Mirror of Magic
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Voilà vingt ans que les dieux demeurent silencieux. Même le Père de l'Aube, cette immense montagne qui dominait Nymlerith et dont le fanal illuminait les cieux, s'est éteint. Depuis lors, le monde est en proie aux conflits. Pourtant, une lueur d'espoir semble renaître avec l'apparition de nouveaux légataires de l'Œil Divin. On raconte qu'un porteur qui serait capable de gravir le Père de l'Aube pourrait atteindre une forme de divinité. Pourquoi pas vous ?
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A l’état de nature, l'homme est un loup pour l'homme [Sindrahis Ludarel]
Fiche de présentation :
https://mirrorofmagic.forumactif.com/t242-a-letat-de-nature-l-ho
Citation :
❝ Une citation qui claque ❞
Image :
A l’état de nature, l'homme est un loup pour l'homme [Sindrahis Ludarel] Neuvi_11
Étiquettes :
[POPULAIRE IV : Continent]
[Magicien]
[Stratége]
[Regard Clair]
[Erudit]
[Sorcier]
[INVOCATION]
Âge :
52 ans
Race :
Elfe
Métier :
Dirigeant de Lucarion
Potentiel :
1031
Messages :
9
Date d'inscription :
05/08/2024
Force :
8
Constitution :
8
Dextérité :
8
Intelligence :
8
Sagesse :
8
Charisme :
8
champ json :
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Sindrahis Ludarel
Sindrahis Ludarel
voir mes étiquettes
étiquettes
Sindrahis Ludarel
Lun 5 Aoû - 20:13

Fiche de présentation

Ludarel Sindrahis
Age
52 ans

Genre
Masculin

Race
Elfe

Faction
Lucarion

Métier
Administrateur de Noxa

Potentiel désiré
1000

Œil divin
Néant

Étiquette de départ (uniquement si aucun œil divin)
Création : [INVOCATION]
Prédéfini : [POPULAIRE IV : Continent] [Magicien] [Sorcier] [Stratége] [Regard Clair]
[Erudit]

Feat
Genshin impact - Neuvilette

Codes du réglement




Description physique


Un éclair zébra le ciel, projetant brièvement une lumière crue sur l’elfe qui plongeait négligemment sa plume dans l’encre, et parsemant la longue cascade de cheveux blancs qui courrait sur son dos de reflets irisés. Quelques instants, ce fut le fracas du tonnerre qui fit tressaillir légèrement les oreilles pointues que celle-ci couvrait partiellement.


La main aux doigts fins, qui s’était immobilisée un instant, reprit son œuvre, couvrant le papier de petits caractères enchaînés les uns aux autres comme si chaque centimètre de papier consommé menaçait de ruine tout Lucarion. Après que quelques lignes soient ainsi noircies, l’elfe se pencha un peu pour se relire, la bougie qui éclairait faiblement la scène permettant alors de distinguer un peu les deux perles grisées qui suivaient les mots couchés sur papier. S’il avait perdu la fougue de ses jeunes années, ce regard demeurait déterminé et inquisiteur. Plus d’un de ses interlocuteurs avait détourné les yeux en face de ce regard qui semblait tenter de fouiller leur esprit. Autour de ceux-ci, se trouvait un visage aux traits fins, sur lequel le souci et les courtes nuits avaient néanmoins laissé leur marque. Comme sur ses lèvres qui semblaient figées dans une petite moue de lassitude ou dans ce demi-sourire qui faisait prendre à ce visage un air bienveillant, mais qui ne cédait que rarement la place à un sourire plus franc.


Une fois la relecture finie, l’elfe apposa son sceau au bas de la missive avant de se relever, dévoilant une stature fine, semblant presque fragile à la lueur dansante de la flamme. S’il était de taille respectable, sa carrure révélait sans mal que sa vie était bien plus dédiée à la plume et aux chiffres qu’aux travaux manuels. Après avoir correctement remis le col de la chemise bouffante légèrement défraîchie, il mit sur ses épaules son manteau bleu de belle facture qu’il ajusta soigneusement avant d’éteindre la petite flamme. Après quoi, il se tourna vers la porte d’une démarche sèche, raide comme la justice, diraient certains, et la franchit pour disparaître dans l’obscurité.




