son étrange message. La vermine quitte à présent son corps qui s’anime à nouveau, elle grouille sur le sol et s’éloigne en cercle ou en étoiles pour rejoindre les recoins de leur sécurité.

« Te souviens-tu de chaque visage de ceux qui t’ont guidé jusqu’à cet instant ? »

La voix sonne, tonne et résonne à présent - de force et de douceur tout à la fois, de présence incarnée au centre de l’obscurité. Et dans les tréfonds du temple en ruine, au cœur de la lente danse lancinante des ombres et du silence, l’éclat irréel déchire les ténèbres à nouveau alors que ses yeux à la lueur spectrale s’ouvrent au milieu des ombres et se portent sur celui venu jusqu’à elle.

« Moi, oui. »

Zoroastra observe en silence le jeune garçon : son regard trop clair comme une lance se plonge dans celui de son invité, sans pudeur ni faux semblant. L’indescriptible éclat de ses yeux ne laisse transparaitre que trop peu d’émotion pour que l’on puisse y rattacher quoi que ce soit d’humain.

Est-ce de la curiosité ?
De la tendresse ?
De la froideur ?
Du mépris ?
De l’intérêt ?
Du dégout ?
De l’appétit ?

Impossible de le dire. Le regard persistant rompt alors le lien invisible, et se perd dans le vide de ses pensées, quelque part ailleurs tandis que sa tête se penche sur le côté. Zoroastra reprend, d’un air plus las, quelque chose de nostalgique dans le timbre.

« Je les vois devant mes yeux, chaque fois que mes paupières se closent. Je vois leurs visages émaciés et leurs yeux vitreux. J’entends la complainte que chacun m’a hurlé ou soupiré. Je ressens vivement la tourmente de leurs cœurs et de leurs âmes. Ils sont nombreux au fil des ans à être venus jusqu’à moi, éreinté par la vie, déposer leur fardeau, implorer de l’aide, chercher des réponses. Et j’ai accueilli chacun d’entre eux, sans distinction, dans l’étreinte de mes bras. »

A nouveau le regard de l’étrange chimère se pose sur l’individu face à lui, plus ferme et persistant.

« Je leur ai offert ce dont ils avaient besoin, tous, sans exception. Je leur ai offert mon aide, la force de ma volonté. Je leur ai prodigué mes mots. Et sans toujours qu’ils ne comprennent ma parole au moment présent, ils l’ont porté dans leur cœur. Ils l’ont laissé germer. Aujourd’hui, ils arpentent une nouvelle voie, ils ont quitté leurs masques, certains même ont rejoints l’édifice que nous formons et sont devenus les pierres avec lesquels nous bâtissons notre rêve. »

Un léger sourire arque les lèvres de la sorcière tandis que sa main vient lentement caresser le vide sous son regard devenu plus doux, presque d’une tendresse maternelle alors qu’elle semble contempler à nouveaux les âmes qui assistent peut-être à la scène.

« Je me souviens de chaque pierre. De chaque pas. De chaque visage. Je me souviens de ceux venus avant toi, je me souviendrai de toi, et de ceux qui viendront après. Mais toi… »

Son regard, à nouveau comme un harpon, se plonge dans celui de l’exilé, semblant sonder les tréfonds de son âme morcelées.

« Toi, de quoi te souviens-tu ? Installe-toi. Raconte-moi. Je t'écoute. »

Et sur ses lèvres, un léger sourire en tendre croissant de lune grimpe le long de ses joues.
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Ferdinand Von Adalbert
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Ferdinand Von Adalbert
Mer 31 Juil - 19:29
Plonger dans les ténèbres pour voir la lumière
Savoir plonger dans les profondeurs pour mieux remonter à la surface
Le silence. L'attente. Seul face à la sorcière, Ferdinand doutait. Dans les ténèbres, dans des ruines qui semblaient manquées de vie, le jeune exilé vint même à se demander si l'existence continuait de se dérouler. Ainsi vint la crainte, celle, fantasque d'être entrée dans un monde où le temps n'existait plus. Pour être alors sûr que son existence futile continuait de tourner comme le monde, le fils de Meridiem prit son courage à deux mains, relevant alors très doucement la tête. Face à lui résidait toujours une entité, une ombre. Bougeait-elle? Respirait-elle? L'humain venait à en douter, jusqu'à voir ses peurs d'avoir échoué s'envoler en même temps que la lumière lunaire faisait s'envoler l'obscurité.

D'une rapide clarté, il eut l'occasion de voir. Et de sentir encore plus d'inquiétudes serrer son âme. Sur la peau de sa supposée sauveuse semblait se trouver autre chose. Presque invisible, mais grouillant de vie. Comme si la chimère était une vie recouverte d'autres vies. Laissant alors ses yeux s'écarquiller face à ce spectacle aussi étrange qu'inquiétant, le protecteur des Von Adalbert préféra rebaisser la tête, et continuer d'attendre. Se demandant si, peut-être, cette créature qu'il ne connaissait pas, était censée rester qu'une brume floue dans les ténèbres. Une brume hors de la lumière, mais aussi hors du temps.

Portant sa main à son cœur pour sentir les battements s'affoler, Ferdinand trouva enfin le soulagement en sentant une voix s'élever. Un son? Plutôt un murmure. Fin, doux, mais pourtant le genre à s'insinuer dans le creux de l'oreille. Résonner dans l'esprit. Sans remplir la pièce, la voix, elle éloignait un peu les ténèbres tout en redonnant de la vie aux ruines. Comme si, la sorcière, en apportant le son de sa voix, faisait doucement revenir à la vie son royaume.

Mais pourtant, la question qui vint s'élever n'avait, aux yeux du jeune homme, aucun sens. Relevant de nouveau la tête, surpris, il afficha l'incompréhension. Le nombre de pierres? Et alors que le guerrier essayait de tirer au claire le sens de tout cela, la seconde question. Cette fois-ci, ce fût le doute qui commença à gagner notre protagoniste. Se demandant s'il avait suivi les bonnes directives. S'il n'avait pas fait fausse route dans son périple pour trouver l'aide qui sauverait sa sœur. Et quand vint alors la troisième question... Alors que Ferdinand pensait plonger un peu plus dans sa propre détresse... Il plongea dans la peur.

Son regard ayant enfin croisé celui de la sorcière. Sentant clairement l'iris de cette reine de la ruine le fixer lui, inconnue, étranger de ces lieux. Et cette peur qui s'inscrivait dans l'âme du protecteur trouva alors son sens. Plus que d'être observé, il avait l'impression d'être entouré par la chimère. Comme si les ténèbres étaient à elle et n'étaient qu'une prolongation de son existence. Comme si sa chair était touchée par l'obscurité. Comme si cette dernière servait d'écho à sa voix. L'impression finalement de n'être qu'un insecte de plus qui entourait la carcasse impériale de cette idole, aussi vrai que fausse. Aussi irréel que tangible. Entourant Ferdinand d'un voile de peur et de douceur, le laissant perdu dans une pensée qui ne trouvait plus de logique.

Alors, face à ce souci, le cerveau de l'exilé chercha à se relancer, essayant de trouver une réponse aux questions comme pour relancer la machinerie d'un organisme perturba jusqu'au plus profond de l'âme... Pour subir finalement de plein fouet une réponse.

Si lui semblait incapable de se souvenir de la moindre information qui lui semblait futile, elle, cette entité, le savait. Et s'il aurait pût la considérer comme menteuse ou folle, il choisit de la croire sans douter une seule seconde.

Son regard s'entremêlant toujours dans celui de la sorcière, Ferdinand resta immobile, silencieux. La bouche si légèrement ouverte pour ne laisser qu'un simple filet d'aire entrer et sortir. Peut-être qu'ainsi il montrait, sans avoir à parler qu'il était incapable de répondre à n'importe laquelle des questions. Se sentant vaincu d'un combat qui n'avait pourtant pas lieu d'être. Attendant alors simplement la suite, le regard suppliant. Un regard qui perdit contact, laissant alors d'un coup le noble sans repère, le forçant à baisser la tête pour retrouver contact avec le réel, le sol. Le fait d'avoir cette visualisation étant le dernier repère du jeune homme quand au fait de ne pas halluciner tellement la situation était étrange.

Mais il n'eut pas à attendre bien longtemps alors que de nouveau, la voix s'éleva de corps. Relançant par la même occasion l'entremêlement des iris, comme si le fils de Meridiem avait besoin de cela pour écouter. Avait besoin de cela pour ne pas avoir l'impression de rêver.

