Surtr possède une taille légèrement inférieure à la moyenne locale, à savoir 1 mètre et 90 centimètres de hauteur. Loin d’avoir honte de sa carrure, ses épaules sont assez larges, ses muscles entraînés et saillants et pour autant, son agilité n’est pas en reste. Véritable fan d’arts martiaux, c’est dans l’optique de toujours se dépasser qu’il se consacrait en grande partie à toutes sortes d’entraînements physiques. Son teint de peau est hâlé et ses cheveux, qui témoignent d’un rouge foncé, sont habituellement plats et aux reflets quelque peu ardents atteignant les côtés de sa mâchoire. Ses yeux sont d'un doré brillant, habillé d'une flamme qui se n'éteint jamais. Quant à son style vestimentaire, ce dernier est rarement vêtu de vêtements encombrants, se contentant d’une cape sombre, brûlée çà et là, pour se dissimuler tant bien que mal dans la foule ainsi que d’un pantalon flexible n’entravant aucun de ses mouvements. Les plus attentifs pourraient remarquer les traces de neige fondue après le passage de ses pieds ardents sur la substance glaciale.

Bien évidemment, cette description ne s’applique qu’à la forme humaine de l’élémentaire. Lorsque ce dernier se sent plus à l’aise ou qu’il cherche à impressionner son public, ses cheveux se redressent légèrement, les pointes ondulant telles des flammes et gagnant en couleurs chaudes. Sa peau sombre s’illumine au creux de sa poitrine, diffusant une couleur orangée sur son torse. Également, bien que le toucher de l’élémentaire soit chaud par nature, ici il pourrait brûler les peaux les plus sensibles qui tenteraient un contact direct.

Il arrive parfois à Surtr de perdre son sang froid, auquel cas sa véritable forme d’élémentaire prend temporairement le dessus. Les contours de son visage et de ses cheveux disparaissent alors totalement, ne laissant qu’une orbe enflammée, dont le centre relativement sombre comparé aux bords extérieurs laisse l’impression que ce dernier vous fixe en permanence. L’enveloppe de peau du corps de l’homme peut complètement partir en cendre, ne laissant que la flamme intérieure s’exprimer. Il faut alors attendre que Surtr ne reprenne son calme pour pouvoir matérialiser à nouveau son apparence humanoïde.

Impulsif : S’il y a bien une chose qui caractérise notre individu, il s’agit bien évidemment de son impulsivité. Réfléchissant rarement avant d’agir, c’est une fois face contre sol qu’il comprend généralement être tombé dans le jeu de son adversaire. Cependant, cela lui réussit également par moments, prenant par surprise les plus réfléchis, ne s’attendant pas aux décisions hasardeuses et risquées que l’enflammé pourrait prendre.

Passionné : Qu’il s’agisse du culte du Feu éternel ou des arts martiaux, Surtr sait mettre du cœur à l’ouvrage dans ce à quoi il tient. Ne rechignant jamais à aider son prochain, surtout au sein du Feu éternel, à condition que ce dernier lui soit redevable par la suite, il est passionné, pas bénévole.

Explosif et impatient : Une vraie tête brûlée, si quelque chose ne se passe pas comme prévu, et c’est une chose assez fréquente au vu de son absence globale de réflexion, il peut rapidement partir en vrille, passant du bon samaritain au responsable des faits divers de la journée. Aussi impatient que colérique, il lui arrive souvent de claquer sa langue contre son palais, dégageant des braises de flamme de sa bouche, témoignant que sa patience possède des limites.

Inépuisable : Véritable boule d’énergie, les premiers signes de sa fatigue n'apparaissent généralement que quelques secondes avant qu’il ne s’écroule. cela se traduit aussi par sa langue intarissable qui assomme souvent son auditoire de phrases successives sans aucune faille pour que son interlocuteur ne puisse l’interrompre, cela reste la meilleure méthode pour ne pas être contredit quand on ne possède pas d’arguments après tout.

Dépendant : Peut-être cela est-ce dû à une trop forte proximité avec les Premiers hommes formant le culte du Feu Eternel, mais Surtr possède un besoin ardent d'échanger et d'interagir avec autrui. N'ayant que peu d'à priori sur les autres, préférant juger les individus à travers leurs actes et leurs paroles, il n'y a que les membres de la Sororité des glaces qu'il ne peut pas encadrer.