Description psychologique


Sindrahis poussa un soupir avant de se détacher à regret de la fenêtre par laquelle il regardait le monde extérieur. Un voile de lassitude passa dans son regard fatigué de contempler les terres mornes qui entouraient la ville. Il n’avait plus l’entrain naïf qui avait pu le porter autrefois, comme la pluie qui tombait à cet instant : une partie de ses rêves avait été asséchée par cette terre stérile, dont il savait qu’elle redeviendrait poussière dès que l’averse aurait cessé.


Deux clignements d’yeux furent ce qu’il accorda à cette pensée, il ne pouvait pas se permettre de laisser sa mélancolie le gagner, il avait trop à faire. Entouré d’une mer viciée dont les produits étaient juste bons à faire de la colle et d’une terre âpre qui leur refusait ses fruits, c’était à lui d’être aussi bon que les dieux avaient été cruels envers cet endroit. Était-ce prétentieux ? Sans doute. Plutôt un rêve fou qu’une vocation ? Il n’aurait su le dire, ou du moins n’osait pas se l’avouer. Il prit machinalement l’arrière de son siège et le fit pivoter pour s’y asseoir. En homme méthodique, il parcourut en biais les divers papiers qui s’amoncelaient devant lui et les tria rapidement en deux tas : les urgences dans le premier, et ce qui ne pouvait absolument pas attendre dans le second. À cet instant, ce qui n’avait pas l’honneur de ces catégories était insignifiant.

Ce travail fut interrompu par des coups frappés à la porte, suivis de l’entrée d’un garde.

- Monsieur, une nouvelle barque est arrivée, son occupant vient d’être conduit en ville.

- Très bien, offrez-lui un repas chaud et tâchez de savoir ce qu’il a fait pour arriver ici et quelles sont ses compétences, vous me communiquerez le rapport quand vous en saurez plus.

Le monde extérieur continue de nous couvrir de ses bienveillants cadeaux, se dit-il à mi-voix, son visage se couvrant d’un sourire sans joie. Que sera-ce cette fois ? Un traître ? Un assassin ? Un pauvre bougre qu’on avait voulu faire taire ? Peu lui importait, au final, les seules choses qui valaient la peine qu’on s’y intéresse étaient le danger qu’il représentait pour ceux qui vivaient ici et ce qu’il pourrait leur apporter. Si la réponse à ces deux questionnements était satisfaisante, alors, peu importe à quel point son passé de crimes pourrait être lourd, celui-ci irait rejoindre les autres monstres que contenait cette maudite mer. Peut-être était-ce ça, au fond, qui avait rendu celle-ci impropre, la souillure de ceux qui l’avaient traversée ou plutôt la haine de ceux qui les avaient envoyés ici.


Il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une pointe de pitié pour cet homme que l’on avait arraché à tout ce qu’il connaissait pour le jeter ici dans un territoire où tout était hostile. Étrangement, l’idée que cela avait un jour été son cas ne lui effleurait plus l’esprit depuis longtemps déjà. Il était là où il devait être et auprès de ceux qu’il avait fini par se décider à protéger à n’importe quel coût. Cela même que le monde jugeait indignes, cette nation de vauriens et de miséreux avait aujourd’hui à ses yeux plus de mérite que ceux qui vivaient pétris de leur bonne conscience et confit de leurs richesses par-delà la mer ombrale. Toujours était-il que les maudire n’arrangeait pas grand-chose à ses affaires, il ne se l’autorisait donc qu’autant que cela permettait de ranimer cette petite flamme qui le soulageait, pour un temps, de la lassitude.