Et de nouveau, alors que les paroles trouvaient un écho dans son âme, dans ce royaume dont il espérait être plus invité qu'étranger, il se surprit à admirer ce qu'il entendait. Que quelqu'un puisse ainsi se souvenir, écouter... Offrir. Comme une déesse oubliée qui appréciait à chaque instant le retour d'une brebis ayant retrouvé le véritable chemin. Comme une reine chassée de son trône qui recueillait, dans les ruines fumantes de son château, le retour de ses citoyens pour entendre leurs doléances. Comme un esprit du vide qui cherchait à résoudre le trouble des autres.

Une bonté parmi les ténèbres, comme si l'univers même trouvait un équilibre au sein même de cette entité. Offrant un pan de logique à chaque regard, à chaque parole.

Troublé, accélérant sa respiration, Ferdinand se sentait chanceux d'être impliqué dans cette boucle d'individu venu s’enquérir de l'aide de cette chimère. Pour celui qui n'était même plus membre de sa propre famille, on lui donnait la sensation d'être au moins une pierre d'un édifice. Celui d'appartenir, quand on lui avait toujours mis le collier des bannis. Si perdre un instant l'attention de l'iris de son interlocutrice semblait être un coup de couteau dans le cœur, le jeune homme ressentit presque la tendresse de la caresse invisible. Un réconfort qui vint à l'ébranler, à le faire trembler. Un tremblement qui s'amplifia en sentant un regard capturer son essence, presque comme s'il était une proie.

Une proie à qui l'on offrait la parole. A qui l'on offrait l'occasion de s'exprimer. Une offre qu'il ne pouvait refuser, pas face à un sourire aussi doux. Avançant légèrement, presque à quatre pattes comme une bête pour grappiller la moindre miette de terrain pour s'approcher toujours plus de ce sourire, de ce regard qui lui offrait de l'importance, qui lui offrait autant de réconfort que de peur, le maudit des Von Adalbert s'arrêta alors après avoir réduit de moitié le chemin. Reposant alors un genou à terre. Et, trouvant le courage, enfin, de parler, sûr de ne pas déranger la chimère, il laissa une voix aussi brisée que son âme s'épancher dans les ténèbres.


"Je... Je me souviens de si peu de choses vous savez..." Commença t'il alors, comme un aveu de faiblesse face à une mémoire qu'il préférait voir fragmenté. "Je me souviens d'aucune pierre, d'aucun chemin, et même la majorité des gens... Ce ne sont que des brumes qui hantent mon esprit. Un manque qui me vient comme si je n'étais pas... Digne de marquer une mémoire, préférant alors oublier aussi dans l'autre sens."

Vaincu, triste, l'homme griffa légèrement la pierre du sol, sentant sous ses ongles une résistance, une douleur qui le fit siffler délicatement de souffrance.

"Je n'ai comme souvenir que ceux que j'ai marqués, à chaque fois négativement. Je me souviens... De mes échecs. De mes fardeaux. Je me souviens... Des fois où j'étais impuissant, incapable... Je... Tout ce qui touche à ma mémoire n'est qu'une lente succession d'une agonie encore plus lente..."

De nouveau, un soupir. Parler lui faisait revivre si distinctement les choses. Son regard, tourné vers la sorcière, ne la regardait plus réellement. A la place, il observait les ténèbres derrière elle, voyant presque danser dans la brume de l'inexistence les scènes de ses échecs.

"Et c'est... Le dernier fardeau, le plus lourd que je souhaite réparer. L'agonie de ma sœur, qui dort sans repos dans un coma sans fin... Je souhaite la faire revenir de ce rêve sans lendemain... Afin d'avoir au moins un seul souvenir positif pour permettre à mon cœur de supporter ma personne... De pouvoir prendre une nouvelle voie, une bien meilleure que celle sur laquelle on m'a mise..."

Qui était-il pour implorer de l'aide? Ferdinand Von Adalbert. Un exilé, un incapable. Et le tout, face à une sorcière, une chimère. Une reine de la ruine. Une reine qui lui offrait déjà quelque chose que personne ne lui avait jamais donné hormis Elizabeth : Un moment pour parler. Et de ses mots, il espérait avoir quelque chose.

Car il espérait lui aussi, après avoir entendue son interlocutrice, qu'on lui donne de l'aide, de la force. Qu'on puisse l'étreindre et le libérer au moins d'un seul fardeau.

Juste un. Un fardeau à offrir aux ténèbres.

Un fardeau à offrir aux profondeur pour être plus léger, remonter, et pouvoir respirer.


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❝ Alors j’ouvre un œil, je rampe et lèche l’eau croupie… Et mes ennemis tressaillent : car de me voir boire, il comprennent que je suis de retour. ❞
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Zoroastra
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Zoroastra
Ven 2 Aoû - 15:11
Theme musicale:

De la majestueuse grandeur de la lente course des astres dans la voute céleste jusqu’à la délicate alchimie qui s’opère à l’infiniment petit au cœur de la matière, ce sont des lois simples et pourtant immuables qui régissent le monde. Des lois mathématiques élémentaires qui par leur infinie succession font avancer immuablement la mécanique de ce qui est, ce qui était, et ce qui sera. Il en va de sa nature même, de ses milliers de petites mains aveugles et idiotes qui œuvrent dans les coulissent de notre réalité. Elles tissent sans le savoir et sans que nous le sachions le dessein de nos actions : et chacun de nos choix n’est plus que la réaction à un stimuli, à une loi élémentaire qui s’actionne et à laquelle nous obéissons sans même le savoir et d’où émerge la conscience.

Cela n’a rien de tragique, ni même d’horrifiant : c’est simplement la juste marche du monde, notre liberté repose sur ce principe fondamental, cette mécanique est le moteur de l’avancement de l’histoire. Mais vint un temps ou la machinerie fut pervertie, par des consciences cherchant à s’extirper de son cycle infini. Par ce parjure et ce blasphème originel, ils scellèrent le destin de millions d’âmes dans un processus absurde de répétition abrutissante. Une boucle sans fin qui cherche à tourner continuellement pour maintenir son équilibre. Ils privèrent ainsi l’âme humaine de son essence la plus pure et la mire en jeu dans un espoir vain qu’ils agitent au-delà d’une haute montagne. La liberté, le pouvoir l’accomplissement… Autant de chimère pour détourner le regard des hommes de leur condition et les nourrir de maigres illusions au gout d’orge et d’acide, mais ne tenant en rien au ventre.

C’est là l’un des grands secrets du monde, une machinerie parfaite mais viciée qui retient de son joug les destins et les âmes sur un chemin qui fut décidé par d’autres dans une boucle éternelle vide de sens : celle qui se dissimule derrière un mensonge de liberté, d’ambition factice et de bonne conscience fourvoyé. Et qu’importe combien il est délicat, qu’importe combien il est exquis : un mensonge demeure un mensonge.

Et paradoxalement, de ce masque souriant et craquelé apposé sur le visage grimaçant d’une réalité torturée, ce qui transparait encore de plus vrai, c’est ce qui suinte entre les jointures et les crevasses, à la commissure de ses lèvres ou aux bords de sa caroncule lacrymale : les larmes amères de son agonie, la salive séchée de son désespoir, la sueur acre de son effort perpétuel refoulé.

La souffrance.

Oui, c’est bien elle qui, certainement, demeure le témoin le plus véridique de la vérité qui se cache sous le voile mensonger. Son lait primordial, son message le plus pur. Et ainsi, chaque cause appelle sa conséquence : le Monde, comme un vaste être vivant, sans animosité ni rancœur mais uniquement par reflexe inconscient, obéissant à l’infinité de ses lois élémentaires, engendre de cette souffrance une réponse. Un remède.

Zoroastra,
dans l’obscurité du temple en ruine,
garde son regard iridescent posé sur l’exilé.

Face à lui, elle aborde une expression de calme et d’écoute, recueillant comme entre ses mains le poison que le jeune homme a trop longtemps gardé dans le cœur. Et loin de le rejeter, elle le partage avec lui : elle trempe ses lèvres à la coupe de son sang, s’abreuve de la douleur qui mord dans son cœur, partage la virulence de son émotion. Elle trempe son esprit dans la turbulence de ses passions, et plonge avec lui dans la souffrance de son âme.

« Peu de choses en ce monde sont plus cruels que les souvenirs. »

La voix, comme un murmure omniprésent, altère la conscience et pénètre l'esprit humain. Elle l'enveloppe de son cocon soyeux et délicat, étouffe dans sa tendresse la réflexion naissante, et pourtant le regard qui soutient le siens et si doux, si réel. Il semble être une main tendue sur laquelle la conscience peut se poser, se reposer, presque se lover en toute sécurité. S'abandonner soi-même, s'offrir aux ténèbres, nue et serein, destitué de tout, prêt à naître, renaître, une fois de plus.