Chapitre I : Premiers éclats

Au départ, tout était sombre, les montagnes, les grottes, les paysages, tous indiscernables dans l’obscurité de la nuit. Puis Rakshasa fit son apparition, apportant la flamme et la chaleur avec sa présence sur tout Halogia. Les reliefs projetaient alors leurs ombres sur les plaines enneigées. Des temps incalculables plus tard, il me créa, un être uniquement fait de flammes, mais conscient. Il me montra les volcans, pour la plupart déjà endormis à mon arrivée, les grottes souterraines dont l’entrée enneigée ne laissait aucunement transparaître la chaleur étouffante que leur profondeur ne pouvait renfermer, et qui donnerait lieu plus tard à des sources chaudes naturelles à leur surface.

Des années plus tard, les Premiers Hommes firent leur apparition dans ces contrées glaciales et comprirent rapidement que la chaleur de Rakshasa serait essentielle à leur survie. Rapidement, une relation se forma entre eux et nous. Ils nous vouaient un culte, celui du Feu Éternel, en échange de quoi nous les protégions du froid et leur conférions de quoi s’aventurer dans les plaines hostiles, tout en protégeant leurs foyers des prédateurs extérieurs. Alliant fêtes, démonstrations resplendissantes de force et également de grands buffets, les cérémonies du Feu Éternel n’avaient rien à envier à d’autres rassemblements du même genre. Bien que les soirées sans blessés étaient rares, c’était aussi ce qui faisait le charme du collectif, une bande de bons vivants, prêts à en mettre une à son voisin mais dans la gaieté et la festivité.

Je parvins petit à petit à imiter l’apparence de ces humanoïdes, adoptant une forme qui leur était plutôt similaire. C’est également là que je me pris de passion pour l’art de distribuer des coups de poing, de pied et toutes autres parties du corps pouvant mettre l’adversaire au tapis. Rakshasa semblait heureux, et il me déléguait petit à petit la lourde charge de le représenter au sein du culte, alors que ses responsabilités l’appelaient.

Chapitre II : Lente extinction

Les années passèrent, les générations de fidèles se succédèrent, et nos rangs s’étoffaient de fil en aiguille. Il fut alors décidé d’installer notre lieu de culte principal sur le mont Vulkharn, le volcan le plus actif aux alentours et qui représentait à la perfection ce que notre créateur et moi incarnions ; la chaleur, mais également l’impulsivité. Les légers débordements de laves n’étaient pas rares, et bien que ces derniers emportaient leur lot de cadavres dans leurs coulées, ainsi devait être la volonté du grand Rakshasa.

Un jour, les secousses furent bien plus importantes que les fois précédentes et alors que les projections s’en prenaient aux quelques villages sur le relief et aux alentours, il n’en fallut pas plus pour justifier l’attaque du volcan. La Sororité des glaces, ordre religieux vénérant Amdusias, le dieu Cryo, qui semblait s’être créé dans les dernières décennies, justifia alors ses actions sous prétexte de sauver l’intégrité de la région. Ainsi, le mont Vulkharn fut totalement éteint, les quelques survivants de notre culte châtiés et chassés, condamnés à errer dans des zones inhabitées jusqu’à présent, tandis que je résidais enseveli sous la glace, la neige et les restes de lave éteinte. A bout de force, je m’endormis pour une durée qui parut être des siècles, mais qui auraient tout autant pu être des millénaires.

Chapitre III : Flamme renaissante

Je ne saurai dire combien de temps je restai sous les couches de glace et de neige, mais à force de patience et d’efforts pour survivre intérieurement, je pouvais finalement sentir la glace fondre au contact de ma peau qui regagnait en température. Mes souvenirs étaient brefs sur ce qui avait pu se passer, il ne me restait plus que le moment présent pour constater l’étendue des dégâts. Pouvant finalement me redresser sous l’ancienne chape gelée, les restes des cadavres des fidèles étaient encore pris dans le cristal translucide, certains mieux conservés que d’autres.

La colère m’envahit en me rappelant les évènements ayant mené à ce désastre, des flammes recouvrirent mon visage, masquant les larmes qui se seraient écoulées sur mes joues autrement. Mon corps s’embrasa entièrement et je hurlai de tristesse, dans une colonne de flammes s’élevant sur plusieurs mètres. Puis, alors que je tentais de contacter Rakshasa tout en me calmant, rien ne me parvint en retour. Tout le monde m’avait donc abandonné ? Cela ne pouvait pas finir ainsi, ma famille, notre culte, tous avaient disparu. Si Rakshasa refusait de me répondre, je devais faire de mon mieux pour faire renaître le culte du Feu Eternel, quoi qu’il m’en coûte, quitte à devoir m’aventurer sur des territoires qui m’étaient encore inconnus.