Histoire


Je suis né pour servir...





un outils, fabriquer pour servir





Sindra ferma les yeux, il sentait son bras parcouru d’un picotement étrange alors qu’il tentait de se concentrer sur la forme qui occupait actuellement tout son esprit, sentant l’énergie s’agiter paresseusement devant lui, comme elle l’avait déjà fait à de nombreuses reprises pendant son entraînement. Mais cette fois-ci, il ne voulait pas échouer, il ne pouvait pas se contenter d’approcher un résultat. Il serra ses yeux de toutes ses forces par reflex alors que c’était son esprit qu’il tentait de manier jusqu’à ce qu’il sursaute alors qu’il sentait une partie de ses forces le quitter. Après un court instant de panique, il ouvrit ses paupières pour découvrir devant lui un tout petit serpent couleur nacre dont les deux perles d’obsidienne semblaient le fixer sans ciller. L’autre souvenir qu’il gardât de cette journée était la fierté sans borne de ses parents dont le fils venait de réussir si jeune sa première invocation. Peut-être les dieux n’avaient pas jeté leur dévolu sur lui, mais ils étaient aussi loin de l’avoir privé de toute opportunité.


Une lumière douce chatouillait les joues du jeune elfe alors qu'il était tranquillement allongé, la tête reposant contre un arbre. Autour de lui, le jour mourant donnait aux ombres grandissantes l'air de monstres fantastiques. Le livre qu'il avait emporté reposait négligemment sur sa poitrine. Après tout, sur le temps qui s’offrait à lui, pourquoi se priver de profiter de cette heure qu'il aimait tant ? Ce n'étaient pas les quelques instants qui s'écoulaient qui changeraient radicalement ses résultats. Il préférait apaiser un peu son esprit, quitte à devoir se focaliser un peu plus tard sur ses tâches. Un large sourire barrait son visage, à cet instant son avenir semblait aussi tout tracé que radieux. Fils de bonne famille, éduqué aux arts occultes pour lesquels il faisait montre d'un certain talent, il n'aurait pas de mal à tenir son rang.


Cela faisait maintenant trois années qu’il étudiait la sorcellerie au Bosquet d'Ataraxie au sein d’un groupe de jeunes elfes destinés à servir les puissants. L’ambiance y était… Étrange, si on les poussait à coopérer entre eux, personne n’oubliai pour autant qu’ils n’auraient pas le même avenir. Certains atteindraient des positions qui rendraient jaloux bien des nobles, alors que d’autres seraient privés sans doute à jamais de l’espoir de faire partie des illustres. Il rêvassa encore un moment, si le pouvoir en lui-même ne l’attirait pas plus que cela. Il espérait néanmoins réussir à gravir les échelons, s’occuper de problèmes importants plutôt que de futilité.


Si l’on s’en tenait là, sans doute ses espoirs furent-ils servis bien au-delà de ses espérances. Mais avant cela, il devait connaître encore des années d’études strictes. Les arcanes de la sorcellerie ne se révélaient pas si facilement, et à celles-ci s’ajoutaient peu à peu d’autres études, nécessaires pour s’intégrer au mieux dans la haute société. Dans tout cela, la sorcellerie resta, de loin, ce qu’il préféra, suivi d’une courte tête par la stratégie. Dans les deux cas, il le voyait comme un moyen d’affecter la réalité, de la tordre à ses desseins et c’était… grisant. Le temps passa encore, à peine un battement de cœur dans la vie d’un elfe, mais suffisant pour façonner une vie avant que la décision ne soit prise : il serait affecté comme conseiller de la Grande prêtresse. Cet honneur dépassait de loin ce qu’il s’était autorisé à espérer, et si cela alourdit encore un peu le poids sur ses épaules, il se garda bien de jamais s’en plaindre.


Lorsqu’il fut considéré comme suffisamment mûr et savant pour cette tâche, il devint effectivement un proche conseiller de Rosalia alors que la période connaissait une diplomatie complexe mais constructive entre les humains et les elfes. Lorsque le point de bascule finit par arriver avec le mariage de ceux qui sont désormais connus comme les Roi et Reine Meridiem, il y eut une petite période de flottement pour Sindrahis. Si l’idée qui lui effleura l’esprit de se retirer pour explorer à corps perdu les possibilités infinies offertes par la sorcellerie ne lui déplaisait pas, bien au contraire, il ressentit néanmoins un immense plaisir à être appelé à la cour sur recommandation de celle qu’il avait servie. C’était de sa part une reconnaissance de sa valeur, et sans doute n’en attendait il pas
davantage. Il continuerait de servir comme il l’avait fait avec honneur et dévotion, et mettrait tout ce que son esprit avait de ressources au service de la couronne.