« L'on a tendance à les voir comme des prédateurs malveillants : d'horribles serpents enfonçant leurs crochets venimeux dans la conscience humaine. Une myriade de tyrans informes, imposant l'émotion délétère dans notre cœur avide de rédemption, de salvation. Des fragments tranchants et acérés comme des milliers d'éclats de miroir, renvoyant ou que l'on regarde le reflet déformé et monstrueux de notre propre culpabilité. Et la douleur qu'ils infligent… »

Sa voix s’éteint un moment, se perdant entre ses lèvres entres ouvertes. Son regard s’abîme un instant dans le néant, comme pour observer à travers lui le reflet de son propre cœur.

« La douleur ne disparait jamais. »

A nouveau, dans l’obscurité, la sorcière porte son regard vers celui qu’elle reçoit. Cette fois-ci cependant, son regard ne semble plus le transpercer, mais le chercher. Elle penche la tête, recherche le contact de ses yeux, lui offrant comme la grâce momentanée d’un contact humain plus chaleureux.

« Et je pense que c’est une bonne chose. » Un nouveau sourire, emplit d’une douceur quasi-maternelle vient étirer les lèvres de la dame de l’ombre, tandis qu’une tendresse empreinte d’une étrange mélancolie pointe dans son regard aux reflets irréels. « Je chéris cette souffrance. Je la partage avec toi, avec tout ceux que j’ai rencontré. Elle me rappelle ce pour quoi je lutte. Elle me rappelle à l’essence même de mon existence. Ce qui fait de moi ce que je suis, et ce que je dois accomplir »

Zoroastra posa la main sur sa propre poitrine sans lâcher des yeux son interlocuteur. Son regard s’empli peu à peu d’une aura magnétique, semblant accaparer jalousement l’attention d’autrui, l’emporter avec elle dans un tourbillon de plus en plus profond.

« Je chéris cette souffrance. Je l’alimente. Je la fais vivre. Chaque fois que je porte mon regard sur l’extérieur. Chaque fois que mes pieds foules la fange et la crasse. Chaque fois que mes oreilles recueillent une complainte. Chaque fois que mes bras accueillent un souffrant. Cette souffrance hurle à l’unisson avec le monde. Et même si son message m’est parfois douloureux à moi aussi, je lui porte toujours mon attention : car elle me rappelle qui je suis. Elle me rappelle ce que je dois accomplir. Pour moi. Pour eux. Pour le Monde. »

Ecartant la main de sa poitrine, la sorcière tend alors ses doigts vers la personne en face d’elle, comme si, à son tour, elle partage avec lui cette souffrance, cet enseignement obscure emprunt à égale mesure de sagesse et de folie peut-être. Un enseignement de l’abysse, première révélation du livre de sa chair.

« Chéris cette souffrance, Enfant de la Terre : ne lui tourne jamais le dos. Alimente-la, et fais-en ta force : brules-la, magnifies-la, sublimes-la ! Alors aucune autre douleur ne saura te détourner de ton juste chemin : celui que ni les hommes ni les dieux n'ont tracé pour toi, mais celui que tu sauras te tracer toi-même. »

Ecartant les bras de chaque coté de son être - idole monstrueuse d'une religion païenne oubliée, dévorée par l'obscurité et l'ombre qui s'étend entre les monde - la sorcière voit son sourire devenir plus brillant dans l’obscurité qu’une lune éclaire pour répondre à une autre sur ses lèvres. Au-dessus de ce croissant, deux flammes inhumaines luisent à présent comme deux joyaux interdits, deux braises à la couleur surnaturelle semblant empreinte d’une magie noire et primordiale.

« Fait de ce manteau de feu ton hermine, laisse le consumer ton être, et permet-lui de te guider dans les ombres, par-delà le voile du mensonge. Alors tu feras le premier pas pour exaucer ton rêve véritable... »

Le sourire se dissipe, le regard se focalise un court instant et la braise devient éclair qui s’inflige à l’esprit en face, percutant, pénétrant par la rétine à vif le lobe frontal avec une violence ardente tandis que la chimère achève sur ses derniers mots :

« Ainsi que vers le salut de celle que tu veux protéger. »
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Ferdinand Von Adalbert
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Ferdinand Von Adalbert
Dim 4 Aoû - 15:28
Pouvoir extérioriser sa peine par des mots plutôt que par des gestes. Trouver une définition à son fardeau. A sa douleur. Avoir ainsi la possibilité de vomir le poison intense et poisseux qui coulait dans ses veines depuis un bon moment déjà. Voilà ce que lui permettait la sorcière en face de lui. En lui offrant le droit de s'exprimer, le droit de souffrir en baissant la tête. Fils de la noblesse de Meridiem, combien de fois avait-il eu l'occasion de parler franchement? De montrer sa douleur? D'exprimer réellement par des mots sa peine? C'était arrivé qu'une seule fois aux côtés de son aînée alors qu'il était un enfant turbulent jouant de ses punitions pour vivre. Mais depuis, en presque deux fichu décennies, cela n'était plus jamais arrivé. Poison circulant dans les veines, parasites se développant dans son cœur, tragédie qui s'imprimait dans son esprit... Un cocktail de déprime qui trouvait, avec l'âge, la meilleure façon d'obtenir un goût encore plus difficile à avaler pour ce pantin à l'épée qu'était Ferdinand.

Mais aujourd'hui, on lui permettait d'ouvrir le fût de ses malheurs, un tonneau que ses parents ne voulaient probablement jamais voir ouvrir. Et de ce nectar infâme qui coulait de la bouche du jeune garçon, la chimère, courageuse, en récupérait une coupe pour goûter, comprendre mais aussi et surtout... Pour l'aider. Reprenant alors la parole qui s'était installée, rompant de nouveau le silence du royaume de la ruine, le doux murmure de cette reine continuait d'agir avec intensité chez l'homme à la respiration lourde. Comme si chaque mot était une caresse qui enroulait le guerrier dans un lit de douceur. A cela s'ajoutait le regard de cette femme toujours aussi envoutant. Transperçant. Comme si on offrait au fils des Von Adalbert le fait d'être réellement vu pour la première fois. Une sensation qu'il souhaitait continuer d'avoir, comme une drogue dont il était prêt à tout pour l'obtenir.

Et on lui offrait ce regard. Couplé aux murmures qui continuaient de l'enrouler dans la douceur à travers des mots qui, aux contraire, ne l'étaient pas. L'explication de la sorcière sur les souvenirs vinrent à faire légèrement grimacer notre protagoniste. Une grimace de douleur et de tristesse, reconnaissant alors dans ce qu'on lui présentait, un reflet à sa propre condition. Humain portant sur son dos le rocher de sa propre perte. Devenant toujours plus lourd à chaque action, toujours plus douloureux. Offrant à chaque miroir un reflet toujours plus brisé d'une personne qui y arrivait de moins en moins... En somme, quelqu'un qui se soumettait à la douleur.

Mais face à la voix mourante et au regard qui lui semblait sans but, Ferdinand espérait tout de même une finalité heureuse qui réapparaitrait dans le creux de la gorge de la chimère. Comme une bonne nouvelle naissante par la magie d'une Déesse. Mais la magie ne vint pas. Car apporter des artifices ou autres délicatesses dans la réalité ne servait à rien si ce n'était ajouter un mensonge au réel. Et cela, la sorcière semblait vouloir l'éviter en expliquant bien que la douleur resterait un fardeau. Pour toujours. Une explication qui vint à faire soupirer de chagrin le fils de Meridiem qui n'y voyait la qu'un mur pour son existence. Infranchissable. Qu'est ce qui avait encore du sens, dans une vie, si jusqu'à la mort on devait souffrir? Comme si le fardeau des épreuves à affronter n'était pas déjà suffisant.

Perdu, inquiet, c'est le visage de la sorcière qui lui donna un nouveau repère. Face à ce visage bougeant cherchant son regard, Ferdinand retourna dans l'emprise des délicats iris qui le cherchaient. Ce contact lui au moins était apaisant, rassurant. Et au moins éloignait un peu la peur qui englobait petit à petit Ferdinand face à son potentiel échec.

Mais, d'après la Reine de la Ruine, ce n'était pas un échec. Car la souffrance était une bonne chose. Rempli d'incompréhension, le jeune homme plissa un sourcil, relevant alors le second pour faire face aux explications qu'on lui offrait. Des explications qui, initialement avaient du mal à trouver un écho chez l'exilé, mais qui, au fur et à mesure de la douceur transmise par son interlocutrice, trouvaient une ouverture dans une plaie, pour s’immiscer jusqu'au cœur et à l'esprit. Est-ce que c'était l'aura de la sorcière qui rendait le tout plus haletant? Est-ce que c'était son sourire, son regard, son visage qui donnait envie de le contempler comme le plus beau des portraits jusqu'au trépas? Ou bien était-ce encore sa façon de s'exprimer, sa façon d'apporter une douceur divine, une protection maternelle qui la rendait extraordinaire? Une âme comme cette chimère donnait clairement envie de la suivre. Elle donnait de la grâce, de la grandeur. Et quand en plus cette entité merveilleuse lui tendit une main, Ferdinand en vint à vouloir l'attraper.

Sentir sous ses doigts la chaleur d'une chaire captivante. Pouvoir renforcer encore plus la douceur qu'on lui offrait par un contacte physique. Comme si son esprit devenait fou, et que son cœur se perdait vers un chemin sans sens. Que la finalité soit la damnation ou la route divine, l'envie était si forte de pouvoir rencontrer l'une des rares mains qui se dirigeait vers lui non pas pour l'abattre, mais pour le sauver. Comme une main tendue pour le sortir hors de l'eau alors qu'il se noyait. Mais l'on ne touchait pas une reine, quand on était un moins que rien. Ainsi avala t'il sa frustration, une de plus, pour la laisser se diluer dans le poison qui rongeait son âme. Une âme à l'écoute de ce qu'on lui disait alors que cette entité lui offrait le partage, la douceur et tant de choses dont il n'avait jamais goûté.

Pourtant la douceur voulait qu'il souffre. Un contre-sens dans l'esprit de Ferdinand. Est-ce que c'était ici la folie qu'on lui offrait? C'était le chemin le plus logique. Mais pourtant... Comme un être qui lui offrait attention, regards, douceur et chaleur pouvait le guider vers le mauvais chemin?

La noblesse l'avait toujours envoyé dans l'horreur par la plus pure des "logiques" en lui disant que c'était pour son bien tout en lui crachant dessus.

Alors cette chimère elle... Qui lui parlait d'accepter la souffrance... Le tout en l'enrobant d'amour... Est-ce que ce n'était pas là, le droit chemin?

En ouvrant ses bras, Ferdinand pouvait voir face à lui une idole divine. Par les ombres et les flammes naissantes. Par la lune et un sourire illuminé. Une Déesse semblait naitre face à lui. Incarnation de la souffrance? Incarnation du doute? Ou alors, Divine Mère qui apportait à ses enfants la caresse d'amour qui suffisait à les rendre insensibles à la douleur. Car, qu'est ce qu'était la douleur face à l'amour?

Et pour celui qui en avait quasiment toujours été privé, c'était un besoin qui s'éveillait terriblement. Quitte à, pour cela, continuer de porter à main nu la roche coupante de son passé. Avancer sans s'attarder face aux miroirs déformés de l'existence abjecte.

Et ce n'était pas l'intensité de la lumière qui vint à éblouir son regard qui allait arrêter ce nouveau but qui se gravait dans sa chair. Fermant les yeux pour apercevoir l'enchainement de flash blanc immaculé et de profondeur abyssal, l'exilé laissa un crie s'échapper de sa bouche alors que son corps s'affaissa. La surprise était là, tout comme l'étrange sensation qui parcourait son corps. Pris entre lumière et ténèbre dans un monde obscure, on lui offrait le salut de sa sœur. On lui demandait de faire le premier pas pour atteindre son rêve.

Se laisser consumer... C'était ce qu'il fallait faire. De toute façon, avait-il encore quelque chose à perdre hormis sa propre vie sans valeur? Autant l'offrir à quelque chose, à quelqu'un si cela lui permettait de voir Élisabeth revivre. Si cela lui offrait enfin quelque chose de bienheureux dans sa misérable existence.

Griffant le sol, mordant sa langue, le regard toujours fermé par l'aveuglement, le jeune homme se releva avec difficulté, toujours aveuglé. Entamant son premier pas, avec difficulté, manquant même de chuter. Lançant alors le second avec un peu plus de sûreté. Il voyait où se trouvait la sorcière pour l'avoir longtemps admiré, sachant la distance qui les séparait par son talent d'épéiste. Même si la distance était ridicule, il se laissait aller aux ténèbres, aux ombres pour rejoindre celle qui devait changer sa vie. Et ainsi, au bout du cinquième pas, il laissa ses genoux s'effondrer, comme pour s'agenouiller face à la Reine des Ruines. Si proche d'elle maintenant, tellement proche.


"Je ne savais pas combien de pas il m'aura fallu dans mon existence pour agir, mais... Pour vous rejoindre, il m'en aura fallu cinq. Cinq pas que je vous voue. Pour exaucer mon rêve... Pour apporter le salut à la seule personne dans ce foutue monde qui le mérite... Je... Je ferais tout ce qu'il faut faire cela, je vous le promets."

Gardant les yeux fermés, sachant qu'à cet instant il avait toute la possibilité de les rouvrir sans en souffrir, l'enfant des Von Adalbert préféra continuer de laisser les ténèbres engloutir ses sens jusqu'à la moelle. Remplacer ainsi un poison par un autre plus doux. Un qu'il souhaitait pour l'occasion.

"Accueillez moi... que je puisse ensuite accueillir ma propre souffrance, ma Dame, par pitié. Et je ferais en sorte de porter le monde s'il le faut. Offrez à ma vie un nouveau départ. Un nouveau premier pas. Alimenté par la douleur du passé, alimenté par tout ce qui est possible pour que je puisse tout sublimer... S'il vous plaît."

Et pour ce nouveau départ, il attendait à ce qu'on lui ouvre de nouveau les yeux. Et que la première chose qu'il puisse ainsi voir, la première chose avec quoi il pourrait se connecter sur cette pseudo renaissance soit l'iris ensorcelant de la chimère. Qu'il puisse être guidé par son regard, par son âme... Par son nouveau destin.
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Zoroastra
Dim 4 Aoû - 22:17
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Elle ne connait que Lucarion. Elle est née dans sa fange, a rampé dans sa poussière jusqu’à s’étouffer dans la cendre, laissant la pierre rêche poncer sa peau jusqu’à l’os, loin de la lumière d’un quelconque créateur bienveillant. Elle a grandi dans la misère, la pauvreté et la rancœur de tout un peuple, reclus et isolé, traité en pestiféré par le monde entier. Tout ce qu’elle a connu de ce monde n’était que désespoir, folie et souffrance. Aucun salut, aucun répit ne leur été permis, il devait souffrir, perpétuellement, pour permettre à ce monde vide de sens de tourner. Tout ce qu’elle a connu, c’était l’ombre nécessaire à ce que la lumière puisse éclairer l’extérieur : le prix à payer pour faire perdurer ce mensonge odieux.

Et malgré ce bain perpétuel de larmes, de sueur et de sang, dans lequel elle avait plongé corps et âme, c’est toujours la compassion qui guide ses pas. C’est toujours l’amour qui étreint son cœur, qui alimente son feu intérieur. Car lorsqu’une nouvelle âme vient s’échouer à Lucarion, elle n’est le plus souvent pas dans un meilleur état que ceux vivants déjà sur ce continent maudit. L’extérieur rompt aussi bien la volonté que sa terre natale ne le fait : là-bas aussi ils souffrent et supportent à leur façon le poids écrasant de cette même machinerie infernale. Et eux aussi devaient être délivrés.

Alors, elle l’observe, le chevalier venu de terres lointaines, brisé par la vie, aveuglé par la soi-disant lumière qu’on lui avait imposé tout au long de sa vie. Elle l’observe, l’homme éreinté par une vie qu’il a toujours vécu pour d’autres, par d’autres, qui ne l’ont jamais reconnu, ingrats et pompeux, médisants et cruels. Et son sang bout dans ses veines à cette seule pensée, à cette injustice qu’elle revit à travers l’âme de celui venu se perdre jusque dans ce temple pour trouver le salut, loin de ce qu’elle ne peut plus même appeler sa « terre natale ». Mais plus que la colère, c’est un sentiment de fierté qui envahit son être lorsqu’elle le voit, malgré l’immense poids pesant sur ses épaules, se lever, se redresser, et faire vers elle le premier pas.

Brûles.

Il marche comme un dément, une marionnette à laquelle on aurait abruptement coupé les fils, et manque de tomber plusieurs fois. Il avance, claudiquant, chacun de ses pas semble être un effort surhumain, et les ombres elles-mêmes se tiennent en émoi devant ce spectacle : elles cessent de tourner un instant et observent en silence la débâcle de l’émotion, la tourmente infernale du renouveau, l’espoir d’une renaissance dans la souffrance et la vérité.

Brûles.

Et d’ici, elle le sent, battre dans sa poitrine à tout rompre, sous les sanglots et les gémissements, sous chaque coup de burin de son pied qui frappe sur le sol : son cœur boursouflé et vivant, frapper à tout rompre entre ses côtes, impulser le mouvement de vie, s’alimenter de sa douleur, hurler sa rage, et infuser son feu dans chaque veine, chaque muscle, chaque cellule qui le compose. Il percute jusqu’à l’air autour de lui en vague de chaleur qui viennent à leur tour trouver échos sur la peau de la sorcière au large sourire.