le serviteur de la couronne de Meridiem





En plus d’un immense honneur, son admission au service du Roi fut également une libération : si son travail était particulièrement exigeant, il lui laissait néanmoins plus de marge de manœuvre, et tout le monde s’accordait à dire qu’il avait un véritable talent. Nombreux étaient ceux qui ne l’appréciaient guère, lui qui avait l’oreille des Hresvaelgr alors même que sa lignée n’avait rien d’exceptionnel, mais force leur était de constater qu’il jouait à merveille son rôle d’ombre dans l’ombre du roi. Avec suffisamment de fermeté pour tempérer ses ardeurs, mais sans jamais se départir d’un dévouement et d’une soumission qui lui évitait son Ire. En somme, il s’avérait être un serviteur doué, honnête et loyal, soit tout ce qu’il prétendait à être.


Manqua-t-il de méfiance ? Sans doute, il n'avait jamais été un intrigant, mais d'autres, eux excellait en la matière. Et si a ses yeux la chute n'était pas réellement une option crédible, elle l'était dans l'esprit de ceux qui y œuvraient.

seules les étoiles ne finissent pas par tomber




Des pas lourds se firent entendre dans le couloir alors qu’il venait de poser ses affaires, de retour d’une tournée d’inspection des fortifications à la frontière halogienne. Sindra releva la tête avec un air interrogateur alors que cinq hommes en armes faisaient irruption dans sa chambre sans même se donner la peine de frapper. Celui à leur tête dissipa rapidement la confusion en annonçant à l’elfe qu’ils l’arrêtaient au nom du roi pour haute trahison et que tenter de résister signerait son arrêt de mort. À cet instant, sans aucun doute, aurait-il pu s’enfuir, mais l’idée lui traversa à peine l’esprit. Sans doute, le conduirait-on devant Sa Majesté où il pourrait dissiper ces accusations injustes. Ce ne fut pas le cas…

Le froid, le noir, et cette sensation étouffante que lui procuraient les bracelets qui entouraient ses poignets, tout cela encombrait douloureusement l’esprit de l’elfe. Sindra regarda par le soupirail le mince filet de ciel nocturne qui pouvait filtrer jusqu’à lui, tâchant de deviner les constellations qu’il connaissait avant de s’asseoir sur la maigre paillasse qui peuplait sa cellule. C’était là une récompense bien curieuse qu’on lui offrait pour ses années de bons et loyaux services. Il regarda sur le mur pour y constater les petites barres figurant les jours écoulés, déjà douze… Plus le temps passait et plus l’espoir que la chose se termine bien s’éloignait. Si ce n’avait été qu’une grossière erreur, il serait déjà libre et sans doute le responsable serait-il venu ramper, ou faire ramper un de ses sous-fifres, selon son rang, à ses pieds pour s’excuser de cette terrible erreur. Il se trouvait néanmoins que, mis à part des vers, fort peu de choses avaient rampé devant lui dernièrement. L’affaire devait donc être sérieuse.


En tant que coupable, il aurait été attendu que lui-même sache ce qu’il avait fait. Le traitement était un peu rude pour une erreur et le mépris qu’il pouvait lire dans le regard des gardes, ainsi que le fait que deux d’entre eux étaient en faction devant sa porte avait de toute façon évacué cette possibilité de son esprit. Il restait donc la solution la moins engageante. Tout en réfléchissant à cela, il terminait un croquis dessiné sans art, mais avec une remarquable précision de la bataille de Port Liberté avec le dos de la bougie dépourvu de flamme que l’on lui avait laissé. La bataille était suffisamment richement documentée pour qu’il puisse s’en faire une bonne représentation au travers des écrits qu’il avait pu étudier.


Donc, la solution la plus envisageable… Était qu’un autre s’était chargé de monter cette affaire contre lui. Et pendant qu’il tentait vainement d’occuper son esprit, dans ce lieu cruellement dépourvu de distractions pour un esprit habitué à être toujours en mouvement, les responsables de son état pouvaient agir en toute liberté. C’était sans doute la première fois qu’il regrettait de ne pas avoir été maître-espion plutôt que sorcier. Les intrigues de cour n’avaient jamais été son sujet de prédilection et s’il avait fait son possible pour s’en prémunir, il était évident que son adversaire était meilleur joueur que lui sur ce terrain.