BRÛLES.

Oui, brûles, ténébreuse entité : laisse le feu couler en toi, donner vie à ta chair, animer ton âme, dévorer tes paupières pour que plus jamais tu ne puisses fermer les yeux sur le vrai visage du monde. Et devant toi, Zoroastra se tient, t’observe avec amour, prête à te retenir si tu trébuches, et à guider tes pas jusqu’au cœur de l’abysse. Suis-là. Et laisse ce feu dévorer le monde.

Cinq pas. C’est tout ce qu’il lui fallut, avant qu’il ne s’effondre et ne pose les genoux à terre, la mine basse, face à la sorcière qui l’observe avec une compassion non feinte. Elle écoute, un sourire sans joie sur ses lèvres, mais toujours cette étrange flamme spectrale couvant dans son regard.  Son cœur se serre à sa requête, mêlant la tristesse de ressentir sa tourmente et sa douleur face à elle, et là joie de voir une âme marcher enfin vers la libération. Elle l’observe longuement, en tailleurs face à lui, sans un mot, gardant sur sa tête basse un regard doux. Et autour des deux âmes, les ombres et les nuisibles rampent timidement vers la scène, comme se recueillir du miracle se produisant, ils grouillent dans l’obscurité, en cercle ou en étoiles, silencieux.

Un soupir traverse les lèvres de la sorcière qui se meut alors dans les ombres, le froissement de ses humbles vêtements brisant un instant le silence. Et, dans un geste de chaleur humaine et de compassion maternelle, elle étend son étreinte sur le jeune homme agenouillé. Elle reste à sa hauteur, à genoux devant lui, ses bras enlaçant son cou, sa tête posée sur son épaule, ses mains posées contre son dos. Sa voix, un murmure si proche, vient se faufiler comme un serpent de tendresse à l’oreille du chevalier, charriant en elle ce subtil mélange de peine et de soulagement.

« Je t’en prie, ne t’incline pas. »

Sa main vient délicatement caresser son dos, remontant dans ses cheveux comme une araignée délicate. Elle garde les yeux clos, continuant de susurrer.

« Personne ne devrait s’incliner devant qui-que-ce-soit. Et je ne souhaite pas que quiconque le fasse devant moi. Je peux vous aider, toi et ta chère sœur : je peux vous offrir une seconde chance. Je ne cherche pas la vénération, je veux simplement vous libérer, comme je désire ardemment libérer ce monde entier. »

Sa main se crispe légèrement à ses derniers mots. Elle se recule légèrement, gardant une main rassurante – pesante – sur son épaule et, de sa main libre, elle redresse son menton, plongeant son regard ardent comme la délicieuse morsure d’une étincelle froide et calme dans le siens.

« On t’a appris la soumission. Je veux t’apprendre la liberté. On t’a appris l’intolérance. Je veux t’apprendre la compassion. On t’a donné la haine. Je veux t’offrir la colère. On t’a exhorté à la paix, je veux t’apporter l’espoir. On t’a appris à te renier pour mieux servir, à te museler et te haïr. Je veux t’apprendre à t’accomplir et t’aider à être celui que tu es capable de devenir. »

La sorcière pose alors un pied à terre et, prenant appuis sur son genou, elle se redresse face au chevalier perdu, et se tient debout devant lui. De sa haute stature nimbée de ténèbres, elle semble être une créature venue d’entre les étoiles, ne faisant qu’un avec le Vide. Son visage perdu dans l’ombre ne révèle aucun de ses traits, seulement les deux gemmes abyssales luisants d’un feu impie lui servant d’yeux. Elle garde son regard sur lui, comme une fausse divinité blasphématoire ou un démon surgit de l’abîme toisant un mortel malchanceux ou bien béni par le destin – quel est donc après toute la différence ? Et des ténèbres étouffantes, sa voix tonne comme un tremblement de terre, se réverbère en échos dans l'obscurité et les parrois du temples en ruines, dont les statuts de dieux et de saints, si elles le pouvaient encore, se couvriraient les oreilles et ramperaient dans la fange à leur tour pour se cacher et échapper à la mortelle présence.

« Je suis la Chimère. Tu as fait jusqu’à moi Cinq pas : et ceux-là seront les plus importants de ta vie, car ce sont les premiers que tu fais en homme libre. Mais ce ne sont que les premiers et, si tu le souhaites, ton voyage à mes côtés ne fait que commencer. Si tu me suis, je te façonnerai dans la glaise et le limon, refermerai tes plaies, étendrai ton corps à la mesure de ta volonté, et te permettrai d’avancer plus loin encore que tu n’aies jamais imaginé aller. Le voyage sera long, les obstacles nombreux, et la souffrance omniprésente, mais n’oublie pas : elle est notre manteau, et son feu guide nos pas dans les ténèbres : chéris-la, sublimes-la. Ou bien, renonces dès maintenant et demeure à jamais dans les limbes où tu te trouves à présent. Renonce à la vérité que je te promets, détourne toi de ce chemin que je t'offre, cherche une autre réponse qui convienne mieux à ta vision du monde, et préserve toi de la folie que le monde entier condamnera si tu me suis. La décision est entre tes mains... »

Et de ses hauteurs ténébreuses, la silhouette informe tend depuis son linceul obscure une main vers l’exilé, tandis que le clair argenté de la lune vient nimber ses doigts d’une aura d’outre-monde pourtant si paisible. La lueur gibeuse se reflète en halo sur le doux sourire de l’ombre majestueuse régnant sur les ombres, et peut-être bientôt, l’ombre la plus vaste que le monde ait portée.

« Alors, dis-moi, enfant de la terre, les ombres attendent une réponse : quel est ton choix ? »
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Celui qui n'a plus rien à perdre est le plus dangereux
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Ferdinand Von Adalbert
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Ferdinand Von Adalbert
Lun 5 Aoû - 18:52
Plonger dans les ténèbres pour voir la lumière
Savoir plonger dans les profondeurs pour mieux remonter à la surface
Le silence. Les ténèbres. Deux choses qui s'étaient abattue sur le pauvre exilé après que sa bouche eut enfin admit ce qui lui tenait à coeur. Après qu'il eut demandé de l'aide, fait vœux d'accepter douleur et tourment à la Reine de la Ruine. Et pourtant malgré ses paroles, aucune suite. Seul leurs deux respirations venaient à rompre le silence quand pour lui, avec les yeux fermés, il n'y avait aucune lumière pour le guider. Mais étrangement, à cet instant, Ferdinand se sentait bien. Car il ne se sentait pas seul quand en face de lui existait une sauveuse. Ironie du monde finalement qui le tenait la. Quand ses oreilles étaient charmés par le bruit des oiseaux et des vivants ou quand ses yeux recevaient la douleur des couleurs et des formes... Son âme était pourtant bien plus en peine qu'avec la privation de tout ça. Car il se sentait bien plus seul.

Mais cette situation de manque n'était pas faite pour durer. D'abord vint un soupire, suivit d'un mouvement furtif pour se transformer en la chose la plus chaleureuse qui pouvait réchauffer le cœur d'un humain... Une étreinte. Souffle coupée par la chaleur qui vint à brûler son corps, les yeux de l'humain vinrent à se rouvrir alors qu'une tête se posait sur son épaule. Qu'une main vint à caresser son dos. Qu'un murmure émoustillait ses sens.

Lui, noble, guerrier, serviteur du protocole et des exigences de parents hostiles n'avait pas à s'incliner face à la personne qui pouvait le sauver lui et sa sœur? Semblant se comporter en égale alors qu'elle était elle même à genoux, et qu'elle le prenait dans ses bras? Cette chimère était une Sainte à n'en point douter. Libératrice, égalitaire, douce, puissante.... Tout ces mots se bousculait dans l'esprit du fils des Von Adalbert dont les bras ballant n'arrivaient pas à bouger d'un pouce, tout comme lui.

Chaque mot continuait de le perturber, de l'envouter. Comme une drogue si douce, si pure, si exquise. Chaque parole qu'il recevait, chaque seconde où sa chaire était collée à celle de la sorcière l'amenait à l'addiction pure et simple. L'addiction de la joie profonde d'être considéré. Celui d'être apprécié. L'addiction finalement de toucher à une esquisse déformé du bonheur. Alors pour ne pas gâcher le moment, bien entendu qu'il ne voulait absolument pas le gâcher, il faisait en sorte de se taire. Assimilant tout ce que lui disait sa sauveuse, hochant délicatement de la tête à chaque promesses, chaque espoir dont elle le nourrissait et dont il espérait la véracité.

Quand son interlocutrice vint, hélas, se séparer de lui après avoir pris possession de sa chevelure, il laissa sans le vouloir un soupire de frustration qui trouva, malgré ce signe de gamin capricieux, un écho positif alors qu'une des mains de la sorcière possédait son épaule, et l'autre contrôlait son menton pour le pousser à retrouver le chemin des iris ensorcelant de la chimère. Un regard toujours aussi puissant. Un faciès toujours aussi doux. Des mains si délicate... L'exilé se laissait faire sans sourciller, troquant finalement un marionnettiste pour une autre qui elle au moins prenait autant soins des fils que du pantin.

Mais même si Ferdinand était prêt à se laisser posséder sans se battre, ce n'était pas ce que souhaitait la sorcière, bien au contraire. Cette dernière cherchait à le réveiller. L'éloigner de tout ces pans de contrôles injuste qu'il avait subit toute sa vie. S'éloigner de toute les impasses qui l'empêchait d'avancer pour reprendre le chemin vers une prairie de possibilités. Et alors que ses yeux s'écarquillait, doutant d'y arriver, il comprenait tout de même l'importante des mots qu'on lui jetait pour qu'il puisse alors devenir un nouvel homme. Plus fort, plus grand... Meilleur et plus juste. Et cela, aux côtés de cette femme inspirante et motivante. Par les Dieux, si seulement cette âme avait vue le jour à Meridiem, nul doute que sa vie aurait été différente depuis bien longtemps...

Mais possible qu'il lui fallait la lente souffrance et agonie de l'existence pour avoir la chance de rencontrer une telle entité. Le genre d'individu incroyable qui ne se montrait qu'aux gens suffisamment brisés pour qu'on leur offre la reconstruction du corps et de l'esprit. Et si s'était-elle, alors il n'y avait aucune raison pour que Ferdinand ne laisse pas la sorcière poser ses mains sur ses problèmes.... Afin de mieux lui venir en aide par la suite.

Difficile de vraiment savoir ce qu'il pouvait devenir cela dit... Un meilleur protecteur? Un véritable chevalier? Plus haut encore? Différent? Ou tout simplement avoir la chance de pouvoir se tenir aux côtés de la sorcière encore et encore, une place qui, pour le moment, lui semblait aussi chaleureuse que possible? Mais pourtant, de nouveau la chaleur devait le quitter. La sorcière s'éloignait encore un peu plus en se relevant de tout son long. Laissant alors son ciel conquis par les ruines encore debout et un visage absorbé par les ténèbres dont seulement deux pierres scintillantes perçait le voile du vide.

Une Reine. Une Déesse. Une Créature. Les trois à la fois?

Ferdinand ne savait pas. Mais au sol face à elle, à genou, il n'avait pas peur pour une fois. L'étreinte, les douces paroles, la conviction de sa pensée... Tout cela avait convaincu l'exilé qu'il était entre de bonne main, et qu'il ne risquait rien alors que de nouveau la voix de la chimère sonnait sur le monde et dans sa tête. Comme un ordre divin qui réveillait le vivant.

Et il faisait plus que réveiller le vivant, car les paroles de la sorcière venaient à bousculer l'âme même de notre protagoniste. Par ses paroles qui cherchaient une cible à convaincre, à extirper d'une condition misérable... Ferdinand écoutait, validait... Et voulait tout ce qu'on lui disait. Être libre. Voyager à SES côtés. Qu'on le façonne en tant qu'homme meilleur.

La souffrance qu'elle lui annonçait? Ce ne serait que la continuité de sa vie, mais Elle sera la pour le soigner.

La condamnation du monde? La continuité de ce que lui inflige sa famille, mais lui sera la, avec Elle.

Pourquoi renoncer à la vérité, à un meilleur chemin? Celui qu'il emprunte actuellement est vide de sens, peuplé d'absurdité, de tragédie, d'horreurs... Et surtout, Elle n'y est pas.

Alors bien entendue, quand cette Déesse de la Ruine vint à lui tendre la main, une main baignée par la Sainte lumière de la lune, sa décision était prise.


"Cinq... Dix... Milles... Je marcherais à présent en Homme Libre. Quoi que puissent-être les obstacles, les épreuves et la souffrance... Je les subirais pour moi. Pour vous... Pour ma Sœur avant tout." Prenant ensuite la douce main de la Chimère, Ferdinand reprit alors, d'une voix plus forte. "Je vous choisis. Vous. Sans exception." Utilisant la force dans ses jambes, l'enfant de Meridiem se mit à se relever alors, pour faire face à la Sorcière, rejoignant lui aussi en partie les ténèbres alors que le haut de son corps se faisaient absorber par le manque de luminosité. "Je vous suivrais. Je laisserais vos mains me façonner, me guider et me soigner. Et en échange, mon épée, ma vie, tout ce que j'ai à offrir seront la, à vos côtés, pour se battre pour vous."

Continuant d'agir, sentant alors son cœur battre comme il n'avait jamais battu, il s'avança alors encore, lâchant la main de la sorcière pour l'étreindre à son tour. Par cette action, il s'offrait à elle dans les ténèbres. Cherchant peut-être aussi égoïstement le retour de ce contacte euphorisant qu'il avait subit quelques instants plus tôt... Posant une main dans le dos de cette Reine qu'il osait toucher. Posant une tête sur une épaule plus solide que l'intégralité de son propre corps brisé. Laissant un simple soupir de joie s'échapper d'une bouche fatigué.

"Si la personne que je souhaites protéger peut atteindre le Salut... Si je peux marcher à vos côtés vers le meilleur... Je n'ai aucune raison de refuser votre main tendue..." Pour celui qui avait perdu ses Maitres, pour celui qui ne semblait pas protégé par les Dieux, au moins avait-il trouvé réconfort et accueil dans les Ténèbres. "Je suppose que la liberté à toujours un prix... Et je le payerais, Sorcière. Le prix de ce monde sera le mien..."

Continuant de chercher du réconfort dans cette étreinte, posant un peu plus son visage sur une épaule confortable, l'humain termina alors dans un soupir brisé pour susurrer un dernier mots.

"Merci..."

Merci de m'offrir une chance? De m'offrir un nouveau but? De me faire revivre? D'être présente? Ou tout cela à la fois? Difficile de vraiment le savoir, puisque Ferdinand lui même hésitait de la puissance de ce remerciement...

Non, tout ce qu'il savait, c'est que ce simple mot n'était pas assez. Et qu'il avait hâte d'agir pour Elle. Pour ses yeux, et pour son sourire.

 
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❝ Alors j’ouvre un œil, je rampe et lèche l’eau croupie… Et mes ennemis tressaillent : car de me voir boire, il comprennent que je suis de retour. ❞
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Zoroastra
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Zoroastra
Mar 6 Aoû - 12:49
Theme muscial:

Nous naissons de la souffrance. Mais c’est la joie qui nous anime.
Nous exprimons notre colère. Mais c’est l’amour qui nous guide.
On dit que la folie nous ronge. Mais nous ne portons que l’espoir.

Tends l’oreille et écoute, ce que portent les vents :
Le grand vol des oiseaux, la beauté de leur chant.
Ils tournoient et annoncent la parole féconde.
Ils murmurent et proclament l’embrasement de ce monde.
Sois témoin, sois témoins, de l’envol gracieux.
Car ils portent de leurs serres notre joie, notre Feu.


Dans l’ombre des ombres, au creux de la ruine sans nom, le chevalier s’élève à nouveau et quitte la lumière criarde et aveuglante. Son corps et son esprit s’enfonce dans l’obscurité bienveillante qui l’accueille comme un fils, comme la chair de sa chair. La tête à présent couronnée de ténèbres, il se tient face à la sorcière qui porte sur lui un regard emplit de fierté. Elle pose sur ses épaules ses mains comme une hermine de modestie, un sourire de joie et de tendresse étire ses lèvres surplombées de deux lueurs scintillantes. Et autour d’eux, les ombres se réjouissent. Elles exultent et s’exclament dans le silence assourdissant, dansent sur les percussions inaudibles d’autres dimensions, les battements du cœur du monde qui pulse au lointain de l’Abysse. La joie, oui, la joie est palpable, dans la poussière qui vibre à l’unisson, dans la pierre qui frémit, dans l’air lourd et moite qui intensifie sa respiration, jusque dans la vermine rampante qui s’agitent frénétiquement sous la tension électrique, le tempo de l’impulsion qui fait battre les cœurs à l’unisson. Dans cet instant baptismal précis d’union, d’unification, et de renaissance.