C’était… Désolant, comment donc les défenseurs de Port-Liberté avaient-ils pu concevoir leur dispositif ainsi ? Une légère grimace passa sur son visage avant qu’il ne trace grossièrement des flèches pour mettre les troupes dans ce qu’il estimait être un ordre plus convenable.


Toujours était il qu’il partait avec une main perdante et qu’il le savait. Derrière une assurance feinte, cela faisait déjà un moment que l’angoisse commençait à lui tordre l’estomac, ce à quoi la nourriture infecte de la prison n’arrangeait rien.


Il finit par apprendre ce qu’on lui reprochait, lors de son procès, d’avoir voulu se servir de son rôle auprès du prince Adrian pour mettre la main sur un membre de la famille royale en profitant de sa jeunesse et en abusant de la confiance du Roi.

À propos de celui-ci, Sindra n’entretenait alors plus guère d’espoir, il l’avait assez fréquenté pour se douter que s’il l’avait laissé dans sa cellule, c’est que sa conviction était déjà faite. Sans doute le conspirateur aurait-il su lui rappeler ce qu’il avait vécu des années plus tôt lors de l’enlèvement de son premier fils. Si tel était le cas, il était bien peu probable qu’il puisse faire entendre raison aux sentiments d’un père qui craignait pour son enfant, surtout si c’était lui qui était vu comme une menace. Quant à la reine… c’était elle qui l’avait recommandé, qui avait fait entrer le loup dans la bergerie. Sans doute préfèrerait-elle prendre ses distances, au moins publiquement, pour éviter au maximum que son nom ne soit lié à celui d’un elfe, qu’elle aurait placé dans son entourage avant qu’il ne trahisse la couronne.

Il aurait pu se débattre, crier son innocence, tenter de se faire entendre par tous les moyens. Mais à quoi bon ? Il n’aurait fait que se donner en spectacle à jeter un peu plus de discrédit sur la cours. Ce n’était certes pas son intention. À cet instant, si la royauté l’avait trahie, lui, lui conservait encore toute sa loyauté. C’était encore le cas lorsque les gardes le jetèrent dans la barque et que celle-ci partit lentement, en fendant les flots, l’emportant sans rien d’autre que ses beaux habits souillés de la crasse de sa cellule.


quand l’espoir se meure





Alors qu’il perdait de vue ses bourreaux, il se murmura que les choses finiraient par rentrer dans l’ordre… Rentrer dans l’ordre… C’est ce qu’il avait cru. Après tout, ne raconte-t-on pas aux petits enfants que ce sont toujours les gentils qui gagnent à la fin ? Que la vérité finit toujours par triompher ? Qu’avait-il de plus qu’un petit-enfant terrorisé par le monstre sous son lit, tiraillé par le froid et la faim, dépouillé de ses titres et fonctions ? Rien… Et il voyait ce monstre se rapprocher sous la forme de cette modeste barque. L’exil sur la mer ombrale ? C’était ainsi qu’il allait mourir ? Seul au milieu de cette vaste étendue d’eau impure, ou dans la poussière des terres maudites ? De faim ? Tué par quelques coupeurs de gorge que ces terres recélaient ? Pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi le sort s’avérait il si cruel pour tout lui prendre après lui avoir tout donné ?


Alors que ses yeux se posaient sur les flots, il eut l’impression de les voir grouiller, gueules aux crocs acérés. Lui qui n’avait jamais craint la mort, voici qu’à son approche, il sentait son corps trembler. Il s'était toujours plu à s’imaginer finir de façon héroïque, ou mener une existence longue et heureuse. Parfois même avait-il estimé que, selon toute probabilité, sur les deux millénaires environ que lui offraient ses origines elfiques, il était finalement plus probable qu’il se brise la nuque en trébuchant dans les escaliers. Dans tous les cas, pas en ayant pour dernier souvenir le regard méprisant des gardes poussant un criminel sur cette horrible mer en lui souhaitant l’horrible mort que nombreux connaissaient ici…