Et soudain l’étreinte s’intensifie vivement, quand le chevalier prend dans ses bras la sorcière. Zoroastra ne peut réprimer un hoquet de surprise, écarquillant un instant les yeux, battant des paupières, comme prise de cours. Mais bientôt elle reprend son souffle, ses traits s’adoucissent, son sourire se fait plus doux et ses bras viennent enlacer l’exilé, l’envelopper d’une tendresse maternelle. Ses doigts fins caresses délicatement son dos et la base de sa nuque tandis qu’elle lui rend l’étreinte dont il a besoin, lui offrant sans hésiter l’amour qu’elle porte au genre humain.

« Ne t’en fais plus, mon enfant, tu es ici chez toi. Aujourd’hui, tu nais une seconde fois. Les ombres seront ton bouclier. L’espoir sera ton épée. La souffrance sera ton armure. Et la liberté sera ton guide. Je suis si heureuse de t’accueillir dans ton nouveau foyer... »

Eloignant son corps un instant, Zoroastra place sa main derrière le crane de l’humain qu’elle étreint, gardant une main rassurante sur son épaule, elle vient poser son front contre le siens, comme si ce simple contact pouvait suffire à connecter leurs deux esprits dans cet instant de communion blasphématoire. Elle ouvre alors les yeux et plonge son regard ardent aux iris ténébreux au fond de celui du chevalier exilé. Et dans sa voix semble alors vibrer la chaleur d’un feu d’outre-monde capable d’incinérer jusqu’à l’essence même des dieux.

« Ton chemin à mes côtés commence dès à présent. Notre quête ne connaîtra de fin que lorsque le monde entier aura connu sa délivrance, et nous ne reculeront devant rien pour que cela se produise. Plus de disparité, plus de soumission, plus de mensonge. Hommes et femmes, enfants et vieillards, forts et faibles, coupables et innocents : tous sans exception ont le droit d’être libéré. Comme tu t’efforces de l’être, à présent. Alors, suis-moi. Aide-moi. Et je t’aiderai en retour. Arpente avec moi les sentiers obscurs. Et ensemble, nous, les Oiseaux de Feu, nous transfigurerons ce monde pour en faire quelque chose de plus beau. »

La sorcière relève alors son visage et vient poser délicatement ses lèvres imbibées de blasphèmes et d’amour, de cendres et de feu, sur son front, caressant ses cheveux délicatement.

« Réjouis-toi : car l’accomplissement de ton Rêve est proche. »

Zoroastra s’éloignent alors un instant, gardant les bras du chevalier ses mains fortes et douces toute à la fois. Un sourire plus large ardent de joie – purulent de quelque chose de plus sombre aussi – illuminent les traits maculés de poussières et de pénombre de la sorcière.

« Maintenant dis-moi, enfant de la Terre : par quel nom dois-je t’appeler ? »
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Ferdinand Von Adalbert
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Ferdinand Von Adalbert
Mar 6 Aoû - 18:51
Plonger dans les ténèbres pour voir la lumière
Suivre une voie qu'il avait lui même choisit. Certes c'était la l'écho encore fébrile de sa quête de sauver sa soeur qui lui avait pris et broyé la main pour l'emmener ainsi à Lucarion... Mais dans la finalité, pour l'exilé de sa famille ce choix, c'était bien son choix. Choix de liberté, choix de combat... L'on était bien loin de la chaine autours de son cou qui, à force de ne pas être entretenue, à force de la laisser à l'abandon pour cet humain traité comme un chien avait fini par rouillé, et en ce jour, se briser.

A cet instant prendre la main de la sorcière, se relever pour lui faire face et la rejoindre dans les ombres en plus de l'étreindre délicatement comme l'unique source de joie et d'espoir qui existait dans sa vie depuis le coma de sa sœur... Cela lui semblait être la meilleure chose à faire. La meilleure idée à suivre. Tant pis si le futur proche pouvait être incertain, si au bout du chemin tout rentrait dans l'ordre. Au moins savait-il ce qui l'attendait. La souffrance et des difficultés. On ne le lui cachait pas. Mais malgré cela il ne sera pas seul puisqu'une guide resterait à ses côtés. Et à cela, mieux valait une épreuve certaine avec des renforts, que l'incertitude du destin dans lequel on nous jetait seul sans la moindre attente de notre réussite.

Alors oui, Ferdinand s'attache du mieux qu'il ne le peut à tout cela. Serrant contre lui cette Reine de la Ruine pour la ressentir contre elle. S'assurer toujours de son existence. Apprécier sa respiration et la chaleur de son souffle contre sa peau. Frémir à la sensation de ses doigts contre son dos et sa nuque. Cet être des ténèbres lui rendait avec douceur son amour et sa douceur tout en faisant disparaitre crainte et doute. Rien que par cela, sa dévotion lui était tout acquise. Comme l'animal errant affamé, maltraité par la main de l'homme qui trouvait finalement refuge auprès de la chaleureuse cheminé d'un chasseur.

Et par tout les Dieux que ses paroles étaient toujours aussi enivrantes. Cette Dame savait quand il fallait apporter de la force dans ses mots, et quand il fallut y souffler de la tendresse. Hochant délicatement la tête à chaque avancement de phrase, le fils de Meridiem ne pût s'empêcher de sourire en entendant que son interlocutrice était heureuse d'avoir une nouvelle recrue.

Quelqu'un considérait son existence comme bénéfique. Et pour cela, il s'offrirait entièrement pour que cela ne devienne pas comme à chaque fois du regret.


"Le bonheur aussi me frappe de pouvoir ainsi vous aider..."

Répondit-il dans un soupir bienheureux qui vint à se rompre alors qu'une séparation se créa entre lui et la chimère. Heureusement la Reine de la Ruine revint à la charge. Sentir une main derrière sa tête et une autre sur son épaule pour avoir comme final son front en contacte avec la sorcière était encore plus merveilleux. Aussi proche, il pouvait se perdre dans l'iris scintillant du vide. Il pouvait se droguer au souffle chaud des abysses. Et apprécier jusqu'à en perdre la tête l'étreinte des ténèbres.

Hypnotisé par son regard, capturé par la voix, Ferdinand ne laissa pas le moindre mot s'échapper de son esprit, écoutant attentivement tout ce qu'on lui disait. Léger sourire sur le visage, ses mains elles étaient positionnées dans le dos de la chimère, jointes.

Tout ce qu'il entendait lui semblait logique pour un Chevalier. Et aux côtés de la Chimère, il ferait de son mieux pour que ce but se réalise. Rendre le monde plus beau... Voilà une cause noble pour laquelle il se battrait. Il n'y avait aucun doute la dessus. Pour quelque chose de plus juste, de plus égale. De meilleur. Pour un lendemain rayonnant loin de ses ombres habituelles.

Et alors qu'il allait répondre, l'action de sa sauveuse le surpris. Un simple baiser contre son front accompagné de délicate caresse contre ses cheveux.

Surpris, écarquillant alors les yeux, le fils des Von Adalbert ne sût comment réagir face à cette marque d'amour qui semblait si sincère. Sentir contre sa peau les lèvres délicates et puissantes de cette entité qui lui semblait quasi divine était probablement la chose qui, à cet instant, lui faisait battre le cœur de la façon la plus intense possible. Se perdant dans son iris, se perdant sur sa bouche, Ferdinand resta silencieux encore un instant. Immobile alors qu'on lui parlait, comme figé. Immobile alors que la Sorcière s'éloigna un peu sans perdre son emprise sur le corps de notre protagoniste qui ne reprit vie qu'une fois la question posée.

Secouant alors la tête, reprenant ses esprits en fermant les yeux et en soupirant pour ne pas être trop asservit par un simple bisous, ce fût sa voix qui lui permit de revivre pleinement.


"Ferdinand. Juste Ferdinand. Mon nom n'a que peu d'importance si je souhaites vous suivre, car il ne reste qu'une chaîne absurde à un passé qui ne me mérite pas, hormis ma sœur..."

Rouvrant alors les yeux, plus confiant, il se remit à plonger son regard dans l'iris hypnotisant de la chimère.

"Je me réjouis de voir ainsi mon rêve aboutir. Tout comme le faite de pouvoir arpenter l'avenir à vos côtés. Dans les ténèbres comme dans la lumière. Face à la plus ardente des douleurs comme la plus paisible des brises. A main nue ou avec une lame... Vous pouvez compter sur moi. Pour un monde meilleur. Pour vous. Et pour mon rêve... Je ferais de mon mieux, je vous l'assure."

Tendre sourire sur le visage, se mettant de nouveau droit comme pour appuyer sa carrure de guerrier, il déposa une main sur l'épaule de son interlocutrice, appréciant simplement ce doux contacte.

"Que ce soit par mon prénom ou par n'importe quel titre que vous puissiez m'attribuer, je répondrais à votre appel. Mais... Dites moi... Je n'ai pas la chance de connaitre votre prénom, ma Dame. Est-ce que mes oreilles peuvent avoir ce doux privilège, afin de ne pas vous nommer simplement Sorcière ou Guide?"
 
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Zoroastra
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Zoroastra
Mer 7 Aoû - 12:37
Theme musical:

La mort, puis la renaissance. Un saut dans le vide vers une fin cruelle ou un espoir incertain. Si tu ne déploies pas tes ailes, comment espères-tu y survivre ? Prendre son envol ou périr serait le seul choix à faire. Mais y-a-t-il seulement un choix ? Car ces ailes existent-elles réellement ? Ou ne sont-ce que des mensonges, des illusions, des chimères tout juste bonnes à bercer les esprits nécessiteux avides de rêves et d’espoirs ? Les oiseaux qui chantent autour de toi, sont-ce des colombes porteuses de paix ou des vautours attendant le festin ?

Était-il seulement possible de le dire avec certitude ? Ce qui pour certains est une vérité criante s’avère relever de la plus abjecte folie pour d’autres. Il n’y a ici point de paix, point de répit, les fous ont accepté la souffrance comme faisant partie de leur chair, de leur âme. Dans ce monde cruel infecté jusqu’à la moëlle par la démence, la violence engendrera toujours la violence. Un œil pour un œil rendra le monde aveugle. Et dans cette terre d’encre noircie de limon et de sang, le terreau est des plus fertile pour laisser cette profonde violence prendre racine et germer avec la plus monstrueuse des vigueurs. Plus que jamais, elle étend son emprise sur le corps et l’esprit, d’un individu comme de tout un peuple : rejeté, tourmenté, voué à la damnation.

Et tout ou tard, les réprouvés, les reclus, les opprimés, les parias, les déchus, les damnés, les mutants, les difformes, les bannis, les exilés : tous finiront par prendre les armes. Réclamer ce qui leur a été ôté. Et perpétuer encore le cycle sempiternel, abreuver les sillons de la terre d’un océan de sang mêlé. Car ils sont nés de la tourmente, et la tourmente est ce qu’ils ont toujours connu. Ils l’appelleront à leur tour de leur veux, et sèmeront les graines de la prochaine moisson. La machine est ainsi faite, et la boucle sera bouclée.

Inexorablement, la violence engendrera toujours la violence.

La sorcière observe avec un sourire sincère l’avènement d’une nouvelle âme prenant conscience peu à peu de ses chaînes. A ses yeux, la scène est des plus belles : quelle joie d’assister au soulèvement d’un esprit ! Quelle allégresse de le voir debout, fièrement, la tête haute, lui qui était encore un instant auparavant à genoux, presque au sol, comme le chien qu’on lui avait enseigné à être. Elle le regarde se tenir face à lui, un sourire satisfait sur les lèvres, acquiesçant à ses mots, plongeant toujours vivement – férocement – son regard dans le siens, elle pose ses mains sur ses épaules où elle prend ancrage.

« Ferdinand, ton rêve ne fait que commencer. Ta parole est entendue, ta voix sera comptée. Je te prends à présent sous mon aile et te façonnerai en homme nouveau. En homme libre, par la glaise et par le feu, je te sculpterai, t’aiderai à te consumer pour te faire renaître de tes cendres. »

La sorcière relève ses mains et s’éloigne d’un pas, plongeant davantage dans l’ombre du temple. Là, elle sourit davantage au voyageur avant de lui adresser une révérence maîtrisée et respectueuse quoique tintée d’une étrange narquoiserie, comme un pied-de-nez innocent à toutes les marques de noblesses dont le chevalier pouvait avoir l’habitude.

« Mon nom est Zoroastra. Sorcière, catin, chimère, démente, démon : ceux de l’extérieur m’ont donné bien des quolibets, mais je ne m’en insurge pas. Je les recueille précieusement, n’y voyant que la marque de leur peur face au changement inexorable que je transporte. »

Elle se redresse un instant, son sourire disparu, la flamme ardente de son regard luisant plus intensément son aura déployée une fraction d’un instant comme un feu invisible brulant d’une autre dimension, illuminant dans son dos depuis les ombres sa silhouette monstrueusemagnifiquedémoniaque.

« Car ce à quoi j’aspire, c’est transfigurer le monde entier. »

Un pas en avant, puis un second, et un troisième. La sorcière émerge des ténèbres, baignée par le clair de lune. Elle dépasse le chevalier et pose une main sur son épaule, l’invitant à le suivre vers la sortie.

« Je t’en prie, viens avec moi : je vais te présente à notre famille. Ils seront heureux de te rencontrer… »



Theme musical:

Inexorablement, la violence engendrera toujours la violence.

C'était peut-être ça le plus terrifiant. Ce sentiment d'être plongé dans les ténèbres. Ignorant la nature exacte du danger rodant parmi les ombres, mais indubitablement conscient de son étouffante présence. Dans cet état second, où trop peu a été dévoilé pour connaître, mais juste assez pour craindre, l'on est condamné à attendre, comme ligoté, que fonde le coup mortel hypothétique qui tôt ou tard, surgira, sans jamais s'annoncer, sans jamais que clairement l’assaillant ne soit identifié. Alors chaque tic-tac du temps passant résonne comme un rappel funeste de l'implacable fin qui s'approche encore et toujours. Chaque heure sonne le glas potentiel, la lame venant trancher la corde tendue entre doute et savoir, entre vie et trépas. Le destin inextricable met en branle son insoutenable machinerie qui semble n'avoir d'autre but que la torture méthodique des mortels jusqu'à ce que ceux-là rendent finalement – soulagement suprême, miséricorde promise – leur dernier souffle, ou que ces mêmes mortels ne prennent les armes pour se défendre d’un danger inexistant, d’un mauvais rêve, une chimère.

Mais la machinerie, elle, ne s'arrête pas, jamais. Parfaitement accordée, elle continue sa danse perpétuelle, au secret des ténèbres, sans que rien ne l'arrête. Car lorsqu'on la devine, lorsque la silhouette de ses roues dentées se dessine, c'est que l'heure a sonné, c'est qu'il est déjà trop tard.

La machine est ainsi faite, et la boucle sera bouclée.

C'était peut-être ça, le plus terrifiant.

Comme avancer à tâtons, dans le noir.

Les ténèbres, partout, où que l'œil se pose. L'insondable abysse. L'absence de toutes réponses. Une errance si parfaite qu'elle perdrait le plus habile esprit dans son indicible vacuité.

Puis, sans crier gare, une lueur vacillante émerge de l'abîme.

Un nom, un visage, un sourire, jetant une lumière nouvelle dans une pièce obscure. Révélant en demi-teinte des murs sans couleurs, des lignes froides, des effets oubliés, des silhouettes déformées. Alors l'obscurité mouvante semble changer de forme, et les éclats de désordre apparent, de chaos abscons, rampants sur les parois revêtent la délicate mélodie mécanique d'une machine inexpugnable qui déploie ses engrenages méconnus, ses artifices invisibles. Et cran après cran, note après note, récite le requiem gravé dans ses rouages, comme une lancinante complainte guidant le voyageur dans le labyrinthe tortueux dont les murs s'élèvent à l'infinie partout autour de lui.

C'était comme avancer à tâtons dans le noir, à la lueur d'une torche projetant les ombres inquiétantes de silhouettes grotesques, ou chaque visage pourrait être un ennemi. Mais chaque ombre ne fait que répéter la complainte des engrenages, offrant sa voix à la machine, dépossédées de toute identité, simples marionnettes décérébrées.

C'était comme avancer à tâtons dans le noir, incapable de trouver une sortie ni ne serait-ce qu'une direction. Perdu dans les méandres à la poursuite d'un spectre fugace qui s'éloigne sans cesse sans que ne se dessine jamais ni réponse ni la moindre raison.

A chaque foulée précipitée, chaque à-coup de la mécanique, la pièce entière avance vers son issue des plus tragiques. Un sort cruel attend ceux piégés dans son sillage, qui s'avancent, indolents, sur le chemin de ses rouages.

Point de paix, point de repos, point de salut n'est accessible, seule la tourmente attend ceux que les ombres ont pris pour cible.

Soyez prompts et vigilants vous qui entrez dans le dédale, la danse vous attend et vous guidera jusqu'au final.

Tourbillon implacable, rotation quasi parfaite, le linéaire se fait cercle et la boucle est ainsi faite.

Si le sens n'émerge pas, ce que l'heure n'est pas venue. Souvenez-vous de chaque pas, chaque mot, soyez prévenus :

Tout sera parfaitement millimétré, dissimulé dans l'obscure creux des ombres que vous-mêmes vous projetez.

Car vous serez toujours précisément là où on l’a souhaité.

Souvenez-vous : La machine est ainsi faite, et la boucle sera boucléebrisée.


Fin du RP

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