C’est dans un bien triste état que l’elfe atteint finalement la tant redoutée terre des cendres. Le voilà, lui, le zélé serviteur de la couronne, dressé à suivre la volonté d’un autre, élevé sans jamais avoir à se soucier de la manière dont son assiette serait remplie et n’ayant quitté la civilisation que pour quelques expéditions dûment préparées au milieu d’une étendue inconnue de tous les gens de bien. Il n’aurait même pas su dire ce qui pouvait bien être comestible ici.

là ou une vie s'achève une autre commence





Son premier repas fut finalement un gruau infect qu’une vieille dame lui proposa de partager avec lui. Sur cette terre maudite où ne restait que ce que l’humanité avait de plus vil, ce lieu que même les divins ont abandonné, voilà qu’un inconnu lui avait tendu la main, le traitant simplement en égal.


Alors qu’il s’était dévoué corps et âme à servir la royauté de Meridiem, celle-ci l’avait jeté sans lui laisser la faveur de sa confiance.


Ce ne fut pas une révélation brutale, une épiphanie qui jeta à bas tout ce qu’il avait été pour faire de lui un homme nouveau, c’était une petite brèche dans les certitudes de celui qu’il avait été qui ne ferai que s’élargir avec le temps.


Maintenant qu’il en était un, il ne pouvait plus vraiment regarder les parias comme le faisaient ceux du continent, comme des monstres qui s'entre-déchiraient pour le plaisir. Comme des monstres
enragés. C’étaient avant tout des pauvres gens qui essayent de survivre, abandonnés sur une terre maudite. Une fois le choc initial passé, sa curiosité reprit peu à peu le dessus, peut-être mourrait il ici, mais au moins pas avant d’avoir profité d’un peu de temps pour explorer ce monde totalement nouveau qui s’offrait à lui. Sa magie, dans un premier temps, lui permit de vivre assez confortablement au vu de la situation. De la même manière que la mer tend invariablement ses bras vers la Lune pour tenter de la saisir, il retourna peu à peu dans les affaires du pouvoir. Après tout, s’il n’avait jamais été question pour lui de gouverner, il n’en était pas moins versé dans les arcanes du pouvoir depuis un jeune âge.


Alors que le temps passait, il finit par admettre qu’il s’attachait à ces pauvres ères luttant pour leur survie commune. À la cour royale, un autre avait sans doute déjà pris sa place, mais ici… Ici, il pourrait faire œuvre utile. Ici, il pourrait user de tout ce que lui avaient enseigné les quelques années qu’il avait déjà pu vivre pour quelque chose qui le dépassait de loin. Le destin pouvait être bien facétieux pour qu’après les têtes d’un des royaumes les plus puissants, il se mette au service du peuple du territoire honni.


Peu à peu, son emprise sur les affaires se fit plus forte, jusqu’à ce qu’il en soit considéré comme le dirigeant de facto. Il installa le siège de son pouvoir dans une ancienne flèche semblant faite de la même matière que la muraille d’ivoire, semblant avoir échappé à l’emprise du temps et autour de laquelle les bâtiments ont été réparés et que d’aucuns nomment maintenant, parfois avec une certaine ironie, le palais d’argent. Si la sécurité des habitants de la ville s’était améliorée et que celle-ci progressait lentement vers une forme de reconstruction, le pas franchi semblait bien minuscule par rapport au travail qui restait à accomplir pour faire de Lucarion une nation.


Je suis né pour servir, mais désormais, c’est à moi de décider de mon allégeance.




Fiche de présentation :
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Oeil divin :
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A l’état de nature, l'homme est un loup pour l'homme [Sindrahis Ludarel] Zy2TMbr
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Intemporel
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19/01/2018
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Père de l'Aube
Père de l'Aube
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Père de l'Aube
Dim 18 Aoû - 11:54
Attention, voilà le staff !

Un elfe aurait eu une meilleure idée


Tu es validé !

Bienvenue à toi sur Mirror of Magic.

Penses à faire ta fiche technique pour pouvoir combattre librement, sinon, tu peux aussi très bien rechercher des partenaires pour tes premières aventures. Mais c'est toujours mieux avec la fiche technique, ça donne plus de libertés concernant tes capacités et puis...

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